Gundam The Origin – Gundam Unicorn
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Gundam The Origin – Gundam Unicorn

Gundam Unicorn

Il est peu courant que deux séries d’un même univers proposent leur premier tome à quelques semaines d’écart. Pourtant, avec l’univers Gundam, en 2024, c’est le cas.

Tout d’abord, avec le tant attendu (du moins par moi) Gundam – The Origin dans son bel écrin deluxe, et ensuite avec un écrin plus modeste mais non moins qualitatifGundam Unicorn.

Bien que The Origin ait déjà été publié en France il y a de nombreuses années, j’ai commencé à m’y intéresser bien trop tard et, à mon grand désarroi, la série comptait plus de tomes épuisés qu’en circulation et n’a jamais été réimprimée.

J’ai longtemps lorgné sur la version US en hardcover magnifique, jusqu’à ce que Vega l’annonce en France. J’ai donc patienté sagement.

Aujourd’hui, après ma lecture du tome 1 et le plaisir que j’ai eu à la découverte de cet univers, j’ai également jeté mon dévolu sur le tome 1 de Unicorn.

Je vais donc faire une série de chroniques croisées avec quelques points spécifiques que j’ai pu identifier sur chaque série et, surtout, malgré deux propositions différentes, les points communs qu’elles partagent.

Gundam The Origin

C’est dans le titre : c’est la pierre angulaire de l’univers. Ce premier tome contient toutes les informations nécessaires et les éléments essentiels à sa compréhension. Notamment le principal : celui de la guerre qui nous est narrée. On y suit une confrontation entre la Fédération terrienne et la Principauté de Zeon : les conséquences, les causes, mais surtout l’impact sur l’univers et les personnages, qui, pour diverses motivations, vont tous être plus ou moins impliqués.

C’est à travers Amuro que nous, lecteurs, prendrons part à cette aventure. On y croisera, tout du moins dans ce tome, des antagonistes qui seront le fil rouge de The Origin, notamment Char, qui, bien que ses motivations ne soient pas totalement claires, sera à mon sens un personnage clé.

Qui dit guerre, dit évidemment politique. Là encore, la critique n’est pas faite à moitié avec de grandes lignes de manipulationmensonges et autres joyeusetés. Le scénariosuffisamment intéressant, parvient à nuancer le tout grâce à une caractérisation des personnages plutôt en demi-teinte. C’est très agréable, car on arrive à suivre et parfois à douter de qui est vraiment l’agresseur ou l’agressé. Les raisons pourraient même être légitimes pour les deux parties.

Cette construction et ce contrôle politique poussent également toujours plus loin le pan technologique de l’œuvre, transcendée par la création humaine dans Gundam : repousser les limites des armures Gundam pour créer l’arme ultime, capable de défendre, mais surtout d’anéantir les ennemis. Là encore, la manière dont c’est présenté est très maligne et extrêmement intéressante. On savoure tous les détails narratifs et esthétiques.

Même si Gundam – The Origin accuse le poids des années, il est graphiquement intemporel. Par son ingéniosité visuelle et le fait que ce soit de la science-fiction avec de gros robots, cela fonctionne totalement. On ressent le poids des machines, l’impact des coups, et le danger qu’elles représentent.

Les talents de Yoshikazu YasuhikoHajime Yatate, et Kunio Okawara, qui œuvrent respectivement sur le scénario, le dessin, et le design des Gundams, pourraient largement être considérés comme ceux de précurseurs. Je n’imagine pas ce titre vieillir, même dans 20 ans. Les pages couleurs de cette édition sont également un véritable bonheur pour apprécier les détails des machines. C’est un pur régal, bien que le prix soit élevé.

Gundam Unicorn

Quelques semaines après, une seconde série est parue : Gundam Unicorn. Cette série, totalement inconnue pour moi, m’a été gracieusement envoyée par Vega, ce qui m’a permis de m’y plonger.

Dans cette série, on part sur un axe totalement différent. Bien que la guerre soit encore le motif déclencheur, ce premier tome se concentre sur les personnages, leur psyché, et j’y ai trouvé une forte influence chevaleresque. Une princesse part en quête, trouve un chevalier blanc taciturne et un peu perdu, et, au fil des événements, ils se retrouvent liés par la force des choses, voire peut-être par un destin écrit depuis longtemps.

On est ici de nombreux siècles après la guerre initiale de Gundam The Origin, mais l’affiliation reste présente à travers l’impact de ce conflit sur les nouvelles générations. Qui dit nouvelles générations d’humains, dit également nouvelles générations d’armures, d’univers, et tout ce qui gravite autour.

Le scénario, signé Harutoshi Fukui, est également très bien maîtrisé, offrant un début d’aventure fluide où toutes les clés sont données de manière organique. C’est un peu moins percutant que The Origin, mais cela reste une lecture plaisante.

Graphiquement, c’est plus moderne. Les designs des Gundams, signés Hajime Katoki, sont de haute facture, bien que, sur ce premier tome, ils n’égalisent pas encore l’aura de ceux présents dans Gundam The Origin. J’ai cependant hâte de découvrir leurs capacités en mode combat.

Comparaison et conclusion

Ces deux séries, malgré leurs différences, partagent des thèmes communs : la guerre, les luttes de justice, la rédemption, mais aussi les critiques politiques et les complots de pouvoir. Avec seulement un tome de chaque série, nous n’en sommes qu’aux prémices, mais chacune offre une expérience riche.

Si vous souhaitez tester Gundam sans investir 30 euros, Unicorn, à moitié prix (16 euros), est une porte d’entrée solide. Toutefois, pour moi, The Origin reste prioritaire, en raison de son format et de son univers captivant.

Merci à Vega pour m’avoir permis cette comparaison enrichissante. J’espère que la suite sera de même qualité. Si ce format de double confrontation vous plaît, je pourrais envisager d’autres chroniques similaires à l’avenir.

 


 

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