Boktai – The Sun is in Your Hand
Boktai – The Sun is in Your Hand
Sorti en 2004, c’est un pur hasard que 20 ans plus tard, je me suis refait Boktai – The Sun is in Your Hand. Un de mes jeux préférés de ma console préférée All Time ! Initialement sorti sur Gameboy Advance, il a été créé sous l’égide de Hideo Kojima. Je ne vais pas vous faire l’affront de vous présenter le monsieur, le nom devrait vous parler.
Boktai fait partie de mes jeux doudou sur cette console car, à l’instar des jeux plus traditionnels, il propose et impose ici un petit plus en gameplay, à savoir, un capteur solaire vous obligeant à jouer en vous adaptant à la lumière du soleil pour pouvoir évoluer. C’est donc tout naturellement que dès l’insertion de cette petite cartouche transparente et l’allumage de notre GBA d’amour, on nous offre un petit guide rapide nous indiquant comment le capteur fonctionne, d’y faire très attention et de ne pas avoir une utilisation prolongée en plein soleil, probablement pour ne pas faire griller le petit capteur.
C’est donc après ce petit disclaimer que notre aventure dans Boktai va commencer. Boktai, c’est l’histoire de Django, chasseur de vampires, qui va devoir purifier les lieux qu’il traverse des Undead et des Grand Boss pour empêcher la reine de mener à bien ses desseins de conquête. Jusque-là, rien de neuf sous le soleil ! On ne va pas se mentir, même si le scénario a d’excellentes idées et tente de construire toute une mythologie autour du soleil, de la lune et des vampires, il n’est que peu approfondi et surtout subit une traduction plus qu’hasardeuse, que ce soit en termes d’orthographe ou de sens grammatical. Pour que moi je m’en rende compte, je peux clairement vous dire que ça pique. Mais bon, en 2004, j’étais môme, et avoir cette cartouche d’un jeu un peu bizarre qui fonctionne quand il y a du soleil, je peux vous dire que j’ai grave flex à la cour de récré et l’orthographe était le dernier de mes soucis. En 2024, c’est un poil différent, mais avoir cette version « française » permet de rendre accessible ce jeu, donc l’un dans l’autre je suis un peu plus indulgent.
Le vrai plus de Boktai, c’est son gameplay. Parce que oui, ça pue le Kojima à dix mille. Que ce soit sur la partie infiltration, énigme et surtout interactivité. Le capteur solaire n’est pas là par hasard, si Django est un chasseur de vampires, il est équipé pour mener à bien sa mission du Solar Gun, comme son nom l’indique, le pistolet solaire. Cette arme est une sorte de purificateur de vampires fonctionnant à l’énergie solaire, on le recharge plus ou moins rapidement au soleil en fonction de son intensité. Petit truc malin, s’il y a trop de soleil, le Solar Gun se met en surchauffe et il vous faudra cacher le capteur solaire pour faire redescendre la température et à nouveau l’utiliser.
Ce genre de petit gimmick, le jeu en est rempli, du passage secret solaire au piège solaire, l’interactivité est omniprésente, même s’ils auraient pu pousser parfois le truc un peu plus loin. C’est ultra plaisant à jouer, avec une vue en 3D isométrique on déplace Django d’écran en écran en explorant, s’infiltrant, purifiant tous les undead que l’on croise. Au détour de quelques énigmes dans chaque donjon, nous débloquons de nouvelles pièces pour notre Solar Gun, de la Batterie au Lens en passant par la Frame. Votre gun est évolutif et adaptatif en fonction des zones que vous débloquerez, on pourra lui donner des capacités glaçantes, brûlantes, lunaires ou même végétales. Le petit côté customisation est extrêmement plaisant et pousse le joueur à l’exploration. Comme les jeux du genre, chaque donjon a son propre boss, que l’on doit terrasser pour ensuite traîner sa carcasse dans un cercueil jusqu’au point d’entrée du donjon pour le faire rôtir avec un pilier solaire. C’est le point « négatif » du gameplay. Cette mécanique est la même à chaque boss, et les boss sont assez redondants et manquent un peu de créativité. Sans spoiler, on les rencontre plusieurs fois et si on a roulé sur la première fois, la technique reste la même la seconde. C’est pourquoi je vous recommanderai de jouer en difficile pour que le niveau de challenge soit là. (Vous pouvez aussi indiquer que vous habitez à Lille plutôt qu’à Marseille, l’intensité du soleil n’étant pas la même, ça vous rajoutera un petit cran de difficulté en plus).
Bien que la durée de vie soit plus qu’honnête, l’histoire principale se fait en 10/12h sans faire le Dark Donjon. Comptez environ 2/3h de plus pour faire l’équivalent d’un 100%. Si côté scénario on est sur du déjà-vu, le gameplay rajoute un vrai plus et permet de garder un rythme de jeu totalement maîtrisé du début à la fin. Il n’y a pas un seul temps mort et on arrive sur un chouette final, qui m’a laissé sur ma faim en 2004 mais qui en 2024, en sachant qu’un second opus est disponible, m’incite grandement à poursuivre mon aventure.
Boktai est une de ces curiosités de la GBA qui a su marquer mon parcours de joueur par son inventivité et son originalité. Je ne saurais que vous le conseiller, malheureusement aujourd’hui, les cartouches sont hors de prix et si vous tenez à le faire, je vous orienterai à vous tourner vers une version des Dark Internettes qui propose un petit patch solaire pour vous permettre de simuler manuellement le Soleil. C’est un peu de la triche, mais si vous respectez le cycle naturel jour/nuit, vous vous rapprocherez aisément de l’expérience originale.
Taiiiyyoooooo !!!
|