Nightmare, Tome 1 Le Réveil
Nightmare, Tome 1 Le Réveil
Dès le début de la campagne Ulule, nous avons soutenu le projet Nightmare, juste en se basant sur le pitch et les visuels proposés. Le passage à l’expo concomitante à la sortie du volume nous a prouvé que nous avions eu raison d’y croire. Tout comme les avis des lecteurs plus rapides que nous. Mais cette fois, ça y est, le bouquin est lu en entier et il est temps de vous dire ce que j’en ai pensé.
Dans un monde désolé, Ève ouvre les yeux en se demandant où elle se trouve. Dans le même temps, Théo ouvre également les yeux sur le même paysage. Leur exploration de ce monde en ruines va amener les ados à se rencontrer, à faire équipe. Lors de leur périple, ils rencontreront des enfants (Alice, Max, Glen) et d’autres naufragés, tel Spencer.
Plus ils progresseront dans ce monde cauchemardesque, plus les questions sur le pourquoi de leur arrivée ici se feront pressantes. Ils vivront des aventures, rencontreront de nouveaux compagnons, en perdront d’autres, mais l’unité de ce petit groupe les conduira aux frontières du monde du cauchemar, à la recherche de la vérité.
Nightmare est un véritable roman graphique. Pas en B.D, comme on l’entend généralement, mais plutôt un objet hybride, utilisant autant les mots que l’image pour faire avancer l’histoire. Au scénario, Johanna Zaïre nous propose un vrai conte. Pas de fées, mais un conte quand même. Une histoire pleine de rencontres, d’aventures et de magie. Si le début, introduisant les personnages les uns après les autres, semble un peu laborieux, la suite de l’histoire coule toute seule à partir du moment où l’auteur introduit Spencer.
Là, la quête du petit groupe [tiens, ça ne vous rappelle pas une certaine Communauté?] débute réellement et les péripéties, et révélations, s’enchaînent. Pour tout dire, dans la construction du récit, de l’atmosphère et des relations entre certains personnages, on retrouve un peu l’âme de Le Pistolero, de Stephen King. Comme pour l’histoire de Roland, les personnages de Nightmare traversent un monde qui n’est plus le nôtre, mais qui s’en approche suffisamment pour qu’on reconnaisse certains indices disséminés au fil du récit. Ça se vérifie d’ailleurs en fin de volume en compulsant les notes de travail des auteurs.
En parlant d’auteurs, Nightmare ce n’est pas que des mots. Ce sont aussi des dessins qui parsèment l’histoire, des planches de B.D qui s’intercalent pour prendre la relève du texte afin de narrer l’aventure. C’est Thibault Colon de Franciosi qui se charge des dessins et on peut dire que c’est très réussi. J’avais adoré les planches originales exposées à la sortie du livre. Eh bien, tout ce que vous trouverez dans le livre comme illustrations est du même acabit (même si le A3 rend beaucoup plus justice à son talent).
Dans son trait, on retrouve un peu de Crisse, un peu d’Humberto Ramos et beaucoup de Thibault, qui ne se contente pas de copier les autres mais a son style propre. Niveau couleurs, ses aquarelles sont maîtrisées et on constate un véritable travail sur la luminosité ou, au contraire, l’aspect sombre des planches. Une véritable réussite.
Vous l’aurez compris, je suis conquis par ce roman graphique. Les auteurs ont su mêler l’écriture et le dessin sur une histoire qui se dévore de bout en bout. Son seul défaut? Le Tome s’arrête alors que nous avons plein de questions en tête et qu’une suite s’impose. Bonne nouvelle, l’écriture est en cours! Jetez-vous sur Nightmare. Promis, vous ne ferez pas de cauchemars (même les plus jeunes) et ça vous aidera à supporter le reconfinement.
Vous pouvez le commander directement aux auteurs en cliquant ICI, ou en les contactant via les réseaux sociaux.
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Un titre qui m’intrigue !