Mundus
Première création de chez 404Comics, qui nous avez été teasé lors de leurs annonces de l’année dernière, Mundus avait su retenir mon attention grâce à ses crayonnés.
Nous avons au scenario Laurent Queyssi, auteur spécialisé dans la science-fiction et accessoirement expert dans les œuvres d’Alan Moore et de Phillip K. Dick. Au dessin, Oriol Roig, dessinateur, libraire et amateur de SF ! Vous la sentez venir vous aussi ? Cette promesse d’un titre 100% SF ?
Alors qu’en est-il ? Mundus remplit-il cette promesse ? On ne va pas tourner autour du pot ! La réponse est oui.
Si mes connaissances personnelles dans l’univers SF sont relativement maigres, ça ne m’empêche cependant pas de savoir apprécier une bonne aventure lorsque j’en lis une. Ici l’aventure proposée n’est pas totalement novatrice, car j’ai personnellement eu le même genre de pitch sur une série plus ancienne, Black Science. Cependant, à part l’histoire de multivers, la ressemblance s’arrête là.
Dans Mundus, on a droit à la découverte de ce multivers mais façon Sliders, la bonne petite série qui sent les années 90. Un peu sur le même principe du moins au départ, nos héros Anaïs, Ben & Matt vont se retrouver téléporter dans un autre univers, qui ne leur est pas si inconnu… Passée la surprise, les problèmes vont arriver plutôt rapidement et de fils en aiguille, ils vont faire la connaissance de Mélanie et Henry qui sont au courant de bien des choses concernant ce moyen de téléportation et surtout, sur la manière dont il fonctionne.
On est donc parti sur une aventure SF reprenant les codes classiques mais maîtrisés du genre. Le rythme est plutôt bon, cependant certaines pages sont noyées de dialogues et la balance est parfois difficile, heureusement ça ne bascule jamais dans la bulle de trop qui casserait complètement le rythme mais on est parfois à la limite. Les dialogues gagneraient à être un poil plus fluides, heureusement, la partie graphique compense ces moments un peu plus « mous » dans le récit. On y retrouve un trait avec un petit goût de Sean Murphy et, chez le même éditeur, de Jason Howard.
Le charadesign des personnages est vraiment cool et très représentatif, même lors des scènes d’action, tout est lisible et les personnages facilement reconnaissables.
Remplis de clin d’œil à la pop culture et à la SF, certains ne vous échapperont pas, d’autres probablement, comme ce fût mon cas, mais ça ne m’a absolument pas dérangé ou gêné durant ma lecture.
Mundus est ce genre d’œuvre, le résultat d’un mélange d’influence qui fonctionne parfaitement sans vouloir imposer sa vision au lecteur, comme le quatre-quarts de mamie / on l’aime parce que il nous rappelle tout ce qui nous a construit, mais nous en propose une revisite maitrisée pour laquelle on a qu’une hâte, lire la suite.
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