We live – l’ère des Palladions
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We live – l’ère des Palladions

We live – l’ère des Palladions

We live – l’ère des Palladions !

On ne va pas se mentir, We Live était une petite pépite que j’avais adoré, la voir arriver en VF était quasi inespéré et pourtant…
Son arrivée a fait du bruit, à juste titre, mais ça, c’est mon côté fan boy de l’univers.

Fort de ce succès, toute l’équipe créative a remis le couvert pour un tome 2. C’est donc 6 ans après les évènements du premier tome qu’on attaque ce tome et qu’on remet les pieds dans cet univers toujours superbement illustré et mis en couleurs. Sur ce point rien à redire, si vous avez aimé le tome 1 graphiquement le 2 est du même acabit.

Hototo et Tala ont grandi, chacun travaille à son niveau pour protéger Megapolis 9 et ses habitants sous le bouclier énergétique qui les séparent des créatures aperçues dans le tome 1. Créatures toujours plus dangereuses et toujours plus intelligentes. Les humains vont très rapidement se retrouvaient acculés et voir leur bouclier petit à petit se restreindre avec tout ce que ça entraîne. Quelle solution s’offre à ces rescapés qui voient l’étau se resserrer autour d’eux ?

Une mort certaine tout en espérant que les palladions continueront à les protéger éternellement ou prendre le taureau par les cornes et fuir vers un espoir possibe ?
Avec ce fil rouge en trame de fond, ce tome s’axe et fait le focus sur les évènements qui entourent les protagonistes. Si le tome 1 m’avait plu pour les liens et les évènements vécus par nos héros, ici ils passent au second plan. Comme les auteurs nous l’explique dans la postface, le parallèle avec les confinements successifs et la pandémie du covid ainsi que la perte d’un proche les a beaucoup marqué et je trouve que ça se ressent dans le récit qui a cette aura de « mélancolie ». Loin d’être le tome de l’avènement des palladions, ce tome nous montre clairement l’évolution que la terre a pris malgré tous les avertissements donnés dans le premier tome. Un peu à l’imagine de nous-mêmes : on sait qu’on va droit dans le mur et pourtant on baisse la tête et on court.

J’ai personnellement été embarqué à nouveau dans cet univers que j’aime particulièrement. L’immersion, avec comme à chaque fois quelques musiques disponibles via youtube et des QR codes, est exceptionnelle et aide grandement à y plonger.

Attention cependant, tout n’est pas que bonheur avec ce titre. Glissé dès l’introduction, on apprend que cette « seconde saison » est la continuité de l’œuvre telle qu’elle avait été pensé au départ mais, n’ayant pas de garanti, les auteurs avaient réalisé un premier tome qui pouvait se suffire à lui-même.

Force est de constater que c’est vrai, car le tome 1 de très haute qualité placé la barre plutôt haute et continuer la série avec un tome 2 comme celui-ci peut totalement décevoir, pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, la raison du tome de transition. Oui vous le savez, si vous êtes des fidèles de Tales From The sewer, ce tome de transition où il se passe à la fois tout et rien. Ici c’est un peu ça, exit les relations et les sentiments bien complexes entre personnage, uniquement quelques pages par ci par là entre Tala et Hototo ou encore avec Alice et Humbo, et chaque fois, même si je trouve que c’est extrêmement bien fait, car en une page on comprend immédiatement la situation ou l’évolution des personnages, j’aurais aimé en avoir un peu plus, retrouver cette douceur amère qui avait fait le succès du premier tome.

Également, la narration qui pour ce tome de transition est extrêmement agressive et rythmée, pas de temps mort, on avance coûte que coûte, c’est un peu comme tout ce qui arrive dans ce tome, il n’y a plus le temps, il faut à tout prix trouver une solution et braver tous les dangers.

Tout a un prix mais parfois, on s’en fou !

On entre dans un tout petit peu de spoiler mais je vais tâcher d’être le plus évasif possible.

Ce tome voit des personnages mourir, mais, pour certain, on s’en fiche. Clairement, l’action se passe en plein combat effréné ou ça va dans tous les sens, et l’action peine à être lisible. De fait, lorsque ça arrive, n’ayant pas eu le développement aussi riche que sur le premier tome, je me suis dit : « Bah ok, tant pis pour XXXX ». Un poil de frustration là-dessus.

On en vient au dernier point qui est « dérangeant ». Les scènes d’action sont parfois incompréhensibles car l’effet de zoom pour mettre en exergue le moment dramatique ou le moment important ne fonctionne pas. Je prends un exemple un flashback d’un des personnages au tout début du livre : le personnage prend une balle dans le cou. J’ai dû relire la composition de la page plusieurs fois pour être sûr que c’était ce personnage en question qui avait été touché, rien ne faisait le lien entre l’action et le zoom sur le cou du personnage.

Un détail mais qui a son importance et qui sortira certains de la lecture.

C’est pour moi un tome 2 un poil en deçà du 1er qui avait tout bousculé. Cependant, bien qu’il ne puisse pas plaire à tout le monde, j’ai adoré retrouver l’univers de We Live, il nous reste encore énormément de chose à découvrir, de nouveaux personnages sont apparus, de nouveaux ennemis également, et le danger d’extinction est plus proche que jamais. J’espère que le tome 3 sera la conclusion de cet univers qui, à mon humble avis, ne doit pas être trop étiré pour ne pas meubler inutilement.

Si vous avez aimé le tome 1 foncez sur ce tome pour y retrouver l’univers et son ambiance, si vous avez de la chance et que vous mettez la main sur le petit feuillet « Les derniers jours » profitez-en car c’est un petit bonus extrêmement touchant.

We live reste pour moi un univers unique graphiquement et dans son approche du super-héros, j’attends maintenant avec impatience la saison 3 qui j’espère renouera et saura mixer la force des 2 premiers tomes pour nous offrir une suite et peut-être une conclusion de haute volée.

Une petite note à l’équipe derrière We live, notamment Les Miranda Brother qui nous offre ces petites musiques pour une immersion totale et Eva de la Cruz à la couleur qui nous livre des planches superbes.

Petite note également pour la traduction de Cédric Calas, qui nous offre une adaptation très poétique par moment et qui a également su me faire voyager.


  • Titre: WE LIVE – L’ÈRE DES PALLADIONS – TOME 2
  • Éditeur : 404 Comics
  • Langue : Français
  • Broché : 160 pages
  • ISBN-13 :9791032406632
  • Prix : 16.90 €

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