Locke and Key – Tome 3
Et de trois! Locke & Key revient avec un nouveau Tome intitulé La Couronne des Ombres. Comme quoi, il n’y a pas que les clefs dans la vie.
Après être morts et s’être bien creusés la tête, les enfants Locke vont se rendre compte qu’il est possible que les choses empirent encore pour eux. Zack, ou Dodge, comme vous préférez, continue sa quête des clefs de Keyhouse. Cette fois, l’une des clefs va lui permettre de trouver un artefact lui permettant d’asseoir sa supériorité sur ces trois morveux de Locke. Heureusement, il va profiter du fait que leur soiffarde de mère doive quitter le manoir pour lancer sa grande attaque.
Joe Hill fait encore monter la tension d’un cran avec ce nouveau volume. Lentement, mais sûrement, on bascule dans un fantastique de plus en plus présent, voire carrément dans l’horreur. Zack s’avère être véritablement démoniaque, dans le plus pur sens du terme. Même si les volumes précédents nous montraient bien qu’il n’était pas tout à fait humain, c’est dorénavant la seule solution qui s’impose : c’est un démon! À moins que Hill ne nous sorte un twist de derrière les fagots.
On va beaucoup s’intéresser à Kinsey et son désir d’émancipation. Sa crise d’adolescence, quoi! Mais démultipliée par ce qu’elle a retiré de son crâne dans le volume précédent. Kinsey s’affirme de plus en plus, vis à vis de ses frères, d’abord, quitte à remplacer sa mère, mais également dans son collège.
Un autre personnage est mis en lumière sur ce volume : la mère Locke [désolé, je n’ai pas trouvé son prénom… Maman?]. Joe Hill fournit un vrai travail de psychologue vis à vis de cette femme brisée, de ce qu’elle a vécu, des traumatismes subis. Les événements fantastiques s’enchaînent à une telle vitesse qu’on a tendance à oublier qu’il s’agit d’une femme violée, mutilée, dont le mari a été tué sous ses yeux. Le retentissement psychologique est immense! En plus d’elle-même, elle a ses trois enfants à gérer. Tout ça pour expliquer son alcoolisme chronique. Ou plutôt sa soûlographie : être soûle pour ne plus penser, pour oublier…
Que vous dire des dessins de Gabriel Rodriguez? Ils ne changent pas mais, au fil des volumes, les défauts s’estompent, du moins inconsciemment. Il ne reste que la description au poil d’un scénario précis, pointu, dont la mise en images est de plus en plus indissociable. La partie composée uniquement de splash est un vrai morceau d’anthologie.
Toujours aussi bon, voire meilleur, ce volume relève encore la qualité de la série. Je vous le répète : si vous ne connaissez pas, lisez absolument Locke & Key!
Bonne nouvelle pour les fans : l’adaptation en série télé est confirmée.
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