Rapture
Je vous l’avais annoncé, Ninjak revient avec sa bande de potes, Shadowman en tête, pour sauver l’univers Valiant. Pas de rupture pour Rapture, mini série en un Tome proposée par Bliss Comics.
Tout commence dans le monde des morts. La nouvelle géomancienne, Tama, a prévu d’éviter que la puissance mystique du Monde des Morts ne soit dérobée par Babel. Oui, le maçon de la mythologie qui avait construit une tour. Il faut dire que le gars avait prévu de tutoyer le ciel en se faisant aider par des démons. Non seulement c’est pas cool, mais en plus ça risque de devenir dangereux pour toute la création. Tama va donc chercher de l’aide sur Terre et c’est Ninjak qui s’y colle, accompagné d’un Shadowman en pleine crise existentielle et de Punk Mambo.
C’est toujours Matt Kindt aux manettes des aventures du ninja multitâches de chez Valiant. Donc, forcément, il va encore sauver le monde. Si ça devient une habitude de voir Ninjak bardé de gadgets sautant dans tous les sens, j’ai l’impression qu’on assiste chez Valiant à une augmentation des récits mystiques. On pourrait croire que Shadowman et Punk Mambo vont complètement phagocyter l’histoire, mais pas du tout. La révélation de ce volume c’est, pour moi, Tama. On se trouve face à une géomancienne qui maîtrise parfaitement ses capacités, mais qui, en plus, a un cœur «gros comme ça ». Je ne suis pas du genre à m’attendrir devant une débauche de bons sentiments, surtout lorsque le personnage est une gamine [mot que je fais, d’habitude, précéder de l’adjectif « sale »]. Eh bien là, je dois avouer qu’on se trouve face à un bel exemple de caractérisation de personnage. Tama arrive à être badass tout en restant gentille et attentionnée. Le personnage s’inscrit parfaitement dans la logique mystique du récit et dirige sa petite troupe de façon tout à fait naturelle. Ce n’est qu’en écrivant ces lignes que je le rends compte que ce genre d’absurdités me dérangent en temps normal, alors que je ne l’avais pas remarqué à la lecture. Chapeau, Mr Kindt!
Au dessin, Cafu nous offre un trait collant à ce que l’on peut voir dans la plupart des récits fantasy en Comics, voire en B.D, et ce jusqu’à la mise en page, qui se rapproche des standards européens d’albums grand format. Là où il se démarque, c’est sur certains flashbacks où on a l’impression de voir du Neal Adams à l’époque où il œuvrait sur Warlord. Son trait est alors beaucoup plus fouillé et en couleurs directes, sans encrage. Là encore, on ressent cette influence européenne, bien que beaucoup plus datée et me rappelant les B.D historiques des années 70/80.
Une fois de plus, c’est un titre agréable à lire qui nous est proposé. Sans rien révolutionner, il s’agit d’un bon moment qui a, en plus, l’avantage de s’attarder un peu plus sur certains personnages de l’univers Valiant, les rendant ainsi moins pénibles à lire [oui, je pense à Shadowman].
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