The Scumbag – Tome 2
Ernie Ray Valentine, l’Agent sac à merde, est de retour pour sauver le monde de la secte Moonflower dans un Tome 2 qui sent bon les années 70, le rock, mais également un peu la merde.
Ernie a laissé tomber la discrétion et s’est révélé au monde en tant que super-héros, détenteur de la formule Maxima. Forcément, ça n’arrange pas Sister Mary qui n’a pas d’autre choix que de supporter les conneries d’Ernie. Mais une nouvelle mission attend notre héros et ses acolytes super espions. Une secte baptisée Moonflower s’est installée sur la Lune et prévoit de tirer sur la Terre avec son gros canon d’amour. Du coup, c’est Objectif Lune pour le petit groupe qui ignore qu’Ernie Ray est en fait un agent double à la solde de Scorpionus.
Une fois de plus, Rick Remender se lâche avec cette série. Ça part dans tous les sens et ça déballé du cul, de la dope et des dialogues tellement débiles qu’ils en deviennent surréalistes. The Scumbag est un véritable concentré de lutte contre le politiquement correct et la bienséance (ricaine, la bienséance). Remender règle ses comptes avec les culs-serrés et ça fait du bien aux neurones. Surtout que derrière il y a un vrai message sur le manque de réflexion de la population et la globalisation de l’information. Entre autres choses. Si les Moonflower veulent répandre l’amour, l’auteur est d’accord avec eux, mais en laissant à chacun son libre arbitre, en convaincant les gens les uns après les autres. Et le fait dire à un robot pour bien enfoncer le clou!
Côté graphismes, on a droit à plusieurs artistes, chacun au style différent, mais tous dans la même veine déjantée et estampillée “indé”. Ça pète un peu dans tous les sens et nuit un peu à l’unité graphique du Tome (inexistante pour le coup). Y’a du bon et du moins bon , mais chacun apporte sa patte et une véritable identité à chaque séquence.
Ce Tome 2 s’avère encore plus déjanté que le premier. Et en devient moins fun par le message que veut faire passer l’auteur, au point d’en devenir confus sur certains passages. J’avoue avoir été perdu dans les pérégrinations d’Ernie Ray, parfois. C’est néanmoins irrévérencieux au possible, et c’est ce qu’on attend de ce titre. Sur ce point, mission accomplie!
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