Safrane Chu – Tome 1
Safrane Chu
Après Tony Chu, le détective cannibale, c’est au tour de sa sœur Safrane [rien à voir avec la voiture] d’avoir son propre titre : Safrane Chu, dans ce Tome 01 qui va nous faire profiter de son don de ciboparse (ça signifie qu’elle peut lire dans les pensées des personnes avec qui elle partage un repas – ne cherchez pas, ça n’existe pas en vrai).
Contrairement à son frère, Safrane est une criminelle. Et elle est embauchée pour aller braquer le plus gros caïd de la ville avec tout un groupe de malfrats, chacun aux capacités particulières. Et chacun avec un nom de code correspondant à ses capacités. Un peu comme une confrérie de super-vilains. Sauf qu’au moment de passer à l’acte, la plupart des voleurs tombent malades, allant jusqu’à vomir tripes et boyaux jusqu’à en trépasser (bon, le balles des gardes du caïd n’aident pas non plus). Seuls Safrane et son associé en réchappent indemnes. La question qui se pose, c’est comment est-ce possible que tout le monde tombe malade ? Tony Chu est dépêché sur les lieux de l’enquête, mais sa partenaire semble atteinte du même mal.
Ce volume a la particularité d’être écrit et dessiné par le meme scénariste que la série Tony Chu, John Layman et mais il est accompagné cette fois de Dan Boultwood au dessin. Pour ma part, je n’ai jamais lu Tony Chu et l’histoire est vraiment compréhensible. Safrane est comme je les aime : un anti-héros qui arrive à se sortir de la panade grâce à son intelligence. Sur le développement scénaristique, Layman alterne entre le policier et le fantastique, donnant surtout tout son sel dans le petit jeu de chat et de la souris auquel Safrane houe avec son frère Tony (à base de betteraves).
Graphiquement, Boultwood fournit un travail léché, avec cependant un fort rendu numérique sur ses planches. Rendu accentué encore par un trait un peu caricatural et des couleurs assez claires. Néanmoins, c’est agréable à lire et la composition des planches rend parfaitement justice à l’histoire.
L’incursion dans l’univers « Chu » se fait sans problème à la lecture de ce volume, qui a en plus l’avantage de donner envie de lire la série liée.
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