Nights – Tome 1
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Nights – Tome 1

Nights

Étant un énorme fan de Something is Killing the Children, l’annonce d’un titre se déroulant dans un univers alternatif au nôtre, où la Floride appartient à l’Espagne et où fantômes, vampires et autres créatures surnaturelles sont monnaie courante, m’a immédiatement captivé. Imaginez bien que j’y plonge la tête la première !

Nous sommes donc en 2003, plus exactement en 1999 au début de l’histoire, et c’est déjà là que le bât blesse. L’auteur nous propose un monde alternatif où les références culturelles sont exactement les mêmes que dans notre monde actuel. Alors oui, je comprends que les histoires de timeline, etc., c’est compliqué (il suffit de demander à Doc et Marty), mais un minimum de cohérence serait appréciable. À quoi bon proposer un monde alternatif si tu ne l’exploites pas vraiment ? Bref, voilà, c’est mon seul et unique coup de gueule concernant ce titre ! Au moins, c’est dit.

Une fois ce postulat accepté, on embarque avec Vince, un ado tout à fait normal selon les normes de cet univers, qui déménage suite à la perte de ses parents. Il se retrouve en colocation avec Ivory, son cousin et accessoirement tueur à gages, ainsi que Grey, l’autoproclamée plus grande vampire de tous les temps. Et si cela ne vous suffisait pas, il y a aussi Ben, le squelette fantôme ! Quelle coloc, n’est-ce pas ? Nous suivons donc le quotidien de ces ados/jeunes adultes, chacun essayant tant bien que mal de trouver sa place. Sous cette apparente banalité se cachent quelques petits mystères et l’ombre d’une potentielle apocalypse future plane dans l’air.

Côté scénario, Wyatt Kennedy nous livre un tome 1 d’introduction plutôt efficace. Malgré un rythme relativement bien maîtrisé, l’histoire met un peu de temps à démarrer, probablement à cause des ellipses temporelles, que l’auteur utilise un peu trop souvent à mon goût. Beaucoup de choses se passent, il y a de nombreux personnages, des grands méchants surnaturels, des organisations secrètes, et nos héros ! Tout cela fait que, si le rythme vous échappe, vous risquez de devoir revenir quelques pages en arrière pour tout remettre en ordre. Heureusement, la partie graphique est d’excellente facture. Luigi Formisano nous propose un trait qui rappelle parfois celui de Cliff Chiang dans Paper Girls, tout en s’en détachant pour affirmer sa propre identité graphique. C’est très agréable, les héros sont reconnaissables, les cases lisibles, et lorsque le scénario devient parfois un peu flou, la narration graphique nous garde ancrés dans le récit.

Si vous aimez les monstres et le fantastique, vous y trouverez certainement un plaisir non dissimulé. Cependant, même si l’on peut faire un lien avec Something is Killing the Children, Nights s’en éloigne totalement et offre une version plus fun et largement moins horrifique, ce qui me fait penser que le public cible est plutôt adolescent.

Un dernier mot sur l’édition française, qui sort au format « Urban Blast! ». Pour vous donner une idée, cela ressemble fortement aux kiosques bimestriels (Batman, Justice League, etc.) que l’on trouvait il y a quelques années. Bien que j’apprécie ce format pour son côté kiosque multi-séries, ce n’est pas forcément le format que je préfère pour lire une série complète. D’autant plus que le prix est de 19€, et malgré les 6 chapitres inclus, j’aurais préféré un format cartonné à la Urban Indies. Mais cela reste une question de goût personnel.


  • Titre: Nights – T01
  • Paginations : 208
  • Editeur : Urban Comics
  • LangueFrançais
  • ISBN : 9782365775472
  • Prix :19

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