Horizon Zero Dawn Remastered – Lego Adventure
Horizon Zero Dawn Remastered – Lego Adventure
En 2017, était annoncé en grande pompe la sortie de Horizon Zero Dawn, vous me connaissez maintenant, me promettre un monde ouvert avec des dino-robots, j’avais déjà acheté le jeu avant de finir la phrase.
Malheureusement, 2017 était signe également de la sortie d’un jeu qui a révolutionné le genre, Zelda – Breath of The Wild. Ayant eu les deux quasiment en même temps, la liberté grisante du Zelda a eu un impact plutôt important sur mon appréciation de Horizon Zero Dawn, et pourtant !
Je me rappelle encore avoir débuté ce jeu et avoir découvert cet univers post-apo futuriste, avec sa promesse de grands espaces, de grosses bagarres avec ces dino-robots. Tout était là, mais le gameplay, lui, m’a frustré comme rarement ! Encore une fois, la faute à Zelda qui permettait de tout faire.
J’ai donc petit à petit abandonné Horizon, malgré mon évident amour. Je l’ai depuis refait plusieurs fois et appréhendé de manière différente, et cette année, avec la ressortie du remastered, j’ai pu le refaire, en appréciant toutes les modifications et les mises au goût du jour d’un jeu qui, dans sa mouture officielle de 2017, n’avait déjà rien à envier aux cadors du genre.
Qui plus est, il a été accompagné à quelques semaines d’écart d’une variante de son univers dans le monde des Lego !
Vous vous en rappelez certainement ou vous êtes passé à côté, mais le Long Cou a eu droit à sa version Lego pour mon plus grand plaisir, et croyez-moi, c’est une merveille.
De fait, me proposer 2 jeux Horizon dans 2 univers que j’aime, avec 2 propositions différentes pour faire perdurer 2 fois plus le plaisir ? Bah, j’en suis !
Pour revenir rapidement sur la trame principale de HZD, il faut se rappeler que la proposition de base est un monde ouvert dans lequel Aloy, l’héroïne que nous allons incarner, évolue dans un monde Post-Apo, où l’humanité a l’air d’avoir régressé, mais vit dans le même temps avec une technologie futuriste qu’elle ne maîtrise pas. Un mélange plutôt malin, qui, même si parfois il pose quelques questions, fonctionne globalement bien.
Au fil du jeu, et en même temps qu’Aloy, on en apprend un peu plus sur le monde dans lequel on évolue, sur les gens qui étaient là avant, sur pourquoi et comment ils ont disparu, mais aussi sur ceux qui sont présents au même moment que nous.
Sans trop spoiler le scénario, qui, malgré quelques petites facilités, réussit à se tenir et à garder une part de mystère, je dois avouer qu’il est ultra plaisant de déchiffrer, au travers des mémos, des lieux et des souvenirs que l’on découvre, le passé de cette Terre.
On apprend également les origines d’Aloy : qui elle est, d’où elle vient, pourquoi elle a été exclue des Nora et élevée par Rost. Toutes ces questions servent pleinement la construction d’une héroïne qui reste toujours positive, malgré tout ce qui lui tombe dessus. En ce sens, c’est à la fois une force et une faiblesse. Les facilités scénaristiques, que j’évoquais plus tôt, résident dans le fait que l’héroïne doit tout régler, alors qu’elle était initialement détestée par tous. Cela peut sembler un peu facile, mais, en acceptant quelques petits compromis, cela passe aisément.
Le cœur de l’intrigue tourne autour du projet Zero Dawn (grande surprise, n’est-ce pas ?). Ce projet se dévoile petit à petit et nous apporte de nombreuses informations, notamment sur les machines et sur le retour à une sorte d’âge primitif de l’humanité. Généreux et riche, le scénario sait tenir en haleine sans trop de temps morts, du moins en ce qui me concerne. Plus on avance, plus on découvre, et, comme souvent, plus on fourre son nez là où il ne faut pas, plus on se fait des ennemis.
C’est exactement le cas ici, avec l’Éclipse et HADES, mais ces confrontations permettent également de créer des liens avec des personnages qui rejoignent la joyeuse bande.
Le studio Guerrilla nous propose donc un équilibre bien dosé entre aventure épique et action à 100 à l’heure, avec des combats effrénés. Le tout est soutenu par trois thématiques majeures, proposées de manière assez maline via l’exploration de ce monde riche, axées sur :
- La responsabilité humaine et son avidité, notamment à travers la course au pouvoir et à la technologie.
- Les conséquences directes de cette avidité, et la résilience naturelle de l’être humain face à ces catastrophes.
- La recherche d’identité d’Aloy, qui, même si elle est parfois un peu explicite, mériterait d’être davantage approfondie.
J’imagine cependant que l’univers, pensé sur trois jeux, nous en apprendra davantage au fil des épisodes.
Toutes ces thématiques sont abordées grâce au Focus, le petit appareil fixé à l’oreille d’Aloy. Ce dispositif lui prodigue des conseils, des analyses, et, surtout, permet aux joueurs de comprendre l’ensemble de l’univers à travers de nombreux complexes, bunkers, creusets, et autres villes disponibles dans Horizon Zero Dawn.
Cette technologie est régie dans cet univers par une sorte de loi du plus fort, ici les machines dominent et sont l’influence artistique du jeu. Déjà magnifique en 2017, avec la version remastered ici, c’est sublime, sincèrement on a maintenant un dyptique entre HZD 1 et HZD 2 qui sont qualitativement sur le même pied d’égalité. Les personnages ont eu droit à une revisite des modélisations, les profondeurs des paysages sont eux aussi plus riches, et le jeu des couleurs, qui sublimait déjà le tout à sa sortie, est encore plus frappant.
Pour le reste, les quelques petits bonus de gameplay et autres tombent facilement sous la main, surtout si vous avez joué au 2 il y a peu de temps. Du confort, oui, mais pas au détriment du reste, c’est agréable de le noter.
Évidemment, il y a sans doute des options de FPS++ deluxe 4K méga turbo nucléaire, mais avec mes yeux de simple humain, je ne suis pas capable de le voir. Ce que j’ai vu, c’est que le jeu était beau, et avec ce remastered, il est encore plus beau !
Attention cependant, malgré ce superbe remastered, il n’en reste pas moins que certaines contraintes techniques, qui étaient présentes dans le jeu en 2017, le sont toujours. Améliorées certes, mais toujours présentes, notamment la partie escalade, qui est quasi inexistante et qui génère parfois une frustration grandissante, surtout quand vous vous faites pourchasser par un Gueule d’Orage, et que le petit caillou du milieu vous empêche de passer ! Mais soit, une fois ça accepté, on se débrouille autrement !
Globalement, l’expérience de jeu est très bonne, ça foisonne de détails et de missions, parfois trop. Les missions ne sont pas toujours toutes intéressantes mais, certaines, une en particulier, m’ont fait plaisir, car on y retrouve un personnage que j’ai découvert dans une BD et qui apporte un côté transmédia très agréable !
On est donc sur une base d’un jeu PS5, deux BD en lien direct avec les personnages des jeux et une boîte de Lego. La boucle pourrait-elle être mieux bouclée ? Eh bien, depuis quelques jours, oui ! Avec le jeu Lego Horizon Adventure.
Si monter ce Lego Long Cou fut un plaisir, voir une dérive d’un jeu dans lequel j’ai passé énormément de temps et dans lequel j’aime encore retourner est toujours agréable. Ici, Aloy met un pied dans le monde des Lego, et nous propose une revisite du scénario et de l’univers de HZD à la sauce Lego. Avec son petit côté humoristique, sa richesse d’univers et ses possibilités folles.
Alors, clairement, je vous l’annonce : Lego Horizon Adventure ne se veut pas aussi pointu et triple AAA que son grand frère, cependant, il est magnifique, et dès les premières heures, mes pulsions de constructeur Lego se sont empressées de revenir. Bien évidemment, je me suis dit : voyons si un nouveau set est dispo, et bien ça n’a pas loupé ! Quelques heures après, un set était annoncé, bien joué Lego, bien joué !
Cette collaboration est plutôt maline, Horizon étant une exclu Sony (et PC depuis peu), il va avec Lego ouvrir les personnages, l’univers et les portes à un tout nouveau public. Disponible sur toutes les plateformes, notamment la Switch, il permet à un jeune public de se faire la main sur un Horizon « lite » et accessible, qui donnera à ce public un univers plus exigeant et riche en grandissant. Encore une fois, c’est malin !
Si le jeu Lego ne réinvente pas la roue, il est extrêmement solide. Il est régi par un hub central qui nous est présenté en ruines, et de quêtes en quêtes, nous débloquons des maisons, des personnages, des armes, etc., pour continuer à avancer. On se laisse prendre au jeu, notamment grâce au côté multijoueur, qui apporte un vrai plus à cet univers. En solo, le jeu est plaisant, mais un peu lassant (après, peut-être parce que je suis un vieux relou). Mais le schéma narratif et le procédé de la mission sont toujours les mêmes ; le fait de rajouter quelques personnages ou armes différentes change un peu le gameplay sur la forme, mais pas sur le fond.
En soi, le jeu a l’extrême bon goût de ne pas être trop long, ce qui permet de passer un bon moment sur de courtes sessions de 1 ou 2 heures pour vraiment en profiter. Je pense qu’un après-midi dessus entièrement me ferait fermer le jeu et jamais le rouvrir. Le fait aussi que si, comme moi, vous avez un affect particulier avec l’univers de Horizon, vous appréciez les petites blagues, les jeux de mots, et le rendu du monde en briques Lego. Vraiment, c’est une réussite, et j’imagine très facilement que le jeu saura trouver son public, notamment pour les fêtes de Noël. Un petit combo Lego Horizon + un set Lego Horizon, et c’est bon, je suis heureux ! Au fait, mon anniversaire, c’est bientôt, je dis ça comme ça hein…
Le point très malin de cette collab à mes yeux est également sur la passation et la transmission, quel que soit l’âge. Les Lego sont universels : la preuve en est que j’en fais encore malgré mon grand âge avancé et que je ne suis pas totalement indifférent aux nouveaux sets qui sortent à chaque fois. Le fait d’avoir une porte d’entrée dans cet univers ludique, coloré et fun permet aussi de s’assurer une potentielle continuité pour les jeux « adultes » que sont Horizon Zero Dawn et Horizon Forbidden West, en attendant la conclusion de cette trilogie.
Bien que incomparables, les deux propositions sont agréables à jouer et étendent le lore, qui, comme on le voit, s’étend également hors des consoles, avec 2 sets de jouets Lego, 2 BD, et je ne mettrais pas ma main à couper qu’on verrait d’autres sets, mais pas loin, du moins j’espère.
Quoi qu’il en soit, j’ai adoré pouvoir redécouvrir Horizon Zero Dawn dans sa proposition remastered, qui, au vu du prix, si vous possédez le jeu, est vraiment très bon. Les améliorations sont visibles et dépoussièrent la partie graphique, et même si j’entends les critiques d’un remastered si tôt, si vite, elles peuvent se justifier pour harmoniser les 2 jeux disponibles sur PS. En attaquant Horizon Zero Dawn, puis en enchaînant Horizon Forbidden West, j’ai eu l’impression de vivre un seul et unique jeu immense pour lequel tout avait été fait en suivant la même philosophie. Ce n’est pas tout à fait le cas évidemment, mais dans l’idée, on y est.
Pour Lego Horizon, mon avis est clairement positif pour les raisons citées ci-dessus, mais également pour le fait de proposer un autre regard et une autre possibilité d’univers. Faire les deux jeux en parallèle permet aussi d’apporter un truc essentiel aux jeux vidéo qu’on oublie bien souvent : le FUN !
Lancer une partie de Lego Horizon, seul ou à plusieurs, est source de fun, de rigolade, et d’amusement, là où on a bien souvent tendance à prendre des jeux trop au sérieux ou à vouloir absolument avoir un jeu proche de la réalité. Avec un impact moindre que Astro, Horizon propose cette reconnexion au jeu au premier degré.
Dans tous les cas, c’était pour moi une super expérience de jongler entre ces deux univers et de prolonger et faire perdurer encore mon amour pour cet univers.
La reco est facile aujourd’hui en terme d’univers avec le set lego et la BD Horizon Zero Dawn
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