Batman – City of Madness
Batman – City of Madness
Le Black Label est souvent un lieu d’expérimentation narrative et graphique particulière. Aujourd’hui, avec Batman – City of Madness, on a l’une des expériences graphiques les plus folles sur du Batman.
Christian Ward, que l’on a pu voir sur Invisible Kingdom ou encore ODY-C, s’amuse dans Gotham et va entremêler la mythologie de notre chère chauve-souris avec celle du Lovecraft.
Il fait appel à la Cour des Hiboux, qui garde secrètement un portail menant vers un Gotham parallèle. Surprise, il était bien caché, c’est pour ça ! On va donc voir apparaître un Batman à tentacules dans le Gotham classique, qui capture un enfant pour en faire son Robin. C’est donc en compagnie de Talon qu’une mission de sauvetage va être lancée.
Voilà, voilà pour l’histoire. C’est globalement simple et ça reste toujours en surface, parfois confus, généreux en sous-intrigues, trop à mon goût, le titre se déroulant sur 3 chapitres, même si ce sont de gros chapitres. Ward veut trop en faire, et cela se ressent sur la trame principale. On s’y perd, tout est bizarre là où le bizarre était attendu. Et quand le bizarre est bizarre, c’est… bizarre.
Côté graphique, c’est là où j’ai pris le plus de plaisir. J’aime beaucoup le travail de Ward, ses choix de couleurs et son univers se marient parfaitement avec la proposition qu’il fait. Certaines planches sont superbes, et le charadesign de ses monstres/héros est cool. Le tout fonctionne bien sous ses crayons.
Malheureusement, le scénario pêche un peu trop pour en sortir pleinement satisfait. Batman: City of Madness répond bien à son doux nom de folie, mais pas la folie furieuse.
À réserver aux amateurs de l’auteur ou aux curieux d’un univers Lovecraft très léger.
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