Blodshot Reborn
Avec Bloodshot Reborn, Valiant prend un personnage clé et nous le présente dans une nouvelle direction qui est je trouve très intéressante..
À la fin de la série The Valiant, la Géomancienne Kay McHenry, juste avant de mourir, a utilisée ses pouvoirs pour éliminer les nanites du corps de Bloodshot, afin de « restaurer son humanité ». Bloodshot, ancienne machine à tuer, se cache maintenant dans un motel du Colorado, en utilisant le nom Ray Garrison pour se faire oublier. Ray remplit ses journées avec des petits boulots et « tue » ses nuits avec alcool et drogue. Bien sûr, tout cela n’est pas sans conséquence : Ray hallucine totalement et voit deux personnages, dont Kay la Géomancienne et une mini version de lui-même, complètement cartoony, appelée « Bloodsquirt ».
Niveau scénario on ne va pas trop en dire, car l’histoire est vraiment bonne. Tout ce qu’il faut savoir, c’est que quelqu’un, ou quelque chose, va faire reprendre du service à Ray. Mais attention, ceux qui s’attendent à voir revenir simplement Bloodshot ont tout faux ! Lemire fait un travail sur le personnage excellent, le confronte à des choix décisifs et on arrive à avoir de la peine pour notre bon Ray !
Bloodshot Reborn est une approche intéressante du personnage. Le Trio entre Ray, Kay et Bloodsquirt est juste excellent et donne une pêche de fou au récit ! Jeff Lemire écrit tellement bien le personnage qu’on arrive à sentir la tension entre le passé meurtrier de Bloodshot et la crainte de Ray de retrouver son humanité. Lemire nous écrit une histoire qui est quand même violente, mais qui a vraiment un but ! Il utilise avec brio les hallucinations de Kay et Bloodsquirt comme une image colorée du dialogue intérieur de Ray. Et je trouve cette façon d’exploiter les côtés sombres de Ray très originale. Mention spéciale pour Bloodsquirt, qui est une création hystériquement grotesque et un vrai coup de cœur pour moi.
Mico Suayan et David Baron sont au crayon pour la majorité de l’arc Colorado. Ils donnent au titre une ambiance sombre et pesante qui tranche totalement avec le reste de l’univers Valiant. Pour ma part, j’ai eu du mal sur les premiers numéros, mais on voit rapidement son évolution et l’histoire est tellement bonne qu’on en arrive à pardonner le dessin !
Par contre, Raul Allen, qui signe lui la dernière partie, avec l’arc hallucinatoire de Bloodsquirt, m’a littéralement bluffé. J’ai adoré l’ambiance pop acidulée qui colle parfaitement à ce petit interlude ! Encore une raison d’adorer Bloodsquirt !
Vous l’aurez compris, le retour de Valiant en France grâce a Bliss Comics, qui nous propose ici un inédit en France ( avec également The Valiant ) est un vrai bonheur ! Si vous ne l’avez pas foncez c’est un must have, surtout avec les tarifs de lancement à 10€, vous n’avez aucune excuse !!