Dead Dead Demon’s dededede Destruction
6 mins read

Dead Dead Demon’s dededede Destruction

Dead Dead Demon’s dededede Destruction

 

Dead Dead Demon’s dededede Destruction

 

Mon amour pour Inio Asano n’a pas de demi-mesure !

Ça passe ou ça casse, il n’y a aucune œuvre du Mr qui m’a laissé un « ouais c’était pas mal ». Soit ça me retourne les tripes au plus profond de moi, soit ça ne m’atteint absolument pas.

J’aime ce sentiment de tout ou rien. Ça me fait vivre encore plus intensément ma lecture.

Ici, le tome 12 de Dead Dead Demon Destruction ne déroge pas à la règle. Tome magistral qui vient conclure une série qui l’est tout autant.

12 tomes, ce n’est pas grand-chose pour une série de manga, mais c’est amplement suffisamment pour te faire passer par toutes les émotions possibles et surtout pour laisser ton imagination démarrer au quart de tour et la prendre en contrepied à tout moment.

 

Mais Dead Dead Demon Destruction, qu’est-ce que c’est ?

C’est un manga, jusque-là je ne vous apprends rien, plutôt orienté SF, je dirais même SF/anticipation. Depuis 3 ans, au-dessus de Tokyo stationne un énorme vaisseau spatial extraterrestre. Alors oui, je vous vois déjà imaginer une guerre sans commune mesure entre humain et alien, eh bien non ! Je vous arrête tout de suite. Ici l’extra-terrestre ne lance aucune attaque, au contraire les seules fois où quelques vaisseaux s’échappent du vaisseau-mère, ils sont abattus par les humains immédiatement et sans riposte. Bon an mal an, les humains se sont habitués à cette présence dans le ciel et n’y prêtent pas plus attention qu’à un arbre au milieu d’un parc. Leur vigilance est tellement au niveau zéro que personne n’a remarqué que les envahisseurs ont déjà infiltré la population. Pas même Kodode et Oran, deux des personnages principaux que nous allons suivre dans cette aventure.

Comme d’habitude avec Asano, ses personnages sont la force de son récit, pour lier ce côté SF avec la réalité, le tout avec une pointe de critique sociétale.

Le côté complètement déconnecté d’Oran permet de rendre crédible tout le côté SF. Vaisseaux, technologie dans un monde très semblable au nôtre, on y retrouve une critique de la société ; grâce à l’infiltration des petits E.T qui la font changer de l’intérieur. Doucement mais sûrement, ils détruisent tout ce qu’on a connu jusque-là, pour en faire quelque chose qui devient ingérable. L’auteur ne se gêne pas pour glisser un tacle au milieu du divertissement que ce soit par la presse, par le milieu de l’édition, et même les réseaux sociaux en prennent pour leur grade.

Cette menace invisible est le reflet de tout ce qui nous entoure et Asano sait exactement où, quand et comment appuyer dessus.

Mais si le titre garde tous ces points comme fil rouge et trame de fond, il n’en reste pas moins que ce sont Kodode et Oran que l’on suit et qui donnent une tout autre dimension à l’aventure que l’on va vivre.

 

 

Notre histoire va se dérouler aux côtés d’Oran et Kodode, on va y voir le quotidien des habitants de Tokyo ainsi que leur interaction avec ces extraterrestres et les mouvements qui vont petit à petit se créer par la menace latente.

Les choses sont très rapidement lancées, à la fin du tome 1 les premières révélations nous laissent avec l’imagination à 100 à l’heure et une seule envie, enchaîner et découvrir la suite. Les autres tomes seront dans la même lignée avec à chaque fois un parti pris d’Asano de nous laisser plein de suspens, mélangé à un côté tranche de vie qui jongle entre le totalement normal et le totalement SF qui fonctionne parfaitement, car les changements bien que brutaux dans le récit sont en fait parfaitement fluides. Son histoire semble totalement naturelle.

Il n’en reste pas moins que notre voyage aux côtés des deux protagonistes est riche et mouvementé, on s’attache énormément à leur personnalité, y compris celle des personnages introduits plus tard dans le récit. Dans le tome 4, de nouveaux personnages font leur apparition et c’est comme si on les connaissait depuis le début. Rejoignant notre aventure, on se laisse porter, plus on est de fou plus on rit, mais la rigolade n’est pas toujours là. Les moments cruels et de doute sont bien présents également, d’autant plus que la situation se dégrade vite et le poids de l’atmosphère se fait pleinement ressentir.

Difficile de vous parler de la série tout en restant le plus évasif possible, mais le fait est que 12 tomes c’est à la fois beaucoup et pas assez. Le dernier tome vient conclure d’une manière qui ne satisfera pas forcément tout le monde, mais personnellement ça a parfaitement fonctionné sur moi ; une conclusion que je n’attendais pas !

Jusqu’à la dernière page, Asano a su me surprendre.

Lisez Dead Dead Demon’s dededede Destruction, vous ne le regretterez pas !


Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.