Sea of Stars
Sea of Star
Les jeux vidéo aujourd’hui, c’est quand même une énorme usine à gaz, on ne va pas se mentir. Entre la communication agressive pour le dernier AAA, les annonces tonitruantes des influenceurs vantant le GOTY, du nouveau jeu qui va révolutionner le genre, et dont l’impartialité est bien souvent à démontrer, il est difficile de s’en sortir, du moins, c’est mon cas !
Je suis plutôt du genre casual gamer, qui joue peu, mais qui aime jouer pour prendre du plaisir. Certes, il m’arrive de me lancer dans les AAA parfois, certains univers me parlent plus que d’autres, mais parfois, loin de toute cette agitation, j’aime ressortir ma GBA, avec en liste quelques-uns des jeux qui ont bercé mon enfance. Ces jeux ? Des RPG, des Tactical, entre autres. Vous voyez de quoi je parle ? Les Final Fantasy, qu’ils soient Tactics ou traditionnels, Advance Wars, Pokémon, Castlevania et surtout Golden Sun, un jeu ô combien sous-estimé et laissé dans les limbes de cette merveilleuse console !
D’ailleurs, mon amour pour ce genre vient de plus loin, cette époque dorée où j’ai pu mettre la main sur une SNES, qui ne m’appartenait pas mais qui a pris place dans mon quotidien plutôt rapidement ! Après tout, quand on vous prête une SNES avec du Final Fantasy, du Dragon Quest, du DBZ et du Chrono Trigger, et que vous avez 10/12 ans, la barrière de la langue importe peu ! Alors oui, que ce soit en anglais, japonais, voire espagnol, vous jouez et savourez chaque moment de jeu, ces moments en plus de rappeler ce sentiment de souvenir créent un petit quelque chose en plus. Ce petit quelque chose réapparaît un jour, bien des années après…
Ce jour, c’est aujourd’hui, et ce sentiment, c’est la nostalgie avec Sea of Stars !
Dernier bébé en date du studio Sabordage, déjà à l’origine du très sympathique et à la fois horrible The Messenger, nous offre un prequel, mais quel prequel !
Je vais d’ores et déjà revenir sur ce que je vous expliquais au tout début sur l’impartialité des influenceurs, tout ça, tout ça ! Il n’y aura ici zéro partialité, d’une part parce que je suis autant influenceur jeux vidéo que spécialiste cuisine et musculation, et d’autre part parce que je ne suis qu’amour pour ce jeu. Ah, et petite précision pour les 2/3 du fond, je n’ai pas reçu en cadeau ni le jeu ni une clé, tout ça vient de ma poche, comme qui dirait !
Bref, Sea of Stars, c’est quoi ? C’est la promesse d’un JRPG traditionnel avec une touche de modernité, le tout sous un écrin de pixel art digne des plus beaux jeux du genre.
Mais si vous êtes là, c’est que votre curiosité est piquée et que vous voulez en savoir plus, ou que vous l’avez déjà fait et que vous voulez voir si je ne dis pas trop de bêtises sur LE JRPG de 2023 (#influenceurGOTY2023) !
Donc, Sea of Stars, c’est cette promesse d’aventure à l’ancienne avec son histoire épique et ses rebondissement incroyable. Justement, son histoire va nous faire suivre deux guerriers du solstice, enfin plus précisément, deux enfants, Zele et Valere, qui vont devenir ces guerriers. En guise de mise en route, c’est très malin. On apprend les bases du jeu et on “grandit” en même temps que nos personnages s’entraînent. Leurs talents se développent, les nôtres aussi. On y apprend les rudiments techniques pour prendre en main le gameplay sans que ce soit des kilotonnes de texte à lire et de combinaisons à prendre en main ! Ces deux guerriers, justement, au fil de leur entraînement, vont développer la capacité à contrôler la magie Lunaire et Solaire, chacun la sienne, mais les deux fonctionnant ensemble apportent une 3ème possibilité d’appréhender le jeu. Très vite, on fera équipe avec notre ami d’enfance, Garl. Pas de gros spoiler ici, rassurez-vous. C’est donc après cet entraînement/tuto que nous sommes lâchés dans le grand bain, et que notre quête commence.
Cette quête consiste à mettre un terme aux agissements du Fleshmancer, un alchimiste malfaisant qui œuvre pour un bien sombre dessein, pour ca rien de plus simple venir a bout des boss qu’il nous aura gentiment laisser ci et la, les Hôtes !
Voilà donc le pitch de départ de cette aventure. Comme j’aime à le dire, si vous êtes coutumier du genre, rien de surprenant en soi, plutôt classique dans l’idée, le pitch va surtout venir prendre forme et s’étoffer au fil de notre avancée, que ce soit via des rencontres ou des découvertes. C’est d’ailleurs sur ce point que le jeu fait très fort à mon sens, plus qu’un simple hommage au JRPG de mon enfance Sea of Stars offre des revirement de haut vol et auquel je me suis surpris à ne pas les avoir attendu, fait plutôt rare pour le noter. Il est vrai que la lassitude des « surprises » un peu prévisible des scenario me gâche souvent le plaisir de joué, ici l’ambiance, la DA et la BO m’ont tellement transporté que malgré quelques doutes ci et là sur quelques évènement, je n’ai jamais vu arrivé la suite des évènements.
Point de monde ouvert ici. Avec son inspiration des plus grands classiques, on y retrouve le même système de carte que sur Chrono Trigger ou Golden S
Notre grande aventure nous amène à croiser divers personnages et peuplade
Vous vous en doutez bien, qui dit RPG dit level up, et qui dit level up dit invocation et combo, que l’on découvre petit à petit, un peu comme dans Golden Sun, au travers de l’exploration et d’énigmes,
Sea of Stars nous offre une histoire qui est certes classique, mais sacrément épique, que ce soit dans la quête principale ou les quêtes secondaires, il regorge de petites trouvailles scénaristiques bien amenées pour garder un rythme d’
Évidemment, si tout marche, c’est grâce à son OST absolument merveilleuse (dites-moi qu’un Vinyle va sortir). Bien que Yasunori Mitsuda soit crédité en Guest et que ses sons soit immédiatement reconnaissables, il apporte clairement le petit côté bonbon du jeu, les petits ajouts de Vincent Jake Jones et Reece Miller dans leur style respectif font une sorte de symphonie merveilleuse entre les mains de Eric W. Brown, un bijou d’OST comme on en fait rarement, pour vous dire le dernier coup de cœur pour une BO c’est le jeu Gris avec l’album de Berlinist. Bref, revenons en a nos chansons. Les thèmes d’exploration, d’ambiance dans les villes, les forêts, ou les parties de pêche sont tous parfaitement pensés, et clairement, ça change complètement le feeling du jeu. Combien de fois dans une taverne je passe plus de temps à choisir la chanson qui va accompagner les événements qui vont avoir lieu que ce que les évènements durent… On nous offre cette possibilité, et je la prends avec plaisir, des petits détails comme je vous dis qui font grandement plaisir.
Un autre petit point qui fait plaisir, à ma grande surprise, ce sont de toutes petites séquences animées en mode dessin animé de très bon goût à des moments clés extrêmement plaisants. D’ailleurs, cela rejoint mon amour pour les miniatures des personnages
L’autre réussite, c’est le système de combat, qui, avec des petits ajouts dynamiques, vient changer totalement le tour par tour habituel. Des petites choses toutes bêtes, mais synchroniser l’appui d’une touche de la manette en même temps qu’une attaque offre un coup bonus, de même qu’un appui lors d’une attaque ennemie offrira une parade qui réduira les dégâts. Ajouté à cela un menu classique d’attaque, compétences (magie), combo/
Attention cependant, bien que ce soit un JRPG classique, il n’en reste pas moins exigeant. Comme je vous l’expliquais, on ne spamme pas le bouton d’attaque par un combat, mais on joue stratégique pour optimiser nos points de magie et finir le combat le plus vite possible. Cela en fait un jeu parfois exigeant, mais jamais frustrant. Sa courbe de difficultés
L’exigence, oui, mais pas au détriment du plaisir de jeu, et là où le débat facile/difficile fait rage ici, les devs ont pensé à un système terriblement malin ! Les artefacts ! Ces artefacts que l’on glane ici et là ou que l’on peut parfois acheter offrent des possibilités de difficulté différentes en fonction de si on les active ou non. Que ce soit un artefact qui restaure la vie et la magie à la fin d’un combat, ou celui qui qui offre une aide visuelle à la parade ou d’autres petites options comme ça, libre à vous de les activer dans les paramètres pour corser ou simplifier votre aventure. Ici, pas de débat facile/difficile, juste un jeu à ajuster aux petits oignons en fonction de votre envie de jouer.
Enfin, bref, vous l’aurez compris avec cette chronique absolument pas objective tant j’ai aimé ce jeu. Sea of Stars est pour moi un véritable hommage au JRPG de l’âge d’or, avec quelques mini défauts certes, mais compensés par une générosité si grande qu’on y passe dessus sans trop de difficulté. Je ne vais pas passer plus de temps à vous parler du jeu, et je vous laisse découvrir par vous-même cet univers qui, avec une durée de vie d’un peu moins de 30 heures pour la quête principale et environ 35 heures pour le 100%, se dévore sans retenue. Avec son succès d’estime et de mérite Sea of Stars a cassé la score et les dev ont déjà annoncé travailler sur un DLC intitulé Throes of The Watchmaker qui me fera clairement replonger dans cet univers à sa sortie.
Certes, il ne révolutionnera pas le genre, mais il apporte un souffle de fraîcheur avec tout ce que j’ai aimé dans ces jeux de mon enfance. Il a ce goût de nostalgie modernisée qui saura se hisser dans les jeux que j’aime refaire, et tout comme Chrono Trigger, Golden Sun 1 et 2, Final Fantasy Tactics, Sea of Stars vient de rentrer dans mes « classiques ».
Loin des triples AAA, Sea of Star est un Triple Cœur.
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