The Cape – The Cape 1969
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The Cape – The Cape 1969

Double Header

Aujourd’hui un double header dans le meme univers ! Celui de The Cape !

The Cape – The Cape 1969

The Cape

The Cape. Rien que le titre parle de lui-même : ça va dépoter du super-héros sévère. Mais si on regarde d’un peu plus près ce titre, on pourrait être surpris.

Quel enfant n’a pas rêvé d’être un jour un super-héros ? De se déguiser avec une cape faite maison pour être le défenseur de la veuve et de l’opprimé ? C’est le cas d’Éric, qui joue avec son frère, qui grimpe en haut d’un arbre pour ne pas que ce dernier l’attrape et crac ! La branche casse. Sauf qu’Éric reste suspendu en l’air, en plein vol, jusqu’à ce que sa cape se détache. S’ensuivent la chute, les longs jours passés à l’hôpital et de nombreuses opérations qui mènent Éric à l’âge adulte. Et on est loin de la vie rêvée du super-héros. Éric est un loser qui vit aux crochets de sa copine Angie, en passant ses journées à jouer aux jeux vidéo. Lorsqu’il se sépare d’Angie, il retourne vivre chez sa mère. En farfouillant, il tombe sur sa vieille cape et, une fois celle-ci bien attachée autour de son cou, il peut à nouveau voler.

Hi ! Comics nous propose une réédition pour ce one-shot adapté d’une nouvelle de Joe Hill [mais oui, vous savez qui c’est, je n’arrête pas de vous en parler]. Jason Ciaramella se charge de l’adaptation du scénario et n’ayant pas lu la nouvelle, je ne pourrai pas vous dire quoi vient de qui. La bonne idée de ce comics, c’est la façon dont le personnage principal est traité. Dès le second chapitre, la donne est totalement inversée et [spoil] il s’avère qu’Éric est loin d’être le héros de l’histoire. Comme lorsqu’il était enfant, il est le super-vilain. Pour preuve, sa première réaction est d’aller voir Angie et de la tuer en la laissant choir de très haut. Sur la caractérisation, Éric est vraiment le loser de l’histoire. Celui qui trouve que la vie a été injuste envers lui alors qu’il ne s’est jamais sorti les doigts du cul pour faire quelque chose. Jaloux et possessif, tuant sans remords, il porte l’histoire sur ses épaules.

Au dessin, Zach Howard nous propose des planches purement comics old school. On est loin de la dinguerie graphique, l’artiste ayant préféré donner un côté très sombre et classique à son dessin. Le noir est forcément très présent, mais je retiendrai la colorisation à l’ancienne sur certaines parties qui renforcent le côté intemporel du dessin.

Le format one-shot convient parfaitement à cette histoire qui se suffit à elle-même, comme toute bonne nouvelle. Une fois encore, le talent de Joe Hill rend indispensable à la lecture ce qui aurait pu être anodin sous la plume d’un autre auteur. À suivre dans les autres volumes de la série publiés chez Hi ! Comics.

The Cape : 1969

Après la réédition de The Cape (l’original), Hi Comics nous propose de retourner aux origines de l’histoire avec The Cape : 1969.

Vietnam. Les États-Unis sont englués dans une sale guerre. Les p’tits gars tombent comme des mouches au front. Le Capitaine Chase est pilote d’un hélico d’évasan. Quand une roquette le fait se crasher, il prend la fuite à travers la jungle avec le seul autre membre survivant de l’équipe. Malheureusement, la forêt respire et Charlie [le nom donné au Viet Cong pour ceux qui n’ont jamais vu de film sur le Vietnam] n’est jamais bien loin. Capturé, Chase va se retrouver en cage avec un sorcier un peu fou, capable de lévitation.

Toujours inspiré par la nouvelle de Joe Hill, le scénario de ce volume est signé Jason Ciaramella, déjà à l’œuvre sur le volume précédemment chroniqué. Le fait d’élargir la mythologie de The Cape, en se focalisant sur le père d’Éric et Nicky permet de donner un peu plus de substance à la lecture du premier volume. Même si, chronologiquement, il ne vient qu’après. En faisant du don de lévitation un pouvoir transmissible, on a au moins l’explication qui faisait défaut à The Cape, sur son origine. Mais plus que ça, ce don n’en est pas un et s’avère plutôt être une malédiction. Tout comme Éric, elle touche son père de la même façon, faisant d’un médecin un fou meurtrier et sanguinaire. Dans son périple meurtrier, seul compte le besoin de tuer, allant au-delà de toute vengeance.

Au dessin, Nelson Daniel s’en sort plus que bien dans sa description de la guerre du Vietnam. Aussi à l’aise avec l’aspect militaire que surnaturel de l’histoire, il arrive à dépeindre la folie qui s’empare de Chase. Avec un trait précis et une mise en page faisant la part belle à l’immersion, on se prend au jeu de la guerre et de ses affres.

Sans être d’une complexité folle, ce volume est efficace dans son histoire et la façon dont elle est mise en images. Si vous avez lu et apprécié The Cape, je ne peux que vous conseiller de poursuivre l’expérience avec ce 1969.


  • Titre: The Cape – The Cape 1969
  • Éditeur : HiComics
  • Langue : Français
  • Broché : Environ 130
  • ISBN-13 : multiple
  • Prix : 18,90 €

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