Béa Wolf
Bien qu’au départ un peu déroutant, il faudra laisser quelques pages à ce curieux album pour faire son effet sur le lecteur !
Béa Wolf de Zach Weinersmith et Boulet est une revisite du plus ancien poème anglais Beowulf (c’est tout expliqué à la fin du livre, vous en faites pas) à la sauce bonbecs et cabane dans les arbres.
Très vite, on a envie de dévorer petit OLNI (Objet Littéraire Non Identifié) , mais en même temps de savourer chacun des paragraphes où s’enchaînent les jeux de sonorités, les rimes et allitérations. D’autant plus que notre (mon ?) cerveau n’est plus habitué à des textes classiques de la sorte (elle est loin la licence de lettres !)
Finalement on se prend rapidement au jeu, se surprenant parfois à déclamer ces textes si grisants à voix haute, en se disant que ça sera chouette de relire cet album, pour y découvrir ce qu’on a manqué à la première lecture. On imagine d’ailleurs aisément cet album raconté le soir aux plus jeunes avant de s’endormir.
En le refermant, il nous reste la sensation d’avoir lu un texte épique à base de lignée royale et de baston, où les chevalières et chevaliers ont les dents cariées de sucre, des empires fait de peluches et de jouets et le pire ennemi qui soit, le barbant Grindle, capable d’adultiser les enfants…
Difficile de ne pas finir avec le sourire aux lèvres après une telle lecture, qui demande d’être un tant soit peu éveillé, mais tellement audacieuse et malicieuse qu’on signe volontiers pour un second opus.
Le tout étant sublimé par les dessins de Boulet reconnaissables entre mille qui nous ravit ici avec des bouilles enfantines adorables.
Un récit intelligent à découvrir, qui séduira petits et grands.
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