Battle Chasers
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Battle Chasers

Bonjour et bienvenue à tous dans les Dossiers de GL ! Cette fois-ci, une review cross-média car nous parlerons à la fois du comics Battle Chasers, mais aussi de son adaptation vidéoludique !

Qui ne connaît pas la série de comics de Joe Madureira : Battle Chasers ? Ne vous en faites pas, on ne vous huera pas ! (Ce n’est pas le style de la maison). Cela dit, vous êtes passé à côté d’une perle de série, sortie à la fin des années 90 ! Le comics présente un univers de fantasy, dans lequel Gully, une jeune fille de neuf ans, part à la recherche de son père, Aramus — une légende ayant disparu, quelque temps auparavant. Elle a pour l’aider une étrange paire de gants, léguée par son père, qui lui confère des pouvoirs impressionnants. Elle est rejoint, au cours de l’histoire, par Knolan — un vieux magicien qui a plus d’un tour dans son sac —, Calibretto — un golem de guerre pacifiste —, et Garrison — un épéiste légendaire, ancien disciple d’Aramus, tourmenté depuis la mort de sa femme. On suit aussi les péripéties d’une plantureuse voleuse, Red Monika, ancienne maîtresse d’arme et amie de Garrison.

L’histoire est assez classique, mais vraiment addictive ; et les dessins de « Mad! » sont splendides ! Franchement, la série est excellente et n’a qu’un seul défaut : elle n’a aucune fin. En effet, après plusieurs retards, Madureira finit par abandonner sa série au chapitre 9, pour se consacrer au monde du jeu vidéo. Cela dit, je vous conseille tout de même vivement de vous lancer dans cet univers, même si vous risquez d’être déçu de ne plus en avoir à vous mettre sous la dent, après les neuf petits chapitres.

Cependant, en 2015, une annonce vient tout changer ! Battle Chasers s’accorde une jolie petite adaptation. Après une campagne de financement réussie sur Kickstarter, il y a deux ans ; et une première bande-annonce lors de l’E3 2016 ; le jeu vidéo est finalement sorti le 3 octobre 2017 ! Prévu à l’origine uniquement sur PC, il est finalement paru aussi sur Playstation 4, Xbox One et Nintendo Switch. Le jeu est un Dungeon RPG au tour par tour rappelant les meilleurs JRPG de notre enfance. Qui plus est, il est agrémenté de superbes dessins de Joe Madureira.

Voyez plutôt :

Le jeu ne fait pas suite au dernier chapitre du comics — de quoi décevoir quelques fans qui pensaient y voir la fin des aventures débutées sur papier, mais qui est très utile pour permettre aux néophytes d’apprécier l’adaptation, sans pour autant connaître les personnages. Tout débute dans les airs, l’équipe — composée de Gully, Garrison, Calibretto, Knolan et Red Monika — subit une attaque à bord d’un aéronef. Alors que leurs agresseurs (des pirates du Ciel) commencent à les assaillir, l’équipe se retrouve séparée et forcée de rejoindre le sol. Gully, Garrison et Calibretto atteignent donc une île inconnue. Partant à la recherche de Knolan et Monika, ils découvrent un petit village, « Malhameau », et de fil en aiguille, se retrouvent au milieu d’une affaire impliquant une sorcière maléfique, une bande de bandits, un démon sanguinaire et un seigneur vampire.

L’univers est vraiment sympathique à parcourir — j’ai été particulièrement comblé en entrant dans la troisième partie de la carte : le territoire des Lycelots —, les monstres sont assez variés, l’histoire avance rapidement (mais pas trop), les personnages sont classes, les graphismes sont splendides, etc. Qui plus est, l’humour des comics est bel et bien présent — notamment en la personne de Knolan, qui lâche parfois un petit « J’ai vécu des batailles plus rudes pendant que j’étais sur le trône ! » à la fin de certains combats. Les seuls reprochent que je pourrais faire au jeu sont du domaine du vidéoludique : les personnages ne montent de niveau que lorsqu’ils font partie de l’équipe et les niveaux sont assez longs à monter (ce qui fait que les personnages que l’on ne joue pas, soit on ne les joue plus jusqu’à la fin du jeu, soit on perd un temps considérable à ne faire que du level up) ; le boss de fin est bien trop puissant par rapport au reste du jeu (le jeu se fait assez facilement, mais le boss de fin demande un peu de chance et pas mal de préparation) ; certains objets sont particulièrement pénibles à obtenir ou à fabriquer ; le jeu présente quelques lags et les temps de chargement sont un poil trop nombreux ; etc.

Mais honnêtement, le jeu est vraiment bon. Le reproche qui est pas mal ressorti, c’est de laisser le joueur sur sa faim, en présentant une fin annonçant une suite. En effet, le Seigneur Vampire qu’on nous annonce depuis (presque) le début du jeu n’apparaît jamais — si ce n’est dans la scène post-crédit. Mais personnellement, ça ne m’a pas vraiment posé problème. Donc, je ne peux que vous recommander le jeu, que vous ayez ou non lu les comics !

Pour finir, en plus de l’annonce du jeu, Madureira avait aussi prévu de poursuivre le comics en terminant l’arc débuté avant le chapitre 9 — en créant des petits arcs en trois chapitres, par la suite. De plus, il a aussi avoué vouloir exporter son œuvre vers d’autres médias, comme notamment une série animée. Et personnellement, vu ce que donne le jeu, une petite série animée présentant des aventures anthologiques serait réellement intéressante !

Sur ce, à dans deux semaines pour une nouvelle review !

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