Deadpool – la Collection qui Tue (tomes 12-13)
Bonjour et bienvenue à tous ! Cette semaine, on repart voir la collection Hachette Deadpool – La Collection qui Tue, avec le sixième envoi !
Et avant de parler des comics, rappelons que cet envoi comprend les tomes 12 et 13 de la collection ainsi qu’un ultime cadeau : des serre-livres à l’effigie du Mercenaire Disert. Le design de ce dernier est vraiment classe et plutôt utile pour tenir la collection avec laquelle il est fourni. Il s’agit donc probablement du meilleur cadeau, à mes yeux. Pour ce qui est des ouvrages, le premier, Deadpool en ligne, regroupe les chapitres 6 à 8 de Deadpool vol.2 ainsi que l’épisode Daredevil/Deadpool Annual 1997. Quant au second, Deadpool Président, il contient les six premiers chapitres de Deadpool vol.4.
Commençons dans l’ordre avec le premier ouvrage : comme je le disais, ce dernier comprend les chapitres 6 à 8 de Deadpool vol.2, faisant directement suite à ceux que nous avions pu lire dans le cinquième tome de la collection. Le récit va tourner autour d’un « nouveau » personnage : Typhoid Mary. Je mets nouveau entre guillemets car bien qu’elle soit nouvelle dans la série Deadpool, il s’agit en réalité d’un personnage créé près de dix ans auparavant et ayant régulièrement eu affaire au célèbre héros aveugle de Hell’s Kitchen, Daredevil. Néanmoins, dès le premier chapitre de ce tome, Wade Wilson va faire la connaissance de Mary, une femme assez étrange dont le corps est partagé entre plusieurs personnalités. Malheureusement, sa rencontre avec Deadpool va la pousser à ne garder qu’une seule de ses personnalités, et il ne s’agit bien évidemment pas de la plus calme.
Pour le Mercenaire Disert, qui a enfin trouvé une femme plus folle et perturbée que lui, c’est le coup de foudre immédiat. Alors quand la jeune femme lui demande de l’accompagner à New York pour s’en prendre à Daredevil, il fonce tête baissée ! Le diable de Hell’s Kitchen va cependant tenter de mettre en garde Deadpool en lui affirmant de ne pas se fier à Typhoid Mary, car cette dernière ne lui apportera rien de bon. En bref, on a ici affaire à une histoire d’amour qui n’en a pas du tout l’air (mais rien d’étonnant quand on connaît Deadpool).
Le scénario de Joe Kelly est assez intéressant et on sent qu’il met en place des petits détails qui serviront plus tard (comme la confrontation entre Deadpool et T-Ray qui ne fait qu’augmenter petit à petit la tension avant l’explosion qui arrivera bientôt), mais force est de constater que tout n’est pas forcément très fluide. Le tome ne se lit pas forcément avec difficulté, mais ce n’est clairement pas la plus agréable des lectures que la collection ait pu nous offrir. Hormis l’annual (qui, lui, est vraiment bien ficelé), on a un peu l’impression que Kelly essaie de ne jamais perdre notre attention en faisant partir le récit dans tous les sens et en donnant un rythme effréné au récit.
Par ailleurs, bien que j’apprécie beaucoup le travail d’Ed McGuinness, je n’accroche pas vraiment à son travail sur cette série qui sent fortement les années 90, avec des corps complètement démesurés (aussi bien dans les muscles bien trop grands des personnages qu’au niveau des hanches bien trop fines des femmes). Même chose pour le travail de Bernard Chang sur le chapitre Daredevil/Deadpool Annual 1997. Cela n’aide pas forcément la lecture, mais personnellement, j’arrive encore à passer outre, au bout d’un certain temps.
Passons à présent au second volume de cet envoi, Deadpool Président, contenant, comme dit plus tôt les six premiers chapitres de Deadpool vol. 4. Le récit présente la première histoire du long run de Gerry Duggan et Brian Posehn. L’intrigue est plus qu’osée : un nécromancien un poil trop nationaliste a ressuscité les anciens présidents morts des États-Unis pour remettre de l’ordre dans le pays. Malheureusement, les fantômes des présidents, effarés de découvrir ce qu’est devenu le pays, décident de tout raser et de tout recommencer à zéro. Devant cette catastrophe, le S.H.I.E.L.D. envoie Captain America s’en charger, mais voir le héros de la nation décapiter le fantôme de Harry S. Truman ne fait pas une très bonne publicité ni à l’agence gouvernementale, ni au héros costumé. Il leur faut alors trouver quelqu’un capable de gérer cette crise sans risquer de mettre à mal leur réputation, quelqu’un d’assez insignifiant et qu’on ne reliera jamais au S.H.I.E.L.D… Et par chance, Deadpool tombe par hasard sur un Franklin Delano Roosevelt en chaise roulante et lui fait sa fête (non sans lui faire quelques blagues liées à son handicap, auparavant). Le S.H.I.E.L.D. a trouvé l’homme de la situation. Et il va falloir s’y mettre vite car des présidents morts, il y en a un paquet !
L’intrigue de Duggan et Posehn est parfaitement rythmée et rondement menée, alliant avec brio humour, action et suspense ! Il n’y a franchement pas grand-chose à redire de leur travail : l’histoire est bonne, les personnages sont intéressants et bien traités, et ce, même quand il s’agit de tout nouveaux personnages. J’ai notamment en tête l’agent Preston qui va avoir une place bien plus importante dans l’histoire à la suite des événements survenus dans ce tome. Sa relation avec Wade Wilson est bien mise en place et on s’attache vraiment vite à cette nouvelle venue.
Pour les illustrations de ce tome, Tony Moore a un style qui convient superbement au Mercenaire Disert et au récit des deux auteurs. On sort complètement du style un peu bodybuildeur qui collait à la peau du mercenaire depuis sa création et on a ici un Deadpool un brin plus frêle mais tout de même très efficace. Et les couleurs de Val Staples s’accordent brillamment au style de l’artiste, rendant l’ensemble vraiment très agréable à lire.
Le seul défaut de ce tome (et j’en ai déjà parlé dans ma première review de cette Collection qui Tue), c’est la position de ce tome dans la collection. Il arrive plusieurs envois après le tome Le Bon, La Brute et le Truand reçu lors du premier envoi, qui présente pourtant la suite de Deadpool Président. Et c’est un choix que je ne m’explique pas, car les néophytes entamant cette collection se seront fait allègrement spoiler les événements de ce 13ème tome de la collection dès le début du 3ème tome que la collection proposait. Un peu dommage, donc de ne pas avoir proposé les différentes séries dans l’ordre.
En somme, il s’agit là d’un envoi sympathique contenant un très bon récit ainsi qu’un autre un peu plus daté et un peu moins bon que les autres ; sans oublier un superbe cadeau qui vient agrémenter la collection. J’ai tout de même passé un bon moment à lire ces deux comics et j’ai hâte de voir ce que nous réserve le prochain envoi.
Sur ce, à la semaine prochaine pour une nouvelle review !