He Came for Learning Love Tome 1
Sortez les violons et préparez votre plus bel uniforme de lycéenne japonaise, car aujourd’hui, nous allons parler d’Amour avec un grand A pour le Tome 1 de He Came for Learning Love.
Ann Hanamura est une lycéenne de 16 ans qui tient une pension locative. Mais tous ses locataires sont partis à cause des histoires d’amour qu’il y avait entre eux. Elle se retrouve donc sans le sou pour survivre. Alors qu’elle vaque à ses occupations ménagères, on lui livre un énorme paquet qui contient un corps enveloppé. Heureusement, il s’agit d’une poupée. Sauf que la poupée prend vie et lui annonce être un androïde venant de l’an 2222 et qu’elle a été choisie pour lui apprendre l’amour. Nayuta (c’est son nom) va donc faire son possible pour apprendre l’amour aux côtés de Ann, quitte à ce qu’elle ne le considère que comme un simple jouet.
Ce manga a plusieurs niveaux de lecture. On peut le prendre comme une ode à l’amour total et absolu, celui qui fait que l’autre passe avant lui. Celui que chante Jacques Brel dans Ne me quitte pas, où il se satisfait de n’être que l’ombre du chien de celle qu’il aime.
On peut aussi y voir le fantasme de l’homme-objet. Celui qu’une femme “utiliserait” pour son seul plaisir. Venant du Japon, en plus, cette histoire fait écho aux love-dolls que certains hommes considèrent comme de vraies personnes.
Mais je préfère plutôt y voir le syndrome du prince charmant. Celui que représente Nayuta dans sa joute avec Subaru, l’ex-petit ami et véritable amour de Ann.
Si l’histoire d’Aya Shouoto a plusieurs niveaux de lecture, son dessin est, lui, très classique et dans la veine shojo la plus classique. Jouant sur des effets de style, des gros plans à l’iconographie marquée, on est en terrain connu. Ça n’enlève rien au talent de la mangaka qui nous propose un volume harmonieux et plaisant à lire.
Rien de transcendant dans cette nouvelle série en trois volumes, mais qui saura ravir les amateurs d’histoires d’amour et de garçons qui se battent pour le cœur d’une jeune fille. Même si l’un d’eux est un être artificiel.
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