Citizen Sleeper
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Citizen Sleeper

Citizen Sleeper

Aujourd’hui, et grâce à Mylène que je remercie grandement pour sa confiance et l’opportunité qu’elle m’a offert, j’ai la chance de vous proposer le test d’un jeu qui m’a attiré depuis sa sortie ! Après tout, avec les artworks de Guillaume Singelin, difficile de ne pas capter mon attention ! C’est donc avec la sortie de la mise à jour qui apporte le français au jeu que je vais vous proposer mon avis sur Citizen Sleeper.

Ce jeu m’a attiré depuis sa sortie. Je le suivais de près avant sa sortie initiale, mais après avoir lu et regardé quelques tests, et sachant que le jeu était uniquement disponible en anglais avec une petite équipe de développement, j’avais renoncé à l’idée d’y jouer. Heureusement, car au lieu de me lancer dans un jeu qui, malgré mon niveau “honnête” d’anglais, est relativement verbeux et exigeant, il est désormais disponible en français depuis le 02 février sur toutes les plateformes ! Oui, oui, en français !

Je tiens à souligner la qualité de la traduction, effectuée par Eric Holweck, Bérangère Holweck, Jonathan Pierre, Pierre Quelquejeu et Samantha Germaneaude chez RiotLoc, qui à mon sens est plus une parfaite adaptation du texte d’origine qu’un traduction au  sens propre du terme. La fluidité des textes nous fait prendre conscience de l’ampleur de la situation ou nous touche d’une manière qu’une simple traduction nous ferait glisser dessus. On voit que l’équipe en charge de cela y a mis du cœur a l’ouvrage. Cela transpire l’amour pour l’œuvre, du moins c’est l’impression que j’en ai eue ! L’anglais de base du jeu étant plutôt “exigeant”, cette traduction magnifie l’expérience pour les francophones.

Comme je vous le disais précédemment, lorsque vous annoncez Guillaume Singelin pour l’artwork, après avoir vu son talent et son imagination pour les charadesigns et les vaisseaux dans Frontier, savoir qu’il illustre ce RPG spatial… C’était déjà vendu !

Au commencement de Citizen Sleeper, vous incarnez un Dormeur, une sorte de conscience vivante dans un corps qui ne l’est pas vraiment. Mais êtes-vous vraiment une conscience vivante, ou juste le souvenir d’avoir été conscient d’être vivant ? Dès le début, de nombreuses questions émergent, et on ne vous laisse guère le temps de tergiverser. On vous apprend que vous avez vendu votre corps et volé un autre à une grande corporation, et que vous en avez profité pour vous échapper. C’est donc après cette fuite que vous vous réveillez sur une station spatiale.

Si au premier abord, la proposition scénaristique et l’environnement nous fait craindre la “facilité” d’une histoire de survie cyberpunk comme on en a vu des milliers, on s’en éloigne très rapidement, passé les 2/3 premières heures, cette sensation disparaît.

Le changement s’effectue notamment par l’écriture du titre qui nous fait passer d’un simple rogue-like à la FTL à un véritable Light Novel RPG/jeu de plateau/jeu de rôle. Un mélange plutôt astucieux qui, si vous avez déjà pratiqué le jeu de rôle, va immédiatement vous parler, grâce à son fonctionnement simple et ses mécaniques de jeu de plateau, le tout guidé par une narration et des illustrations de toute beauté.

Un RPG oui, mais pas seulement !

Comme je l’ai mentionné, le gameplay est un mélange de plusieurs éléments qui fonctionnent de manière simple mais symbiotique, avec une logique déconcertante.

Pour vous donner une idée, le jeu se présente sous forme de cycle. Dans chaque cycle, vous pouvez vous déplacer partout sur les points d’intérêt de la station spatiale, certains déclenchant des “objectifs de Destin“, d’autres seulement des actions “basiques” pour gagner quelques cryptos ou se nourrir. L’histoire se déroulant sur une station spatiale futuriste et dans l’espace, une sorte de “double map“, accessible via un bouton de switch, permet de basculer dans le cloud et d’avoir un petit jeu de hacking disponible, en ayant la chance des dés de votre côté. vous arriverez a débloqué des nouvelles compétences et des événements indispensable a certain pan de l’histoire en fonction de votre objectif de fin de partie.

Car oui, les actions de chaque cycle sont limitées à cinq maximum. Ces cinq actions sont régies par des dés qui, en fonction de leur face numérotée et qui se réinitialisent à chaque début de cycle, vous permettent de réussir avec succès ou de subir des échecs plus ou moins critiques pour chacune des actions que vous jugerez essentielles pour avancer. Ce système de cycle fonctionne bien car il est à la fois rapide et accompagné d’un système d’évolution simple, intuitif et efficace, avec un arbre de compétences a cinq branches distinctes à améliorer. Cependant, ne vous attendez pas à un arbre à 120 possibilités ici, tout est contrôlé et un maximum est imposé sans que cela ne casse le jeu parce que vous êtes ultra fort.

Bien que cette histoire offre un nouveau départ à notre personnage, elle signifie également un départ pour le joueur. En prenant part à l’aventure, vous allez devoir faire connaissance avec les habitants de cette station et vos choix d’actions et d’interactions, que ce soit avec les personnages ou les événements, ouvriront ou fermeront certaines portes. À vous de bien choisir car certains choix ont un impact direct sur votre condition.

Sans spoiler ou vous gâcher la découverte, je vais prendre l’exemple de votre condition de “survie”.

Si vous ne trouvez pas un moyen de prendre soin de ce corps volé à la corpo en ayant les bons médicaments ou en évaluant mal les compétences à débloquer, vous ne tiendrez pas longtemps. Votre énergie et votre état, quand ils sont en baisse, limitent vos actions. Il faudra donc prendre en compte que si vous ne vous entretenez pas, vous n’aurez plus que trois actions disponibles au lieu de cinq.

Tout se joue dans votre manière de jouer. L’écriture, toujours elle, joue un rôle essentiel car elle caractérise parfaitement chacun des personnages que l’on incarne. Avec la touche de G. Singelin, ça donne très envie de les voir s’animer et se déplacer. La découverte d’un design de robot, d’humain ou de cyber-humain est toujours un plaisir et on est presque frustré quand il n’y en a plus.

Que ce soit volontairement ou non, le jeu est bien pensé, car les cycles ne dépassent jamais 15 minutes. Ainsi, que vous décidiez de vous plonger à fond dans le jeu ou d’y jouer de manière plus détendue, vous aurez une expérience de jeu conséquente et, à mon avis, qui mérite d’être rejouée plusieurs fois.

Par exemple, j’ai terminé abruptement ma première session vers le 50ème cycle, mais je n’étais pas satisfait de la façon dont les événements s’étaient déroulés. J’ai donc recommencé une nouvelle partie, avec un nouveau personnage, pour choisir une sortie digne de mon intérêt aux alentours du 75ème cycle.

Je parlais de (re)jouabilité et justement, le jeu propose déjà trois types de personnages jouables au début de l’aventure. Et en ajoutant les trois DLC gratuits qui ajoutent du contenu, des personnages et des petites histoires, la durée de vie est prolongée, pour peu que vous choisissiez votre manière de “terminer” l’aventure. Vous pouvez, à mon avis, y passer beaucoup de temps.

Pour ma part, je referai plusieurs parties car je n’ai pas encore découvert toutes les possibilités offertes par le scénario et les missions que j’ai rencontrées, mais aussi parce que cet univers spatial est extrêmement apaisant, avec une ambiance à la fois discrète mais extrêmement immersive.

Dire que l’équipe est composée de trois personnes, c’est assez fou !

Au développement, nous avons donc : Gareth Damian Martin – @JumpOvertheAge, pour l’artwork, Guillaume Singelin – @Guinoir, et pour la musique : Amos Roddy – @Toyxtree. Mis à part G. Singelin, que je connais bien pour ses divers travaux, j’ai découvert deux artistes de talent que je vais suivre avec intérêt dans le futur, compte tenu de l’expérience que m’a proposée ce jeu.

Attention cependant, Citizen Sleeper est un RPG, du moins c’est son essence, mais si vous vous attendez à de l’action, vous serez déçus. L’action est présente mais grâce à sa narration, si vous n’aimez pas lire, vous n’apprécierez pas ce jeu qui vous transporte avec malice en vous prenant par la main et en vous racontant comment votre imagination va vivre ces événements. De mon côté, ça a fonctionné à 200% et je vous encourage chaudement à donner une chance au titre, à surmonter les 2/3 premières heures pour comprendre les mécaniques de jeu et découvrir ce qui vous attend. Vous ne le regretterez assurement pas.

Allez pour le plaisir des yeux quelques chars designs

Ça vous a plu ?

Alors laissez moi vous proposez deux petits titres dont un que j’aime d’un amour incommensurable et un second dans le thèmes SF tout deux proposé par Guillaume Singelin, a savoir :


  • Titre : Citizen Sleeper
  • Plateforme : Playstation 5 / Xbox / Steam / Nintendo Switch
  • Éditeur ‏ : Jump Over The Age
  • Langue ‏ : ‎ Français (multi)

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