Les seigneurs de la Route
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Les seigneurs de la Route

seigneursIls sont forts aux Amériques ! La dette ? Une peccadille ! Réglons ça en faisant une course de voitures transcontinentale, aussi connue sous le nom de Course à la mort.

Ça vous rappelle quelque chose ? Un vieux film des années 70 avec David Carradine et Sylvester Stallone : Les seigneurs de la route, aussi connu sous le nom de La course à la mort de l’an 2000. Ce comic, sous-titré L’ultime Course à la Mort, publié chez Wetta, en est la suite directe.

Et pas grand-chose de neuf dans l’histoire. Après voir gagné la course précédente, Frankenstein a été nommé Président des États-Unis. Malheureusement, la conjoncture actuelle étant ce qu’elle est, la crise étant toujours là depuis la fin du film, il faut réussir à arranger les choses. Et Frankenstein se dit que ce serait une bonne idée de motiver le peuple et de faire rentrer de l’argent en remettant en place la fameuse transcontinentale.

Il veut y participer pour renouveler son exploit et montrer au monde la grandeur de sa nation. Mais comme son gouvernement n’est pas d’accord, il commence par envoyer un clone. Qui se viande lamentablement. Du coup, le bon président Frankenstein enfile les bottes et la combinaison pour régler ça lui-même.4f6c3bd

On reste dans une science-fiction à l’aspect [relativement] réaliste avec ce titre. Bizarrement, les enjeux développés en 1975 pour le film restent les même encore aujourd’hui. Paul H. Birch et Mel Smith tirent à boulets rouges sur la société de consommation et le voyeurisme de la télé-réalité, dans un contexte de crise financière. Ces thèmes ne vous rappellent rien ? Jetez un œil au J.T !

Pour faire passer la pilule, cette satire est quand même enrobée de piétons écrasés et d’une sorte de réveil politique de Frankenstein, [spoil] qui finira par faire prendre les armes à ses clones pour renverser le gouvernement (auquel il a lui-même participé). De là à dire qu’il y a toute une génération à remplacer pour réussir à sortir du marasme…

seigneurs-de-la-route-4-4f6c3d1Côté dessin, ça reste assez simple. Manuel Martinez ne révolutionne pas le genre, mais s’adapte néanmoins parfaitement à l’histoire. Les planches sont bien découpées et le montage est vivant. Les séquences de poursuite sont d’ailleurs assez rythmées. Si on rajoute à cela les planches faussement vieillies et tâchées, on est en immersion totale dans l’histoire, mais surtout dans l’époque. En effet, à la lecture, le pari de faire ressembler ce volume à un titre sorti dans les années 70 est totalement réussi. C’est pour dire, je sentais presque l’odeur de vieux livre !b15a01230a37b6273...3bbfinal-4f6c3b3

Tant par l’histoire que par les dessins, ce volume reste parfaitement calé sur l’ambiance “vieux film de série B sans un rond mais qui a tout pour devenir culte” et m’a vraiment replongé dans cette ambiance VHS. Il a vraiment été fait pour les gens qui aiment ce genre de cinéma [bon, principalement pour ceux qui connaissent le film] et a été conçu sur le même modèle. Donc si c’est votre came, aucune hésitation à avoir.

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