Revolution
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Revolution

REVOLUTION

Revolution se veut être le plus gros, l’ultime oserais-je dire, crossover des licences Hasbro. Paru en 2016 aux USA, l’event qui lancera les séries M.A.S.K. et ROM par la suite, est enfin publié en France depuis avril 2021. Contient Revolution Prelude et les issues 1 à 5.

Transformers en tête de proue, accompagnés d’Action Man, de ROM, des Micronauts, des G.I. Joe et du M.A.S.K, Revolution fait la part belle à l’action et n’hésite pas à flatter l’œil de son lectorat à chaque page. Fico Ossio nous délivre ici une masterclass visuelle, notamment sur les Transformers où les Autobots et Decepticons sont hyper détaillés et le tout d’une finesse absolue. Mention spéciale pour une double page sublime dans l’issue 4. Malheureusement, l’Argentin pêche un peu quand vient l’heure de dessiner des humains, mais on ne lui en voudra pas tellement il se déchire sur chaque robot.

Scénaristiquement parlant on se retrouve rapidement la tête à l’envers. La faute au scénariste qui tente d’intégrer des personnages trop régulièrement, et souvent au chausse-pied. Et mène à l’effacement de certains, comme Action Man qui est peu présent. Le pinacle étant l’issue finale (#5) avec une concentration incroyable de personnages, une cinquantaine, donnant lieu à des planches toujours réussies mais ultra indigestes. Les Transformers sont accusés de saccager la planète pour récupérer de l’ore-13, qu’ils transforment en energon, et d’avoir causé la perte de plus d’un milliard d’humains, les G.I. Joe décident donc de s’allier avec le M.A.S.K. et Action Man afin de défaire une bonne foi pour toutes la main mise des cybertroniens sur la Terre. Même si tout se lit aisément et que vu les franchises liées, on est sur de la pure action, le lecteur est très vite perdu. Et même si il n’est pas nécessaire de connaître tous ces univers, il vous faudra tout de même maîtriser TF, G.I. et M.A.S.K. pour pouvoir pleinement l’apprécier.

Vous l’aurez compris, c’est souvent le foutoir, on a l’impression que ça empile sans trop savoir pourquoi, mais on termine sur un bon action comics aux dessins qui vous feront rester un peu plus longtemps sur les pages.

(à noter sur les extensions les supers effets de fabrication sur la couverture)

EXTENSION 1

Le livre s’ouvre sur un récit propulsant Thundercracker en sauveur de la planète bleue. Dans les faits en dehors d’une belle scène d’action l’impliquant, les enjeux de ce chapitre (Revolution : Transformers) sont quasi nuls puisque il s’agit de ne pas laisser une très légère malette d’ore-13 filer entre les mains des pas gentils. On appréciera le côté d’un Thundercracker se rêvant scénariste et très attaché à son mignon chien Buster. Côté crayons, on retrouve Andrew Griffith qui s’éclate sur les robots mais pêche sur les autres personnages, mention spéciale à la scène stipulée plus haut qui est vraiment bien ficelée. Un épisode oubliable, peu utile.

S’ensuit Revolution : Micronauts, qui est aussi intéressant que leur aventure dans l’event. C’est à dire pas du tout. Y’a rien qui va avec ces personnages, aucune profondeur, des noms ridicules, aucune saveur, aucune particularité. D’autant plus que l’on n’y apprends quasi rien.

Et enfin Revolution : Transformers More than meets the eye qui fait se partager l’affiche entre un Dire Wraith (les meuchants métamorphes de ce crossover) qui ne veut pas combattre, les Scavengers ainsi qu’un Joe qui n’a jamais eu l’opportunité de se battre, donc des marginaux. Et cet issue joue habilement avec le quatrième mur pour réaliser un crossover entre ces espèces. L’idée fait sourire et la réalisation est correcte même si l’histoire n’est pas liée à l’event. Belle surprise

EXTENSION 2

Transformers Till All Are One envoie Windblade essayer de discuter avec Metrotitan, le Titan d’Autobot City. Voilà enfin un issue qui donne des indices sur le pourquoi du microspace (petit tacle gratuit de ma part, on l’apprends pas dans Micronauts) et on retrouve ici avec plaisir Optimus et Windblade qui recevront l’appel à l’aide de Micronus Prime. Pour les dessins, rien de foufou, ça reste agréable dans l’ensemble et belle colorisation de DAI-XT qui sublime Windblade.

Dans Revolution : GI Joe, la base de défense de forces terrestre de l’atoll Bikini ne donne plus signe de vie. Scarlett envoie les Joes vérifier qu’il n’y a pas de problème et vont finalement tomber sur des métamorphes. Alors oui y’a de l’action façon blockbuster mais bon dieu que c’est brouillon et le dessin de Milonogiannis n’aide vraiment pas, on dirait des fois un brouillon des crayonnés… On appréciera tout de même la relation entre les Joes et le final.

L’ouvrage se conclut avec Revolution : Action Man. Un issue très plaisant au cours duquel Action Man (qui est vraiment bien écrit et donne envie d’en savoir plus sur lui et son équipe) combattra les G.I. Joe et le M.A.S.K. pour mettre la main sur un cybertronien. Bourré d’action et bien mené, ce chapitre apporte un vrai plus à l’event. Villanelli est vraiment bon pour retranscrire les scène d’action.


 

 

  • Titre: Revolution
  • Broché : 56 pages
  • Editeur : Vestron
  • Langue : Français
  • ISBN-13 : 979-10-95656-55-5
  • Prix : 19,95€

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