Exilium Tome 1 : Koïos
Nouvelle série de science-fiction qu’Exilium, dont le Tome 1, Koïos est disponible. Avec un titre de série, mais également de volume, aussi improbables, il fallait aller voir ce que ça donne.
En 2189, le Glory, un immense vaisseau spatial, s’apprête à prendre le chemin des étoiles avec plus d’un millier de passagers à bord, pour un simple vol de routine assez rapide. Les passagers sont plongés en stase, tout va bien.
179 ans plus tard, le Capitaine Sonntag est réveillé de sa stase. Il se retrouve au milieu d’un village construit autour de l’épave du vaisseau qui s’est crashé sur la planète Kayenn. Sur cette planète, la végétation est aussi luxuriante que mortelle et les survivants mènent un combat quotidien pour ne pas succomber à ses assauts. Koïos, Kayenn… L’humanité devra choisir.
Cédric Simon nous propose une histoire d’homme hors du temps avec le récit de l’aventure du Capitaine Sonntag. Pourtant, ce n’est pas aussi simple que le laisserait paraître le résumé. Tout d’abord, il y a Koïos, dont on ne sait pas exactement de quoi il s’agit et qui semble avoir pris possession de Sonntag pour faire s’écraser le Glory sur Kayenn. Ensuite, Kayenn elle-même semble être une entité consciente, se manifestant au travers de l’une des descendants des premiers passagers ayant atterri sur la planète. Planète qui est un enfer vert et dont le nom n’a sûrement pas été choisi au hasard. Tout ceci s’emmêle entre trahisons et faux-semblants pour ne donner que peu d’infos au lecteur. L’histoire reste cependant compréhensible et le suspense est bien mené, jusqu’à la dernière case, pour nous laisser dans l’attente du Tome 2.
Côté dessins, Éric Stainer fait dans le classique Franco-Belge. Le trait est vif et fouillé, avec une narration assez linéaire. Si on démarre avec une iconographie steampunk, on bascule bien vite dans le survival, la mise en images de la jungle étant extrêmement détaillée et remplissant tous les recoins des cases. Je regrette juste le découpage un peu classique, il y aurait certainement eu matière à un peu plus de folie, avec des lianes qui débordent sur les pages et tout le tintouin.
Mention particulière pour la colorisation du volume, par Florence Fantini, particulièrement réussie.
B.D de science-Fiction, dans tous les sens du terme, que ce premier Tome d’Exilium. Les personnages sont bien ancrés, déjà avant la fin du volume, le lecteur se pose des questions et des éléments méritent réponse. Plus qu’à attendre le Tome 2 pour confirmer cette bonne impression.
|