Bat-Man – First Knight
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Bat-Man – First Knight

Bat-Man – First Knight

Vous le savez si vous me lisez depuis quelques temps, j’ai abandonné les séries régulières de comics il y a quelques temps, mise à part quelques rares exceptions, je ne me dirige plus que vers des One-Shot ou des séries courtes de quelques tomes. Chez DC, l’annonce du Black Label avait grandement titillé ma curiosité et depuis 2018, mes lectures super héroïques de la distinguée concurrence se font quasi exclusivement là-dedans. Aujourd’hui ne déroge pas à la règle avec le dernier titre Batman : Bat-Man, First Knight.

Avec une histoire qui se déroule en pleine période de prohibition, où montée de haine, de fascisme et autres joyeusetés sont reine mère, dans les rues sombres de Gotham, une mystérieuse ombre rôde. Cette ombre, un Batman débutant, voire même balbutiant, à la force de sa volonté et avec un début de coopération avec Gordon, il enquête sur une série de crimes dont les principaux suspects sont censés être morts.

Si avec un pitch comme ça, ça ne suffisait pas à titiller mon intérêt, il a suffi de voir le duo de l’équipe créative, Dan Jurgens et Mike Perkins, pour m’y lancer.

La promesse d’un Batman plus jeune, d’une enquête en pleine prohibition, le tout avec une forte influence des séries Batman façon The Cape Crusader, laisse plutôt rêveur, et si très clairement c’est graphiquement dans le haut du panier, Mike Perkins livre des planches sublimes, parfois même à la limite d’un plan qui pourrait devenir iconique. Son jeu de couleurs, d’ombres et de lumières marche à la perfection; il arrive à rendre l’ambiance crédible et poisseuse. On sent que ça ne sent pas bon dans ce Gotham. Mon petit grief, cependant, et c’est purement personnel, ce sont les gros plans sur certains visages qui cassent un peu le rythme en les transformant en sortes de poupées de porcelaine sans âme. J’entends totalement leur utilisation, notamment pour les quelques personnages féminins, mais pour les personnages masculins également, par moments, on a l’impression qu’il recherche plus l’illustration que la case de BD. Malgré tout, ces rares moments ne gâchent en rien le reste de son travail. Côté scénario, c’est du classique, oui, mais on sait ce qu’on va chercher et pour ma part j’ai eu, presque exactement ce que j’attendais. Pourquoi presque? Tout simplement parce que j’attendais quelque chose d’un peu plus polar. Lors des premières pages, on se laisse croire à cette tendance, mais très vite, ce côté enquête qui sied parfaitement à l’univers des années 30/40 s’efface au détriment d’un Batman plus action, et c’est à mon sens dommage, d’autant plus que c’est un bébé Batman. Il apprend, n’a pas tous ses gadgets ou toutes ses compétences, du coup il aurait été plus judicieux, je pense, de pousser un peu plus le côté infiltration enquête. Mais soyons francs, une fois qu’on a accepté, on passe un très bon moment. Le duo d’artistes fonctionne très bien et au même titre que se lancer dans un épisode de séries TV Batman, on y prend plaisir.

Un petit mot également sur le format de ce titre, qui comme Wonder Woman Dead Earth ou Batman Damned, est au format carré, format à ma connaissance introduit avec cette collection Black Label et qui, je trouve, est vraiment agréable et plaisant, tant pour parcourir les pages et profiter des dessins que en mains. Je ne saurais l’expliquer mais c’est vraiment un format que j’affectionne.

Vous recommanderais-je ce Bat-Man – First Knight ? Oui pour les fans de longue date, grand oui pour les autres. Pour rapidement justifier mon conseil, les fans de longue date auront déjà vu et lu ce genre d’histoire et, en sachant pourquoi on y va, on y passera un bon moment, mais le fait d’avoir déjà lu ou relu ce genre d’histoire peut également nous faire nous en passer. Tout dépendra des affinités que vous aurez avec la période. Pour les nouveaux lecteurs, ou du moins, les moins familiers avec l’univers Batman, c’est un grand oui pour les raisons opposées. C’est un format Black Label, ça ne vous engage que sur un tome avec une histoire complète, qui ne demande aucune connaissance des 80 ans de Batman avant ou de ce qui peut arriver après. Vous savez qui est Batman, vous le mettez dans les années 30, il n’y a besoin de rien d’autre.

C’est là à mes yeux la force et le plaisir que j’ai à piocher dans le Black Label, qui même si parfois il ne propose rien de neuf, il a l’avantage de me rappeler que le genre super héros est riche et peut s’adapter et proposer à peu près tout.

 


  • Titre: Bat-Man – First Knight
  • Paginations : 168
  • Editeur : Urban Comics
  • LangueFrançais
  • ISBN : 9782365775496
  • Prix : 18€

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