Transformers – Tome 1
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Transformers – Tome 1

Transformers

Nous y voilà, Autobots. Decepticons. (Toutu-Tu-TouTu-Touuu) !

Après la belle surprise qu’était Void Rivals, on continue la découverte de l’Energon Verse avec le peu connu Transformers. Forcément, Daniel Warren JOHNSON aux commandes de la célèbre franchise, ça donne envie. Mon amour pour le monsieur avec ses précédents titres comme WW Dead Earth, Do a PowerBomb, Extremity ou encore Murder Falcon, le voir sur les Transformers est on ne peut plus alléchant.

Mais des gros noms sur des gros robots ne font pas forcément de grosses réussites ! Qu’en est-il réellement ?

Bah c’est globalement un super point d’entrée ! Daniel Warren JOHNSON réussit à rendre une franchise de gros robots accessible, avec autant de simplicité qu’un Michael Bay, le talent et la profondeur en plus.

Ayant débuté la série lors de son passage chez IDW, l’accessibilité de la saga n’est pas simple, mais c’est un peu le point d’entrée parfait. Daniel Warren JOHNSON débute sur terre, dans une petite ville américaine, on va suivre deux ados Spike et Carly qui se rendent à la montagne pour observer les étoiles… En 5/6 pages, un peu comme dans Void Rivals, on rentre dans le vif du sujet et le réveil des Transformers a lieu. Écrasés sur terre après une guerre sans fin, les Autobots et les Decepticons vont reprendre leur lutte pour Cybertron, mais cette fois, cette bataille acharnée se passera sur terre. Optimus Prime, leader des Autobots, va en découdre avec Starscream, leader autoproclamé des Decepticons.

Si vous êtes client des films Transformers, sachez que Daniel Warren JOHNSON a eu la bonne idée de ne pas en tenir compte. Il fait appel à la fibre nostalgique, ou plus communément appelée les origines de la saga, à savoir, les dessins animés des années 80.

Spike Witwicky, personnage « humain » principal et les Transformers ont leur design d’origine à peine mis au goût du jour, pour mon plus grand plaisir. J’ai ma mémoire qui m’a fait popper les noms de mes Transformers jouets de mon enfance, je les avais totalement oubliés et ce fut un retour nostalgique extrêmement plaisant. Daniel Warren JOHNSON fait tout, au scénario comme au dessin, ça lui permet une certaine liberté que l’on connaît pour peu qu’on ait déjà lu des œuvres précédentes. Il se permet donc de garder la fibre Transformers des années 80 mais à destination des enfants des années 80 qui ont grandi, avec un peu plus de brutalité et de violence. Il annonce d’ailleurs la couleur très rapidement par le biais de Starscream qui pose les bases de son autorité de manière très « efficace ». Surprenant, mais au vu du reste du récit, pas déconnant. Comme à son habitude, Daniel Warren JOHNSON écrit de manière forte ses personnages et lorsque la mort frappe à la porte, le ressenti émotionnel pour le lecteur est tout aussi marquant. Cependant, dans Transformers, le rythme étant différent et très intense, on n’a pas le temps comme sur ses précédents titres de souffler. Les émotions se cumulent jusqu’au point de non-retour où encore une fois il arrive à subjuguer la situation inévitable. C’est très fort.

Évidemment, si le côté scénario/dessin fonctionne parfaitement, il est grandement aidé par la mise en couleur de Mike Spicer qui, comme à son habitude, rend plus vivant que vivant les Transformers de Daniel Warren JOHNSON. C’est sublime, les combats sont dynamiques, les dangers encore plus dangereux qu’ils ne paraissent, la sensation de fragilité des humains face à ces robots géants parfaitement retranscrite, il n’y a pas de faux pas ! C’est parfait.

Vous l’imaginez bien, l’histoire tourne évidemment autour de cette guerre de pouvoir que se livrent Autobots et Decepticons. Bien qu’aucun des camps n’arrive à prendre l’avantage dans ce tome, il est introduit par Daniel Warren JOHNSON l’idée de ressources essentielles au fonctionnement des Transformers, à savoir l’Energon. L’énergie qui les fait « vivre », c’est là le point essentiel, car plutôt que de nous livrer tous les Transformers et de laisser place au fan service, Daniel Warren JOHNSON nous les distille petit à petit au fil de l’histoire et scénaristiquement, ça se tient totalement. Pas d’Energon = pas de Transformers, ni Autobots, ni Decepticons. J’y vois deux avantages : le premier c’est que le lecteur non familier à l’univers ne sera pas assailli par le kilotonne de ferraille que propose la saga Transformers, et le second, il permet de faire connaissance et de distinguer les personnalités de chacun, chose qui rafraîchira la mémoire aux plus anciens.

Outre ce point, Daniel Warren JOHNSON nous offre un tome 1 au récit rapide. Comme je le disais, le nerf de la guerre c’est l’Energon et ici, il en manque dans les deux camps. On les voit donc « faire ce qu’on peut avec ce qu’on a ». À côté de cet axe-là, Daniel Warren JOHNSON intègre de manière maline la présence des humains dans son récit et lie le tout de manière intelligente et surprenante. Ils sont partie prenante de l’action et des événements.

Ces événements d’ailleurs, comme je l’ai dit plus tôt, sont extrêmement jouissifs. Pour qui a lu Do a Power Bomb, on retrouve ici des scènes inspirées par le catch mais avec des robots de centaines de mètres de haut ! C’est si beau !!!!! Tout est limpide, on ressent la lourdeur des impacts et surtout la lenteur des Transformers malgré tout.

À titre personnel, j’ai apprécié ne pas voir les classiques Transformers et en découvrir des nouveaux, qui d’ailleurs auront des liens avec Spike et Carly. Bien que la manière soit la même dans tous les Transformers, il est plaisant de découvrir de nouveaux robots avec leur personnalité propre, encore un avantage pour les nouveaux lecteurs, ça permet d’être à pied d’égalité avec eux ! Il y en a pour tout le monde.

Si Transformers fait partie du nouveau Energon Verse mis en place par l’éditeur américain Image/Skybound, à l’instar de Void Rivals, il n’y a dans ce tome 1 aucun lien immédiat avec le space opera. Cependant, il y en a un direct avec la prochaine série GI Joe. Au vu de la construction, on se dirige vers un lien introductif en cascade pour probablement plus tard faire un énorme mix de toutes les séries ! À voir comment le tout peut se mélanger tout en restant « crédible ».

Daniel Warren JOHNSON introduit pas mal de thèmes qu’il a l’habitude de traiter. Malgré des grosses bagarres de robots, il traite des liens familiaux, des PTSD, le sens du sacrifice sacrifice et le tout avec une certaine finesse car il arrive facilement à le transposer aux Transformers ce qui les rend bizarrement « humains ».

Vous l’aurez compris, ce tome 1 est très convaincant en tant que tome d’introduction et pour lancer l’univers Transformers. Je suis cependant intéressé et très curieux de voir comment la suite va se dérouler, notamment dans cet Energon Verse. Car si on est terre à terre, Transformers peut vite juste se transformer en série de robots qui font la guerre sur fond de nécessité de ressources implantant les GI Joe dans une guerre sans fin. Après la lecture de ce Transformers + Void Rivals (dispensable mais très bon), les perspectives sont plutôt intéressantes, surtout si les Transformers et les GI Joe finissent dans l’espace et nous proposent des aventures solides comme j’aurais pu les imaginer enfant.

Un tome très bon, qui fera plaisir aux grands et petits enfants, aux nouveaux curieux et même aux vieux briscards !


 

  • Titre: Transformers – Tome 1
  • Paginations : 152
  • Editeur : Urban Comics
  • LangueFrançais
  • ISBN : 9791026824619
  • Prix : 17€

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