Bucket List of the Dead T1
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Bucket List of the Dead T1

Bucket List of the Dead T1

Saint George Romero, merci pour ta divine manne zombiesque et tes apôtres les Walking Dead. Quand le zombie est tiré, il faut le boire! Et ce n’est pas le héros de Bucket List of the Dead (Tome 1) qui va nous dire le contraire.

Akira est un salary man. Employé interchangeable d’une boite de com’, il est mis dans le grand bain dès le premier jour. Pas de repos pour les braves, sa boite est en fait une entreprise esclavagiste qui le fait bosser 3 jours et 3 nuits d’affilée dès le départ. Il faut dire que tous les employés sont usés jusqu’à la corde, quitte à faire des concours d’heures supplémentaires non payées. Il pense bien à démissionner, sauf qu’il est trop crevé pour le faire. Du coup, le temps file, et trois ans plus tard, il est devenue un zombie. Pas au sens littéral! Ça, c’est pour le reste du monde. Devant cet état de fait, Akira pleure de joie : pas besoin d’aller travailler! Après quelques jours de repos arrosés de bière, il va lui falloir décider quoi faire. Pour cela, rien de mieux que de dresser une liste des 100 choses à faire avant de se transformer en (vrai) zombie.

Haro Aso nous propose une histoire qui a plus à voir avec Shawn of the Dead  que 28 jours plus tard. C’est surtout la première fois que je vois le héros d’une aventure de zombies heureux de constater l’avènement de l’apocalypse et la fin de la race humaine. Enfin, surtout la fin des journées de travail de 72 heures et le juste châtiment de son directeur. Pour le coup, Akira survole avec naïveté tout ce qui, habituellement, est une série d’épreuves à surmonter. Du coup, le personnage, tout comme l’histoire, apportent un peu de fraîcheur au genre en y insufflant énormément de fun et de second degré, surtout lorsqu’on voit quelles sont les priorités du héros. Avec très peu de personnages secondaires qui, pour l’instant, n’ont pas de rôle pérenne, la caractérisation du héros nous permet de nous attacher rapidement à lui et à faire abstraction de la construction de l’histoire en : un chapitre, une mission.

Le dessins de Kotaro Takata nous proposent un style s’écartant un peu des codes du genre et auquel il insuffle un esprit comics. Son trait est moins léché que ce qu’on voit d’habitude et l’utilisation des noirs et des gris est plus travaillée, mais paradoxalement plus crayonnée, que ce à quoi les mangas nous habituent. En apportant sa patte graphique, tout en conservant certains codes du manga, tels les grands yeux et les expressions de visage déformés, c’est réellement une véritable évolution dans le dessin du manga. La publication en format Big Kana est également vraiment adaptée à son style. Bien vu.

Avec le pitch classique de fin du monde dû aux zombies, Bucket List of the Dead se démarque de ce qui nous est proposé avec un parti pris “comique” mixant à la fois les codes de l’horreur et de la comédie. Très bonne découverte pour moi, qui me donne envie de suivre les péripéties auxquelles le héros est confronté.

 


  • Titre: Bucket List of the Dead Tome 1
  • Éditeur : Kana
  • Langue : Français
  • Broché : 160 pages
  • ISBN-13 : 9782505110002
  • Prix : 7.45€

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