We stand on guard
On va parler de politique-fiction aujourd’hui. Une fois n’est pas coutume, engageons-nous dans un vrai débat. Que se passerait-il si les États-Unis décidaient d’envahir le Canada? C’est le propos de We Stand on Guard.
Tabernacle. Nos cousins Canadiens ont des moutons dans l’estomac! Il faut dire que les Amerloques ont le feu au passage : la Maison Blanche a été attaquée et anéantie. Ça a pas branlé dans le manche, de l’autre côté des Grands Lacs : bombardement pour commencer et invasion par la suite. Il faut dire que le Canada a une ressource précieuse : de l’eau.
Badloque pour Ambre et Tommy qui perdent leurs parents dans les bombardements. Douze ans plus tard, en 2124, Ambre, tombe sur la résistance Canadienne, par pur adon. Elle va immédiatement intégrer le Méga-Pack dans le but de mettre une bonne plantée aux Américains et sauver son pays.
Brian K. Vaughan et Steve Skroce s’y sont mis à deux pour nous proposer un scénario à la fois cohérent, réaliste et totalement surréaliste. Je m’explique : côté “aventure”, ça me semble un peu tiré par les cheveux. Les États-Unis passent 12 ans à conquérir le Canada pour le priver de ses ressources en eau. Débarque une gamine dans sa petite vingtaine qui tombe, par hasard, sur le dernier groupe de résistants, lourdement armé avec une technologie guerrière de pointe. Ce même groupe, le Méga-Pack, va réussir à défaire un mécha de dernière génération, le voler, le faire fonctionner et sauver son pays des méchants Ricains. En approximativement deux jours. Désolé, mais c’est un peu gros pour que je marche.
Le côté politique-fiction passe très bien, en revanche. Surtout en situant l’action 100 ans dans notre futur et en extrapolant sur les peurs séculaires qui secouent déjà la géopolitique mondiale (radicalisation religieuse, alliances politiques, dérèglement climatique, bond des technologies vers le tout-connecté, etc). Tout semble étudié pour faire passer le pitch du volume pour de l’anticipation et accrocher le lecteur. Il faut dire que Skroce étant lui-même Canadien, le ressenti qui passe de l’auteur vers le lecteur n’en est que plus palpable.
Les dessins de Steve Skroce sont, comme à son habitude, très détaillés. Le dessinateur a un sens de la mise en page qui permet à l’histoire de se suivre sans temps mort. Le début du volume, montrant Ambre arpentant les étendues désolées et enneigées du Canada sont tout bonnement magnifiques. Dans leur ensemble, ce sont d’ailleurs les planches se déroulant en “milieu naturel” qui frappent, surtout lorsqu’elles sont sublimées par des splash-pages impressionnantes à la perspective parfois écrasante.
C’est un bon volume qui fait réfléchir sans toutefois trop se prendre la tête non plus, qui nous est proposé. L’action est menée tambour battant et, happy end exclue, j’avoue avoir pris beaucoup de plaisir à la lecture de l’histoire.
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