Kaya – Tome 1
Kaya
Si vous suivez le blog depuis ses débuts ou presque, vous connaissez mon amour pour le côté pop/cartoony des comics, et vous m’aurez sûrement déjà entendu citer Wes Craig et Deadly Class dans un article ou une discussion !
Vous imaginez donc bien que, lorsqu’on m’annonce une nouvelle série de Wes Craig, je suis à 2000% !
Je l’attendais après son annonce en VO et, pour ne rien vous cacher, j’ai espéré que ce soit chez Urban, pour retrouver la petite étincelle de la gamme Urban Indés avec ses formats que j’affectionne tant ! Autant vous dire que j’ai été gâté ! Tout était réuni pour accueillir Kaya dans les meilleures conditions possibles. Mais la question que tout le monde se pose, vous comme moi : l’attente est-elle à la hauteur des espérances ?
Un peu à la manière de Deadly Class, on prend vite ses marques. Wes Craig nous plonge directement dans l’action, et grâce à son style pop/cartoony, ça marche. Pas le temps de tergiverser, on fait la connaissance de Kaya et Jin, deux ados chassés par les Atrians, qui fuient leur village natal. Au fil de ce premier tome, grâce à de petits flashbacks, on revient sur le pourquoi du comment de cette « chasse à l’homme ». Sans trop vous en dévoiler, on apprend rapidement que nos deux protagonistes ont un lien de parenté qui nous est distillé petit à petit, mais pas que. Kaya, suite à l’attaque et la destruction du village par les Atrians, se voit chargée par son défunt oncle d’amener Jin à travers le monde pour atteindre l’île aux Moines, où il serait en sécurité et hériterait d’un pouvoir des dieux qui stopperait l’empire Atrians pour redonner espoir à l’humanité, rien que ça !
Bien évidemment, comme tout titre du genre, la quête ainsi que son voyage sont propices aux rencontres et aux alliances. Notre duo tout feu tout flamme va donc rencontrer divers personnages, parfois d’anciennes connaissances, et va surtout devoir faire le nécessaire pour survivre.
Wes Craig est seul sur ce titre, scénario et dessin. Si à la base le scénario reste « classique », il gagne en densité avec les intrigues qui nous sont distillées au fil des flashbacks, mais également grâce aux rencontres et aux échanges qui ont lieu durant les événements de ce tome 1. Il y a énormément d’informations, mais parfaitement distillées, ce qui nous permet de ne pas saturer notre aventure qui, elle, a un rythme effréné. En tant que lecteur, on est dans un univers inconnu, mais qui nous livre toutes les clés très simplement grâce à quelques dialogues et quelques dessins en arrière-plan, notamment lorsque Kaya et Jin se retrouvent avec l’équipe du peuple des lézards anthropomorphisés. On va de révélation en révélation et, même si certaines sont attendues et visibles, il y a une sorte de suspension d’incrédulité qui fait que le rythme de Wes Craig ne nous laisse jamais au bord du comics.
La partie graphique est elle aussi grandement maîtrisée. Tout comme sur Deadly Class, Wes Craig nous livre des planches superbes, une mise en page et un découpage ultra dynamique et remplis d’ingéniosité, avec quelques splash pages bien senties au bon moment, et on se retrouve à ne plus lâcher le bouquin.
Vous l’aurez donc compris, malgré qu’il n’y ait pas de gros enjeu sur ce premier tome, on nous propose un univers solide et riche qui met en place tous les éléments avec une belle promesse de récit épique, dynamique et magnifiquement mis en page. D’autant que vu le cliffhanger de fin, j’ai grande hâte de voir la suite.
Puis entre nous, à 10€en prix de lancement, pourquoi se priver ?
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