Silence – Tome 1
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Silence – Tome 1

Silence

On ne va pas se mentir, la sortie d’un manga « francophone » est bien souvent un petit événement, mais parfois il sort dans le plus grand silence !

Ici, on a donc droit à un titre qui, avec les magnifiques algorithmes des réseaux sociaux, risque de sortir dans le plus grand des silences. Ce serait bien dommage de ne pas pouvoir parler de « Silence ». Tu es perdu ? Il ne faut pas, c’est simple. Je t’explique : on parle de « Silence » pour éviter que « Silence » sorte en silence !

Bon, je reprends ! Aujourd’hui, nous faisons le point sur le nouveau manga que Kana nous propose, à savoir « SILENCE ». Mais non, pas toi, c’est le nom du manga !

Son auteur, Yoann Vorniere, nous le tease depuis des mois sur Twitter ! Alors oui, je l’attendais, et c’était déjà très beau dans son teasing. Nous n’allons pas tourner autour du pot, c’est très beau dans la version finale. Graphiquement, à mes yeux, nous sommes dans le haut du panier de ce que j’aime, c’est-à-dire le panier de « Radiant », « Green Mechanic » pour ne citer qu’eux !

Les lignes sont claires, nettes, le dynamisme est présent avec une gestion des ombrages pour certaines scènes « dramatiques » absolument géniale. J’ai adoré la proposition graphique. Pour une fois, à aucun moment je me suis dit que c’était un peu inégal, ou que les dessins méritaient un peu plus de détails. C’est généreux, et on en prend plein les yeux.

Côté scénario, dans ce premier tome, on est sur un pitch Shonen « classique ». Le soleil a disparu, laissant le monde tel qu’on le connaît dans une nuit profonde et sombre, en proie aux monstres qui ne cessent de croître, tout comme le danger qu’ils représentent pour les derniers survivants de la race humaine.

Jusqu’ici, pas de surprise. Un statu quo de départ, qui nous permet de ne pas avoir besoin de passer cinq tomes à expliquer le pourquoi du comment. On nous met directement dans l’ambiance, et on nous accroche à un groupe de survivants, dont deux personnages vont se distinguer, normalement, ce sont les héros : Lame et Ocelle, un garçon et une fille qui vivent dans cette colonie régie par des règles très strictes, dont la première, indispensable, est de se taire et de ne faire aucun bruit. Déjà, premier point, et plutôt malin, l’utilisation de la langue des signes. Malin de le mettre en avant. Bref, nourrir cette colonie demande des vivres, et avec l’hiver, ils se font de plus en plus rares. Il faut s’aventurer de plus en plus loin, avec les risques que cela engendre. Bien évidemment, la fougue de la jeunesse et le manque de vivres vont pousser à l’incident qui va déclencher le départ de notre aventure !

La colonie mise en danger et l’arrivée d’un événement majeur vont engendrer un exode, allant à l’encontre des préceptes de la colonie.

Nous allons donc suivre cette avancée, les mystères qui entourent ce monde, sa « magie » et tout ce que l’auteur nous propose.

Nous avons donc droit à un premier tome suffisamment riche et généreux pour nous donner les clés de l’univers, sans pour autant trop en dévoiler, de manière à ce que nous ayons envie d’approfondir dans les prochains tomes. La partie graphique parvient parfaitement à dynamiser les moments du récit qui le nécessitent, et à l’inverse, elle parvient à instaurer une ambiance au moment opportun. C’est un excellent moment de lecture, et c’est une belle surprise de découvrir ce titre.

Si vous avez l’occasion et l’envie de tenter un nouveau titre, celui-ci pourrait vous plaire. J’ai plein d’idées qui me sont venues à l’esprit en le lisant, et j’attends de voir comment le titre va évoluer, mais c’est très prometteur. Petit bonus pour les pages de bestiaire que j’ai adoré !

 


  • Titre : Silence – T01
  • Pagination : 208
  • Editeur : Kana
  • Langue : Français
  • ISBN-13: 9782505117087
  • Prix : 7.70€

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