Les Seigneurs de la Misère
Les Seigneurs de la Misère
Éric Powell nous revient avec une nouvelle histoire de The Goon et il lui a même adjoint des petits copains pour ce Les Seigneurs de la Misère.
Et ils n’ont pas eu le choix que de se joindre à la quête d’une organisation séculaire qui combat le mal à chacune de ses résurrections. Par le mal, on entend Dracula qui a besoin de sang, mais également d’un joyau lui permettant d’être invincible. Joyau? Il n’en faut pas plus à Roscoe pour convaincre The Goon qu’il y a un coup à jouer. Flanqués de Franck, ils vont donc s’associer à La Diabla et Atomic Rage pour sauver la race humaine (et tenter de s’en mettre plein les poches au passage).
Powell revient à son personnage fétiche de The Goon après son passage sur Hillbilly. Et c’est une bonne idée de renvoyer le truand patibulaire aux affaires. Il n’a rien perdu de sa gouaille et on peut toujours compter sur ses deux acolytes pour amener une touche de n’importe quoi.
Sur l’association avec La Diabla et Atomic Rage, c’est un peu différent. En effet, on a l’impression que les deux personnages ont juste été parachutés dans l’histoire pour être utilisés. Il n’y pas de réelle interaction entre les protagonistes et la plus-value de leur intervention est vraiment minime. Autant Atomic a un petit rôle, autant La Diabla est vraiment accessoire. Pourtant sa présentation commençait bien dans le prologue et donnait envie d’en voir plus et surtout de la voir en action.
Au dessin, Powell fait du Powell, et c’est ce qu’on attend. Ses planches sont splendides, avec son trait peint habituel. Il alterne, du moins dans le prologue, les dominances chromatiques selon le récit de façon à rendre certaines scènes plus impactantes. C’est un procédé qu’il a, là aussi, déjà utilisé précédemment, mais qui marche toujours aussi bien.
Sur l’histoire principale, rien à redire. Ses personnages, toujours un peu caricaturaux, rentrent parfaitement dans le décor et le contexte de l’histoire. J’ai trouvé que son style se rapprochait encore plus d’Eisner qu’à l’accoutumée, mais ce n’est qu’une constatation personnelle qui ne se base sur rien d’objectif.
N’étant pas un spécialiste de The Goon, c’est avec un regard plutôt neutre que j’ai abordé ce volume, me basant surtout sur la connaissance de l’auteur acquise sur Hillbilly. Si le dessin est toujours aussi engageant, j’ai regretté le manque d’interaction entre les personnages en tant qu’équipe. Même si ça n’en est pas une.
|