La 4DX et Star Wars : Les Derniers Jedi
Bonjour à tous.
Je viens vers vous aujourd’hui pour partager mon ressenti sur ce nouveau Star Wars, très attendu pour ma part, mais également sur une expérience nouvelle qu’est la 4DX.
Commençons d’abord par définir en quoi consiste la 4DX. C’était pour ma part une petite salle de cent cinq places, incluant trois espaces fauteuils roulants. La pièce est entièrement aménagée de fauteuils spéciaux et avec des allées bien plus larges qui laissent de la place aux jambes, contrairement aux salles standards.
En termes de confort, les sièges sont très agréables, plus hauts, mais jamais gênants pour les personnes de derrières, grâce à une inclinaison de la salle prévue pour.
Sur les accoudoirs des sièges se trouvent un bouton permettant d’activer ou non les effets d’eau, car oui, un des ajouts à de telles salles, c’est les effets météo !
Globalement, donc, le tout reste amusant lors de passages de pluies ou de tempêtes, avec des gouttes d’eau ou du vent projetés directement vers nous.
Des effets d’air comprimé frôlent nos oreilles lors de scènes de tirs, mais l’effet ne prend malheureusement pas pour un Star Wars, l’effet produit ressemblant bien à un tir de pistolet lambda, mais pas à ce que l’on attend de tir de blaster.
En plus de cela, des odeurs peuvent être diffusées dans la salle, mais honnêtement, je n’ai pas eu l’impression que ce fut le cas ici, ou alors de manière tellement brouillonne qu’aucune odeur différente ne m’a marqué.
Pour terminer la formule, une fonction manque et pas des moindres, les sièges mouvants. Lors de combats spatiaux ou de certains mouvements de caméra, le siège tente de suivre l’action à l’écran pour une sensation d’immersion optimale, parfois agrémentée des effets météo déjà décrits. Seulement voilà, pour un film de deux heures et demie, ces moments m’ont semblé bien trop aléatoires, si bien que le rythme ne s’installe pas. On s’attend parfois à du mouvement, qui ne viendra pas, en voyant une scène d’action et parfois, quand on n’y pense plus, le siège se met à bouger et fait un peu sortir du film.
Au vu du prix de la place donc, qui n’est certes pas négligeable, l’expérience demeure encore bien trop jeune pour la conseiller à tout prix. Beaucoup d’améliorations restent à apporter et concrètement, le film n’en est pas encore bonifié. Cela dit, ça reste quelque chose d’intéressant à tenter, ne serais-ce que pour le confort des sièges et la certitude de ne pas se retrouver avec ce spectateur relou sur son portable pendant le film. Mais si, vous voyez bien duquel je parle. Non ? Bah, c’est sans doute vous alors…
…
Comment ça je n’ai pas parlé du film ? Mais oui, c’est vrai ! Alors, allons-y.
Inutile de faire traîner en longueur, j’avais un avis assez clair dans ma tête une fois la séance terminée. Je ne pourrais pas vous dire précisément pourquoi, sans rentrer dans les spoilers, donc je m’en abstiendrai. Mais quelque chose n’allait pas. C’est simple, j’avais cette frustration, celle-là même qui donne cette sensation désagréable d’avoir envie de pleurer de colère.
J’y ai beaucoup pensé depuis, et le film est-il donc mauvais ?
Je ne sais pas vraiment, mais j’aurais tendance à dire que oui, pour plein de raisons très floues.
Et en y pensant, j’ai découvert pourquoi.
Tout dans cet épisode VIII semble vouloir déconstruire les attentes. À tel point même, qu’à la fin je me suis dit « Et maintenant ? ».
Je n’étais en fait pas prêt à voir ce que j’ai vu et encore moins de la façon dont cela a été fait. Psychologiquement, j’attendais de cet épisode un milieu de trilogie répondant à certaines questions, mais en posant également de nouvelles.
Pourtant, j’ai l’impression d’avoir eu deux films en un, et cela implique les réponses (ou l’absence de réponse parfois), qu’apporte une conclusion.
Le choc fut donc assez rude à digérer, notamment les manques flagrants de moments cultes, pouvant justifier certains tournants définitifs qui, je le répète, ne devaient pour moi survenir que dans le dernier épisode.
Oui, le film m’a surpris, mais pas dans le bon sens. J’en ressens encore un goût de trahison très amer, comme si on m’avait arraché quelque chose que je n’étais pas prêt à quitter si subitement.
Évidemment, je ne me suis jamais voilé la face, et j’avais même apprécié l’épisode VII pour toutes ces questions qu’il laissait en suspens. Je savais aussi qu’au terme de cette trilogie, une page se tournerait pour laisser place à la nouvelle génération. Mais j’espérais que ce soit fait avec tout le soin et les honneurs que méritaient de telles figures légendaires.
Non seulement ce film s’amuse à détruire toutes les questions posées par Le Réveil De La Force mais en plus de cela, il ne daigne pas apporter le soin mérité à certains personnages cultes de l’univers Star Wars.
Vous l’aurez donc compris, je ne suis pas vraiment déçu du fond de cette nouvelle trilogie, mais plutôt de la forme. Si je comprends que Disney veuille s’approprier la licence et faire table rase du passé, comme il est si souvent dit dans le film, je ne comprends pas que ça puisse être fait avec une telle rapidité et une telle nonchalance.
Si de tels choix s’expliquaient par l’envie de développer les nouveaux personnages, je pourrais l’admettre mais, pourtant, ce n’est pas le cas et la nouvelle génération semble toujours aussi mystérieuse que dans l’épisode VII…
Je n’attends honnêtement pas d’épisode IX dans l’état actuel des choses. Je suis encore en train d’essayer d’assimiler tout ça et mon seul espoir réside dans les romans et comics à venir, qui pourraient éclairer les grosses zones d’ombre laissées.
C’est drôle, vous ne trouvez pas, comme une telle déception parvient quand même à susciter une petite étincelle en moi. Celle d’un nouvel espoir.