Les promeneuses de l’apocalypse
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Les promeneuses de l’apocalypse

Les promeneuses de l’apocalypse

Pour les plus assidus du blog, vous le savez, mon petit moodbooster, ce sont les séries un peu tranche de vie, très chill, très bienveillantes, avec un petit truc en plus qui fait la différence.

Aujourd’hui, ça ne déroge pas à la règle. On va parler du titre Les Promeneuses de l’Apocalypse. La série nous propose 4 tomes, et je trouve que c’est le moment opportun de vous en parler.

On ne va pas se mentir, quand on entend “apocalypse”, on imagine déjà un monde dévasté où il ne reste plus rien, des zombies, une fin du monde, des gangs tous plus horribles les uns que les autres, et j’en passe. Ici, Saito Sakae nous offre une rupture totale avec cet imaginaire, du moins en partie.

Notre voyage va commencer en faisant la rencontre de Yoko et Airi, deux jeunes filles au guidon de leur moto, brûlant l’asphalte entre mauvaises herbes et sangliers sauvages sur une route plus abandonnée. Surprenant pour nous, lecteurs, de voir dans ce “nouveau” monde plutôt luxuriant et “sauvage”, ce duo roulant au gré du vent avec une sorte d’insouciance enfantine dans un monde qui, à première vue, est totalement dépourvu d’êtres humains.

Plus l’histoire avance, plus les paysages se dévoilent sous nos yeux, de la carcasse de voiture abandonnée servant de pot de fleur naturel à la maison déserte ressemblant à des petites maisons de hobbit sous des tonnes de terres et d’herbes. On se laisse porter par notre attention sur les détails graphiques, le restaurant qui a laissé place à un immense bassin naturel, ou l’immeuble qui a permis à un majestueux arbre de s’épanouir. Le voyage n’est pas juste celui de Yoko et Airi. On vit un véritable road trip, on bivouaque avec elles, on découvre et se laisse émerveiller par un arc-en-ciel, un feu de camp. C’est une invitation à la découverte mais aussi à l’aventure, car en tant que lecteur aguerri, on s’attend à tout moment à ce qu’un monstre turbo nucléaire vienne mettre tout ça en péril. Rassurez-vous, rien de tout cela n’arrive. C’est du feel-good à 100%. La preuve en est lorsque Yoko sort son téléphone sur lequel aucun réseau n’est disponible, mais une chose est mise en avant, le Touringram ! Vous aussi, vous voyez où veut en venir le titre ?

C’est un Instagram de “voyage” en moto ! Mais une chose nous frappe immédiatement sur la première photo qui apparaît. Les paysages, bien que semblables, ne sont pas exactement les mêmes ; ils appartiennent au passé. C’est à ce moment qu’en levant les yeux, un char d’assaut visiblement hors service s’emballe et menace nos deux demoiselles qui ne vont pas particulièrement être en détresse. Airi, d’un mouvement digne d’Astro Boy, va pulvériser le char d’assaut sous nos yeux ébahis !

Ah bah oui, vous ne l’aviez pas vue venir celle-là ? Bah moi non plus !

C’est là que prend tout le sel du manga. Qui sont-elles ? D’où viennent-elles ? Que cherchent-elles ? Pourquoi visiter un Japon “repris par la nature” ? Est-ce une quête spécifique ? Un voyage initiatique en quête d’un passé mystérieux ? Autant de questions qui trouveront plus ou moins leurs réponses au fil de votre lecture.

Cependant, attention. Bien que le côté “chill” de ce manga soit présent tout au long de la lecture, l’auteur n’oublie à aucun moment de nous rappeler qu’il y a eu l’apocalypse. Nos deux héroïnes, malgré leur âge et leur insouciance, gardent toujours en tête leur situation et pensent régulièrement à faire leurs réserves, que ce soit nourriture, essence, produits de première nécessité, batteries. Situation qui les conduira parfois à se mettre dans des situations plutôt drôles, voire parfois un poil “inquiétantes” tant on s’attend au pire.

Bien évidemment, comme il s’agit pour moi d’un titre un peu “doudou”, il va de soi qu’il est bien plus doux que terrifiant, et au fil des tomes, l’histoire se dévoile de plus en plus et la trame s’éclaircit. Je vais rester cependant le plus vague possible pour la suite histoire de vous en laisser sur la dent. Mais dans les grandes lignes, on comprend que nos deux aventurières vivent dans une sorte de bunker qu’elles ont quitté, mais sans en savoir guère plus. On ne sait ni où il est ni combien il y en a ni combien de personnes y vivent. Les sorties présentent-elles un danger ? Sont-elles autorisées ? Encore un peu plus de questions en si peu de tomes et surtout la promesse d’un univers et d’une aventure dense qui, si elle garde ce rythme, pourrait bien être l’une de mes séries favorites à suivre pour les prochaines années, un peu à la façon de “Super Cub” dont je vous parlerai prochainement, sans doute.

Quoi qu’il en soit, Les Promeneuses de l’Apocalypse vous proposent un road-trip très chaleureux et doux, dans lequel votre unique attention est de profiter des superbes dessins et de la légèreté de l’aventure.


 

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