Eternal Warrior – Les Chroniques du Guerrier Éternel
Eternal Warrior – Les Chroniques du Guerrier Éternel
Voilà bien longtemps que je ne m’étais pas penché sur le cas d’un comic de chez Bliss. Il était temps de rattraper mon retard. Et ce n’est pas de n’importe qui qu’on va parler, mais d’un gars qui arpente la Terre depuis 6000 ans, Le Guerrier Éternel.
Gilad Anni Padda, le guerrier éternel a démissionné. Marre de devoir défendre la Terre pour ne finalement récolter que des blessures et du malheur. Du coup, il vieillit pépère en Afrique où il s’amuse à tuer des hyènes à mains nues. Chacun sa vision du bon temps. Et c’est là qu’arrive sa fille, Xaran, immortelle elle aussi, qui vient lui annoncer qu’il doit reprendre du service. Mais Gilad n’est pas vraiment ravi de revoir sa progéniture. Il faut dire que ça fait 6000 ans qu’ils ne se sont pas vus et que c’était juste après que Xaran ait essayé de le tuer et ait réussi à tuer son frère Mitu. On apprend que pendant tout ce temps Xaran a servi la Nature, mais que récemment, elle est passée au service de la Terre. Le père et la fille vont donc partir à la recherche du géomancien pour dépatouiller tout ça. Mais Gilad a sa propre idée en tête : tuer les Dieux.
Ces Chroniques du Guerrier Éternel portent bien leur nom. Le résumé que vous venez de lire ne concerne que la première mini-série présente dans ce volume, L’Épée de la Nature. Suivent L’Empereur Éternel et Jours d’Acier. Si les deux premières sont liées, la troisième est moins intéressante et tombe un peu comme un cheveu sur la soupe.
Intéressons-nous alors aux huit épisodes écrits par Greg Pak qui suivent un Gilad désabusé, bien décidé à mettre de côté son rôle de guerrier éternel. En plus de cette prise de conscience de la fourberie des Dieux, la Terre la première, Pak nous parle surtout des relations que Gilad entretient avec ses enfants, voire ses petits-enfants. Oui, car les huit épisodes se suivent chronologiquement avec un intervalle de deux mille ans entre le #4 et le #5. Du coup, même les immortels peuvent avoir des petits enfants.
Si Pak réussit à rendre crédible la rébellion de Gilad contre la Terre, ainsi que son futur en tant qu’empereur éternel, c’est la liaison entre les deux que je n’ai pas bien compris, les enjeux de la première série ne se transposant pas dans la seconde. Chaque histoire prise séparément est intéressante à lire, mais il a du se passer un truc entre les deux. Oui, d’un autre côté, c’est long deux mille ans.
Au dessin, on retrouve Trevor Hairsine et, comme d’habitude, il n’y a pas grand-chose à reprocher. Le trait est précis, la mise en page appliquée et les vignettes parfaitement lisibles. Cet homme est une machine [très sympa, en plus] et un véritable atout pour Valiant. Je pense qu’il peut tout dessiner. Ça c’est pour la première partie.
Pour la suite, on retrouve Robert Gil sur la seconde partie. Le dessin est moins assuré que celui de Hairsine, mais il ne démérite pas. Surtout, il arrive à rendre graphiquement crédible ce futur.
La troisième partie est assure par Cary Nord. C’est assez joli, mais un peu statique dans le dessin.
Première partie exceptée, je suis ressorti assez déçu de ce volume où j’ai eu l’impression qu’on me vendait une histoire pour finalement me donner autre chose. À réserver aux inconditionnels.
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