The plot – 1974
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The plot – 1974

The plot – 1974

Lançons-nous à corps perdu dans un titre horrifique, ça changera, tiens! Il faut dire qu’avec The Plot on est loin du pays des Bisounours.

Charles Blaine est un entrepreneur pharmaceutique qui a réussi, même si on sent un certain malaise, un mal-être, en lui. Alors qu’il se trouve chez lui, avec sa femme, ils se font agresser par une créature de boue et de vase qui les défenestre. Leurs deux enfants, MacKenzie et Zach, maintenant orphelins, vont être confiés à la garde du frère de Charles, Chase. La famille Blaine s’installe donc dans la vaste, très vaste, demeure familiale au look on ne peut plus gothique et entourée de marécages. On s’en doute, la créature à l’origine du décès de Charles et sa femme ne va pas tarder à faire des siennes, car comme le dit la devise des Blaine “Pour recevoir, il faut d’abord donner”.

Tim Daniel et Michael Moreci plantent leur décor en 1974, bien que, pour l’instant, ça n’ait aucune incidence sur le déroulement de l’histoire. Par contre, c’est sur l’ambiance de leur scénario qu’ils arrivent à accrocher le lecteur. Un peu comme dans un vieux film de la Hammer ou, justement, dans les films d’horreur des années 70/80 [avant l’arrivée des films d’horreur “comiques” et la culture pop-corn]. On patauge dans le glauque en même temps que dans les marécages avec les personnages du titre. Entre Chase qui est un paumé/loser total, MacKenzie le prototype de l’ado rebelle, Zach qui est autiste et la copine de Chase, Reese, qui est totalement allumée et voit des choses, on est face à une véritable galerie de personnages à la psyché instable. Sans parler de l’un des autres personnages principaux de la série : le manoir. Sombre, lugubre et plein de vase, il impose sa silhouette dans bon nombre de cases. Plus que la créature que l’on aperçoit à quelques reprises, c’est lui qui semble représenter la plus grande menace. Évidemment, on pensera au manoir Locke de Locke & Key. Ambiance sombre et mystères y sont pour quelque chose. Mais je trouve que celui de The Plot se démarque vraiment. Fait encore plus sombre et dégoutant.

Ce qui nous conduit vers la partie graphique, assurée par Joshua Hixson. Et il nous met dans l’ambiance avec une facilité déconcertante. À voir ses planches travaillées avec un soin leur permettant d’être glauques, on en ressent presque l’humidité et les odeurs de mucus qui semblent s’en dégager. Avec des thématiques similaires, il arrive à se rapprocher et à s’éloigner à la fois des références qu’on peut avoir (Rodriguez pour Locke & Key et Wrigston pour Swamp Thing). D’ailleurs, loin de l’homme-plante proposé par DC mais aussi Marvel, Hixson nous propose un monstre marécageux bien à lui, presque filiforme, tout de lianes et de boue.

Si le titre ne fait pas peur à proprement parler, The Plot s’inscrit néanmoins dans la case des B.D d’horreur. Les auteurs prennent leur temps et arrivent à faire monter l’angoisse chez le lecteur. Plus qu’à attendre le Tome 2 pour avoir la conclusion de l’histoire.


  • Titre : The plot – 1974
  • Album : 136 pages
  • Editeur : HiComics
  • ISBN-13: 9782378871252
  • Prix : 17,90€

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