Monarch: Legacy of Monsters – Saison 1
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Monarch: Legacy of Monsters – Saison 1

Monarch: Legacy of Monsters

Les dinos, c’est cool, mais les Kaiju aussi ! Et si vous êtes un tout petit peu bercé dans la « pop culture » plus ou moins moderne, Godzilla est un nom qui vous est familier. Très probablement à cause du film des années 90 avec notre Jean Reno national, mais aussi, et pour ma part, surtout grâce à la série animée dont je garde d’excellents souvenirs.

C’est donc avec l’actualité plus « vivante » de Godzilla qu’Apple a rendu disponible sur sa plateforme Monarch : Legacy of Monsters. Quoi de mieux que de profiter de la sortie du nouveau film Godzilla Minus One pour proposer une vision « différente » d’un même univers ?

Mais Monarch : Legacy of Monsters, de quoi ça parle ? Tout d’abord, il faut savoir que cette série est liée à l’univers récent des films Godzilla et Kong, au « Monster Verse ». Je n’ai pas regardé ces films pour la simple et bonne raison que je n’ai pas super envie de voir 2 heures de combat entre Godzilla et Kong. J’attends sagement la diffusion de Minus One chez moi pour profiter d’un Godzilla comme je l’imagine.

C’est donc dans cet univers de 2014 que la série avance, centrée sur l’organisation Monarch, qui veille à la sécurité du monde depuis le jour G qui a ravagé San Francisco. Elle œuvre dans l’ombre avec des méthodes plus ou moins singulières. Mais Monarch, c’est aussi et surtout la famille Randa. Les créateurs de cette organisation, qui, grâce à leur fortune diverse et variée, nous mènent à suivre Cate Randa, Américaine, qui se rend au Japon suite à la mort de Hiroshi, son père. Elle y découvre que son père avait une seconde vie, marié et père également au Japon. Elle va faire la connaissance de son frère Kentaro. Petit à petit, la mort de leur père va se révéler être ni plus ni moins qu’un doute, laissant place à une série de questions, de mystères et de rencontres. Par le biais de Kentaro, Cate va rencontrer May, amie et ex-copine de Kentaro. Tous trois vont se retrouver embarqués, par leur nom et leur héritage, dans une aventure qui dépasse tout ce qu’ils auraient pu imaginer.

Monarch est une série en 10 épisodes d’environ 50 minutes, ce qui permet, contrairement aux films, de développer autre chose et de ne pas tout centrer sur Godzilla et les Kaiju. Ici, comme je l’ai noté ci-dessus, la série se centre sur la famille Randa et la notion d’héritage avec Monarch. Bien qu’on y voie quelques Kaiju, ce Monster Verse est plus présent par la menace qu’il représente que par les événements qui arrivent. Ils sont marquants, car massifs, et le jour G ayant marqué les esprits de toute la population, une simple alarme peut immédiatement raviver des souvenirs bien plus terrifiants qu’un Kaiju lui-même, au Season Final. La peur des conséquences est parfois bien plus lourde que la cause.

La cause est d’ailleurs à l’origine de tout dans Monarch. Après les événements dévastateurs de San Francisco, Monarch met tout en place pour éviter que ça recommence, et les personnages que l’on va suivre et rencontrer vont chacun avoir leurs motivations à plusieurs degrés différents pour les amener à converger vers la même chose. C’est donc dans un monde « semi post-apo » que Monarch : Legacy of Monsters nous fait voyager. Le voyage, justement, est lui aussi utilisé dans la narration principale tout au long de la série. Lee Shaw, seul survivant du trio à l’origine de la création de cette organisation, est toujours vivant et plutôt en bonne forme pour son âge. De manière « facile » mais plutôt maline, on découvre les événements qui l’ont amené à rester jeune malgré les années qui sont passées. C’est à travers son passé, grâce à des flash-back, qu’on nous narre la création de Monarch, les liens entre les personnages passés qui amènent à l’héritage présent par le biais des enfants Randa.

Monarch insiste à mon sens fortement sur cette valeur d’héritage, mais pas juste par l’héritage familial. Il met le doigt également sur l’héritage d’avidité et de cupidité de l’être humain, qui, du premier jour où les Kaiju ont été découverts jusqu’au dernier jour du dernier épisode de la série, le désir de l’humanité de vouloir le pouvoir de force de la nature et surtout de le contrôler est ce qui anime de nombreuses personnes/événements. Cette perception d’héritage est justement toujours en demi-teinte, notamment avec les motivations de certains personnages comme Lee ou May, qui sont plus ou moins bien exploitées. Jusqu’à la fin, on ne perçoit que difficilement la loyauté ou les motivations de chacun. Finalement, le bien et le mal ne sont qu’une question de perception en fonction de comment on regarde les événements qui se déroulent et comment on en est affecté.

Le casting est plutôt intéressant, car, outre Kurt Russell qui nous propose un Lee Shaw plein d’ambiguïté, on découvre son fils Wyatt qui joue le rôle de Lee Shaw dans les flash-back et qui m’a plutôt convaincu. Cate, interprété par Anna Sawai, et May, interprétée par Kiersey Clermons, sont toutes deux plus ou moins convaincantes. May manque de mise en avant à mes yeux pour avoir suffisamment d’épaisseur pour la juger pleinement. Cependant, à mes yeux, celui qui manque de charisme c’est Kentaro, joué par Ren Watanabe, qui, à ma plus grande peine, manque un peu d’énergie. J’ai quand même envie de le secouer un peu pour lui donner un minimum d’énergie. Quelle fatigue, mon dieu ! Heureusement que la dynamique à côté de lui est efficace, car lorsque les scènes sont centrées sur lui, c’est d’une longueur, mon Dieu ! Pour le reste des acteurs, on y trouve son compte, et on garde en tête des acteurs plutôt investis et bien imprégnés dans leurs personnages. Reste que, à mon sens, les deux ou trois des premiers épisodes sont un tout petit peu mous et traînent à mettre tout en place. Mais je ne saurais que vous conseiller de continuer, car une fois lancée, la série est plus convaincante, bien réalisée avec des effets spéciaux de très bonne facture qui rendent hommage au Kaiju comme je me les imagine. Les dix épisodes se laissent bizarrement regarder avec une facilité déconcertante et surtout un goût de reviens-y. Quant au final, il est très malin, car malgré tout ce qui est teasé et qu’on peut imaginer, on se dit, non, ce n’est pas ça, et en fait si ! Vivement la saison 2 qui si elle garde la même qualité et ne tombe pas dans la facilité du Monster Verse combat, pourrait être fortement intéressante.

Tout ça pour dire que si vous cherchez une série dans le Lore de Godzilla et des Kaiju, Monarch : Legacy of Monsters vous offre une alternative, centrée sur le « autour des monstres », qui offre aux curieux de l’univers une excellente porte d’entrée.


 

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