Pakka

Dans “Pakka” nous faisons la connaissance de Kei Sumori, ancien champion de natation pendant ses années de collège. Malheureusement, l’entrée au lycée est synonyme de changement pour lui. Il avait déjà imaginé être champion de natation et devenir la star de son lycée, mais la réalité est tout autre. Il apprend que tous les poissons ne sont pas égaux dans le grand bassin.

Touché dans son amour-propre, il baisse les bras et ne fait plus d’effort pour retrouver son niveau. Jusqu’au jour où sa belle amie d’enfance, Saki, réapparaît. Sa réapparition déclenche un pari qui les amène à se défier lors d’une course de natation en échange d’un rendez-vous.

La motivation revient et Kei se remet à s’entraîner corps et âme, au point qu’un jour, il fait un malaise en plein bassin et se noie. C’est à ce moment-là qu’un Kappa le sauve, mais cette intervention va complètement changer le quotidien de Kei.

Ce Kappa est Shizuku, camarade de classe de Kei, qui cache évidemment sa véritable apparence. C’est elle qui va guider et accompagner Kei pour qu’il comprenne ce qui lui arrive. Cette nouvelle relation évolue rapidement vers quelque chose de plus humain qu’on ne le pense, malgré le fait qu’ils soient des Kappa. Au fur et à mesure, les personnages évoluent, changent et grandissent. Que ce soit Kei, Shizuku ou Saki, chacun prend de l’épaisseur tout au long de cette série en 5 tomes. La force de Daisuke Imai réside clairement dans l’univers qui entoure Kei. Même les personnages secondaires, voire occasionnels, ont une influence sur le déroulement de l’histoire, que ce soit à travers une simple phrase ou une simple action. Le récit est touchant et intelligemment mené, avec un rythme d’une douceur incroyable. Pour vous donner une idée, si vous avez déjà lu “Insomniaques”, vous retrouverez un peu de la même ambiance « chill » en lisant Pakka.

Graphiquement, la série est accompagnée de superbes planches où le coup de crayon transmet chaque sentiment, chaque doute ressenti par les personnages. On s’attache très rapidement à chacun d’entre eux. Personnellement, il m’a fallu 3 chapitres pour être complètement immergé et j’ai fini la série en une soirée.

Alors oui, c’est une tranche de vie accompagnée d’une douce romance, mais tout est parfaitement harmonieux, que ce soit graphiquement ou au niveau du rythme et de l’histoire. “Pakka” est une douceur en 5 volumes qui sait où elle va et comment y arriver. C’est une pure merveille que je vous recommande les yeux fermés !