Rodham Willows
C’est grâce à un financement participatif que TeeNa Stone nous propose sa première B.D : Rodham Willows. Il était temps pour nous de nous pencher enfin sur l’œuvre au pitch alléchant…
Nola est étudiante en socio, alors que tous ses copains travaillent déjà. Qui plus est, il faut être franc, ça ne la passionne pas vraiment. Mais bon, il ne lui reste qu’un an à tirer, alors elle se force un peu. Sauf qu’une opportunité va s’offrir à elle : devenir pigiste pour le plus grand journal de la ville. Nola va donc tenter sa chance et essayer de découvrir un sujet qui lui permettra de décrocher le poste. Ce faisant, elle tombe sur un gros coup, qui va changer sa vie.
Pas moyen d’aller plus loin sans vous spoiler une partie de l’histoire. Néanmoins, TeeNa nous conduit sur des chemins auxquels on ne s’attendait pas vraiment. Plutôt parti comme un mélange de Friends, Archie et Sauvés par le Gong, Rodham Willows se révèle plus complexe que prévu.
La B.D est découpée en trois parties, montrant une évolution dans le style de l’artiste, tant au niveau de l’écriture du scénario que du dessin.
En effet, le dessin ne fait que s’améliorer au fil du Tome, surtout dans l’interaction des personnages avec le décor, l’impression de « surcouches » entre les différends plans s’effaçant à partir de la seconde partie. Là où TeeNa assure c’est dans les expressions de visage qui démontrent ses nombreuses influences, tout autant B.D Européenne, que manga avec une mise en page inspirée des comics.
Toujours pour parler de l’évolution visible dans le volume, c’est la direction que prend l’histoire. Si on pouvait penser à une bluette en début de volume, on se dirige carrément vers [spoil] le polar [fin du spoil]. Le scénario est prenant, laissant de nombreuses questions sans réponses, tant sur les faits que sur les intentions des personnages. Le maniement de l’intrigue est maîtrisé et devrait conduire vers un second Tome encore plus pêchu.
Pour autant, certaines ficelles de l’histoire sont assez grosses pour être bien visibles, surtout au niveau des sentiments refoulés des protagonistes ou du gros coup de hasard du scoop de Nola. Néanmoins, ça n’entrave pas la progression du récit, ni ne gêne la lecture. Petit bémol concernant les phylactères. En effet, les bulles ont un fond de couleur rendant les dialogues parfois difficiles à déchiffrer [oui, même avec mes lunettes].
Ces défaut sont toutefois bien mineurs en comparaison du plaisir que l’on peut prendre à la lecture du volume. Qui plus est, c’est une histoire que l’on peut apprécier de 7 à 77 ans, qui déborde de bonne humeur. Le plaisir qu’a eu son auteur à la réaliser est évident et saute aux yeux page après page.
Rodham Willows est disponible en commande à l’adresse suivante : http://teenastone.fr/book/bd/rodham-willows-tome-1/
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