Kakushigoto – Tome 1 et 2
Imaginez que vous être père célibataire et mangaka. Seulement voilà, votre fille chérie est la prunelle de vos yeux et vous voulez l’empêcher à tout prix de découvrir votre secret !
Mangaka me direz-vous, rien de dramatique et de honteux à cela, mais mangaka d’histoires olé olé, c’est autre chose…
C’est la situation que nous propose de suivre Kouji Kumeta, déjà célèbre pour son manga « Sayonara monsieur Désespoir ». Kakushigoto, publié chez Vega, nous expose de manière cocasse des petites situations de quelques pages qui traitent toutes d’un sujet différent à chaque fois. Que ce soit comment appréhender une angoisse parentale par le biais de Kakushi Goto, notre père mangaka et de sa fille Himé, ou en traitant des problèmes et événements propres à la vie de mangaka, notamment grâce à tous les collègues de Kakushi, qui deviennent vraiment attachants à la longue, avec leurs personnalités propres, le manga se dégage de la masse des productions actuelles et fait émaner de lui une aura véritablement drôle, bienveillante et authentique à la fois.
En parallèle de ces situations découpées en courts épisodes, tous titrés et conclus par un petit encadré incluant une anecdote en lien avec ce que l’on vient de lire, le livre se compose, au début et à la fin, de quelques pages couleur intrigantes, qui nous montrent une Himé plus âgée qui découvre enfin le secret que son père lui cachait. Ces séquences, certes courtes, dégagent néanmoins une mélancolie et une nostalgie certaine quand on les compare à l’insouciance des événements narrés dans la grande majorité du livre. Cette partie de l’histoire reste floue, mais lance quand même quelques pistes et interrogations sur le sort qui attend Kakushi dans les années à venir.
C’est d’autant plus touchant quand on sait que le personnage de Kakushi Goto représentent, sous bien des aspects, les craintes et les choses vécues par Kouji Kumeta lui-même.
J’ai personnellement beaucoup apprécié ces deux Tomes, hilarants à souhait par moments et poignant à d’autres, le tout servi par un dessin superbement maîtrisé et qui, en plus de cela, possède sa propre patte graphique.
Que vous soyez curieux de découvrir des anecdotes croustillantes sur le métier de mangaka, ou amateur de récit humoristique, Kakushihoto est fait pour vous. Sans être prise de tête, mais en véhiculant tout de même des messages forts, Kouji Kumeta, mais surtout Vega, encore une fois, frappent fort. Ces derniers ne cessent de me conquérir et je désespère de trouver quelque chose à leur reprocher. Je vous invite sincèrement à vous y intéresser de près !
Quoi qu’il en soit, ne nous plaignons pas d’avoir à disposition en France des œuvres aussi rafraîchissantes et qualitatives. Alors, merci Vega, vous pouvez compter sur moi pour la suite, je suis de tout cœur avec vous!
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