Gunslinger Spawn – Tome 1
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Gunslinger Spawn – Tome 1

Gunslinger Spawn

À défaut de nouvelle chronique sur Lucky Luke, c’est d’un autre pistolero dont on va parler aujourd’hui, le Gunslinger Spawn. Avec l’arrivée du Tome 1, la galaxie Spawn s’étoffe un peu plus.

De nos jours, suite aux événements survenus dans la série King Spawn [si vous ne l’avez pas lu, ce n’est pas grave, vu qu’on comprend l’histoire de notre nouveau héros sans soucis, surtout si on connaît un peu Spawn], le Gunslinger Spawn se retrouve coincé à notre époque. Véritable relique du 19ème siècle, il lui faut s’adapter à ce monde moderne et trouver un moyen de rentrer chez lui. On se dit qu’avec ses pouvoirs de Spawn, il ne lui reste qu’à claquer des doigts pour faire un retour du futur. Que nenni ! Ce Spawn est également l’un des plus faibles et sa nécro-énergie est au plus bas. C’est d’ailleurs pour ça qu’il préfère les flingues et les couteaux pour se défendre. Surtout qu’il a une tripotée d’anges aux trousses et qu’il va même faire la connaissance d’un vieux copain d’Al Simmons, qui ne va pas du tout le faire rire.

Pas de mystère, Todd McFarlane se charge du scénario de cette nouvelle série. Là où Spawn cause beaucoup, il arrive à rendre son nouveau héros un peu moins prolixe et surtout donne la part belle à l’action. Et à l’humour, ce qui change un peu dans la série Spawn. Si le pistolero n’hésite jamais à dégommer ceux qui sont sur son chemin, principalement des anges, sa réaction face à quelques modernités nous fait parfois sourire. C’est d’ailleurs ce qui est intéressant dans ce titre, le décalage entre Javier (de son petit nom) et le monde moderne. S’il est parfois décontenancé, il se reprend toutefois très vite et règle ses comptes de manière expéditive avec les descendants de ceux dont il veut se venger. Sur le long terme, ça laisse penser que McFarlane prévoit que les actions du passé auront des répercussions importantes sur le temps présent. Et que ce sera au pistolero de s’adapter.

Au dessin, on retrouve le grand, le bon, l’inestimable Brett Booth. Je vous ai dit que j’adore sa façon de dessiner ? Non ? Eh bien c’est fait. Son trait est à la fois léger et puissant. Plein de détails et réussissant à ne pas noyer les cases sous un foisonnement de traits qui partent dans tous les sens. C’est à la fois beau, lisible et totalement comics dans l’esprit. Surtout, Booth met sa patte sur ce nouveau Spawn et se l’approprie totalement. Ne cherchez pas plus loin : c’est parfait !

Contrairement à un King Spawn beaucoup plus sombre et réservé aux initiés, ce Gunslinger est fait pour accrocher le nouveau lecteur, tout comme l’ancien. L’un comme l’autre trouveront leur compte à la lecture des aventures de ce Spawn hors du temps, beaucoup plus accessible que Medieval Spawn en termes d’identification et de folklore. Même pour les petits européens que nous sommes. Avec une touche des héros de western incarnés par Clint Eastwood, cette nouvelle itération de Spawn a tous les atouts pour rafler la mise. À ne surtout pas rater.


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