The Wake
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The Wake

The Wake

Et si on parlait d’une série multi-primée? Eisner Award de la meilleure série et du meilleur dessinateur, rien que ça! Allez, plongeons dans The Wake.

Lee Archer, biologiste marine spécialiste de la communication des cétacés est sollicitée par le gouvernement pour participer à des recherches un peu particulières. En effet, le barbouze venu la recruter lui fait entendre un son ne provenant d’aucun cétacé connu. Enfin, que personne, sauf elle, n’a jamais entendu. Elle intègre donc une équipe de spécialistes de tous horizons dans une base top secrète au fond de l’eau. Et on peut dire que l’équipe est tout ce qui a de plus hétéroclite, de son ancien patron à un braconnier marin, en passant par un spécialiste de la mythologie. Ils vont alors se retrouver face à une étrange créature capturée par les militaires : une sirène.

Ça, c’est pour la première partie de l’histoire. La seconde partie se déroule deux cent ans dans le futur. On y suit Leeward, une rescapée de [spoil] qui va [spoil, spoil et spoil].

Eh oui, désolé, mais vous n’en saurez pas plus, sinon je vais vous gâcher tout le volume…

Scott Snyder nous propose un scénario qui fleure bon le vieux film fantastique sous-marin. On pensera forcément à Abyss, l’émerveillement en moins, même si l’histoire se rapproche beaucoup plus de celle de Léviathan. Et il faut dire que Snyder est efficace. Loin de Gotham, il réunit une équipe que tout oppose, ou presque, puisant son inspiration dans la mythologie et le film d’horreur avec ses sirènes, pardon, ses sirois, monstrueux. Honnêtement, la première partie mérite amplement son Eisner. Oui, du coup, je vais dire du mal, maintenant et les fans de l’auteur vont m’en vouloir. Car, dans la seconde partie, se déroulant dans le futur, eh bien on se fait chier. J’ai eu l’impression de me retrouver devant un Waterworld du pauvre [oui, si vous avez vu le film, vous voyez de quoi je parle]. On ne croit pas une minute en son héroïne principale, la méchante cabotine autant que Nicholson dans Batman et l’espèce de Capitaine Némo qu’il nous propose m’a donné envie de pleurer. Comment un auteur de ce calibre a pu basculer d’un très bon actionner, bien réfléchi et bien amené, à une bouse pareille? Du coup, les gars des Eisner n’ont lu que la première partie, ce n’est pas possible autrement. Cherry on the cake, l’origine des sirois! Mais c’est incroyable de nous avoir sorti un Deux ex Machina comme ça!

Heureusement, Sean Murphy reste égal à lui-même sur l’intégralité de la série et nous propose de très, mais alors, très, très, belles planches. Son style au crayonné apparent s’accorde parfaitement à l’histoire. Avec un découpage dynamique et une très bonne utilisation des noirs, rendant les pages oppressantes pour les séquences sous-marines, on est en immersion totale avec les personnages. J’ai particulièrement apprécié les splash pages hyper sombres, où seul le personnage sur lequel l’action est centrée ressort, tout le reste contribuant à rendre le dessin inquiétant. C’est une véritable leçon de maîtrise graphique et de storytelling.

Si la seconde partie de l’histoire se passe moins sous l’eau et plus en surface, il n’empêche que son dessin est toujours aussi efficace et permet de la sauver totalement du naufrage. Pour le coup, je dis OUI pour l’Eisner du meilleur dessinateur.

C’est donc un bilan en demi-teinte pour ce titre. En effet, si le tandem Snyder/Murphy nous a habitués au meilleur, je dois avouer que la moitié du volume a été pour moi une déception, scénaristiquement parlant. Bon, un manque d’inspiration, ça peut arriver, mais au vu du prix décerné à la série, je me demande si ce n’est pas moi qui n’ai rien compris… N’hésitez pas à nous laisser votre avis.


  • Titre: The Wake
  • ÉditeurUrban Comics
  • Pages : 264 Page
  • LangueFrançais
  • ISBN-13 : 2365774202
  • Prix : 23€

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