Salamandre 
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Salamandre 

Salamandre

Force est de constater que bien souvent chez 404 on est audacieux !

Après un Automnal qui m’a totalement laissé sur le carreau tant je ne suis pas client de ce genre d’ambiance, un Everything qui m’a clairement surpris mais que je n’ai absolument pas su appréhender, aujourd’hui ils reviennent avec Salamandre !

Encore une fois, Ian Culbard, auteur chouchou de l’éditeur, est aux commandes ! Il fait tout ! Mais est-ce suffisant pour arriver à m’embarquer dans son aventure ?

On ne va pas se mentir, graphiquement c’est du 100% Culbard, logique me direz-vous, mais si vous n’avez pas aimé sa patte sur les titres précédents, vous n’aimerez pas plus ici. Personnellement, j’ai grandement apprécié, même plus que sur son Everything, probablement le jeu de couleur qui est un peu plus en pastel et moins « criard » et qui s’adapte aussi un peu mieux au sujet du récit. Quoi qu’il en soit dès les premières pages, ça fait le job et ça m’a graphiquement accroché, en avant donc pour la découverte de ce récit.

Justement, le récit est la force de ce titre. On ne ne va pas tourner autour du pot, parler du deuil, c’est toujours compliqué et ce pour un nombre incalculable de raisons que je simplifierai par une seule phrase : la gestion de ce sentiment est propre à chacun et malgré tout ce qu’on ressent, il n’est jamais simple de savoir comment l’aborder.

Dans Salamandre, on fait la connaissance de Kasper, un jeune garçon d’une douzaine d’années, qui vit du bon côté de la frontière, le côté où tout lui sourit : la vie, les amis, la famille, l’art… Cependant, ce genre de chose ne tient parfois qu’à un fil et il suffit de peu pour que tout s’effondre sous nos pieds, et là toutes ces choses si banales ne sont plus que des choses futiles sans valeur, jusqu’au jour où on les perd, et qu’on se rend compte que c’était un trésor précieux, une sorte d’héritage qui mérite d’être sauvegardé, partagé.

Kasper, c’est cet enfant qui perd son père trop vite, trop tôt, bien qu’il n’y ait jamais de bon moment, il doit faire face, et bien souvent c’est dans le déni et la colère que se passe les premiers (res)sentiments. Tout ce qu’on aime devient très vite source de haine et une fois la tête dans le guidon c’est difficile d’y voir plus clair. Heureusement, il peut compter sur sa mère, forte pour deux, elle décide de le mettre au vert quelque temps et l’envoie chez papi Jacques.

Pas super emballé, c’est par un habile subterfuge que sa mère va le convaincre et Kasper va filer droit chez son papi, malheureusement de l’autre côté de la frontière où tout ce qu’il connaît n’existe pas, on est sur un bon vieux régime totalitaire, le petit Kasper, ça va lui faire les pieds !

Heureusement pour nous, très vite ce changement d’air va lui faire revoir le sens de bien des choses, et toutes les questions qu’il se pose, liées de près ou de loin à la perte de son père vont prendre des tournures différentes de ce que l’on imagine.

Salamandre c’est un titre plein de tendresse et de bienveillance qui sous des airs de fausse complexité narrative offre au lecteur une belle dose d’espoir.

Je n’en attendais rien et c’est un titre qui va rejoindre mes belles étagères et que je me ferai un plaisir de faire découvrir.


  • Titre: Salamandre
  • Broché : 184 pages
  • Editeur : 404 Comics
  • Langue : Français
  • ISBN-13 : 9791032407240
  • Prix : 22.20€

 

 

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