Daredevil
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Daredevil

Je profite encore une fois de l’été pour rattraper mon retard sur les séries, et je me suis attaqué cette fois à la saison un de Daredevil. Oubliez l’adaptation en film avec Ben Affleck, là, c’est du sérieux!

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Du sérieux d’abord dans le ton employé pour aborder la série. On n’est pas de du divertissement Disney et ça n’a rien à voir avec le MCU (Marvel Cinematic Universe). Non, ici l’ambiance est noire, lourde, glauque parfois. Ce Daredevil est du polar pur et dur à la Sopranos. On a d’ailleurs autant l’impression que la série se focalise sur l’ascension de Fisk que sur celle de Daredevil.

 

Fisk, parlons-en. Il est joué de façon magistrale par Vincent d’Onofrio, qui apporte un charisme (et une carrure) inégalés au personnage. Oublié Michael Clarke Duncan! On est, comme il le dit dans le dernier épisode, en présence du mal absolu. Le personnage est traité de façon très intelligente, que ce soit dans la perception qu’il a de lui-même, que dans la sa relation avec Vanessa (Ayelet Zurer). J’ai eu l’impression de me retrouver devant mes albums grand format de Une aventure de l’Araignée de l’époque (oui, au départ, Fisk est un adversaire de Spider-Man).

 

Au cours de la saison, on sent indubitablement que les auteurs ont puisé leur inspiration dans la série de Frank Miller, Man Without Fear, tant au niveau de l’ambiance que des personnages. L’introduction de Stick en milieu de saison en est d’ailleurs l’un des exemples flagrants. Tout comme celle, très intelligente et bien menée, de la Main. Va t-on assister d’ailleurs à une résurgence des ninjas à la télévision comme dans la série culte L’homme au Katana? Ça laisse rêveur pour le futur de la série…

 

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Les autres personnages sont également bien traités (toujours en comparaison avec le comic) :

  • Karen Page (Deborah Ann Woll) est égale à son équivalent de papier, faible et forte à la fois. Luttant contre ses démons intérieurs, son passé et sa tendance à abuser des addictions potentielles.
  • Foggy Nelson (Elden Henson) est à la fois le bon ami débonnaire que l’on connaît, mais également un revanchard de première, n’hésitant pas à se mettre en danger pour le bien des autres.
  • Matt Murdock, quant à lui… Eh bien, Charlie Cox s’est entièrement approprié le personnage, crédible dans le rôle de l’aveugle (qui y voit) tout comme dans celui du justicier au masque.
  • Dans les seconds rôles, James Wesley (Toby Leonard Moore), homme à tout faire de Fisk, apparaît au fil des épisodes plus comme un amoureux transi de son patron que comme un employé, aussi fidèle soit-il.

Les personnages de la série subissent d’ailleurs l’effet Walking Dead. Il vaut mieux ne pas trop s’accrocher aux seconds rôles.

 

La saison un de Daredevil suit en parallèle les parcours de deux hommes qui emploient tous les moyens à leur portée pour “sauver leur ville”. Le Démon et l’ange gardien ne correspondent d’ailleurs pas tellement à leur appellation respective. L’histoire culmine dans le dernier épisode, sobrement intitulé “Daredevil” où tout est mis à plat et où la justice et le bon droit l’emportent.

 

Cette première adaptation Netflix de personnages Marvel laisse augurer du meilleur pour les séries à venir, mais surtout pour la saison deux de Daredevil qui fera la part belle au Punisher.

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