Poltron Minet
C’est parti pour la présentation d’une nouveauté jeunesse sortie chez Dupuis : Poltron Minet t.1 La voie romane Madd et Cédric Mayen !
La vie de Minet bascule le jour où il manque le départ de la maison de vacances, se retrouvant alors abandonné contre le gré de sa chère maîtresse Romane. Sa route va croiser celle d’une communauté d’animaux qui parlent, s’habillent et vivent comme les humains qu’il ne faut jamais mentionner. Le petit chat va alors découvrir une société rude où certaines espèces sont mises à l’écart et où les nouveaux venus comme lui doivent prouver qu’ils sont dignes de l’intégrer.
Difficile de nier les énormes attraits que possède cette histoire : un protagoniste principal tout mignon fait de moustaches et de patounes dans un univers d’animaux anthropomorphes, voilà de quoi séduire le jeune public mais aussi les adultes comme moi, qui ne peuvent résister à ces arguments.
Beaucoup de scènes s’enchaînent dans ce premier volume, à l’instar de chapitres qui nous exposent les divers éléments de ce monde : personnages nombreux, intrigues multiples et fonctionnement de cette société ; peut-être pourra-t-on ressentir une abondance d’informations pour un tome introductif ?
L’idée mise en avant d’un monde animalier qui rejette les imperfections humaines et pourtant se montre souvent bien plus cruel que ces derniers, se perd parfois dans cette abondance d’événements. Pourtant on se doute qu’elle sera encore mise en avant dans les prochains volumes au vu de son potentiel, aux côté de la thématique de l’abandon qui est très présente.
On l’a vu plus haut, cette galerie animalière ne peut que nous satisfaire à la lecture. Avec leur caractère et leur charadesign, difficile de ne pas succomber que ce soit à la bouille tout en rondeur de Minet, la sympathie de Chat Pourri et l’aura des Renards (comment ça je ne suis pas objective ?)
Évidemment, on ne peut qu’être sous le charme du trait mais surtout des couleurs de Madd. On va pas se mentir, souvent en BD les dessins de couverture vendent plus de rêve que ceux qu’on retrouve à l’intérieur. Ici c’est l’inverse : si la couverture nous satisfait par ses couleurs, les pages de l’album sont impressionnantes de part le travail qui a été fait. Les cases sont riches de détails, la coloration douce, soignée et nuancée nous offrant ainsi des scènes de nuit marquées et des passages extrêmement lumineux. J’y ai ressenti le même plaisir visuel que celui que j’avais eu durant ma lecture de Lightfall de Tim Probert.
Un premier tome satisfaisant, bien que parfois un peu rapide, qui nous donne forcément envie d’assister aux retrouvailles entre Minet et Romane !
Ps : big up à Madd, j’ai lu dans le communiqué de presse que tu aimais l’association menthe-chocolat. Tu es une bonne personne, bravo.
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