The River of Blood
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The River of Blood

The River of Blood

Comme vous le savez déjà, nous aimons bien soutenir la production indé, que ce soit chez nous où ailleurs. Pour le coup, nous allons nous intéresser aujourd’hui à un financement participatif en cours, The River of Blood. Eh oui, c’est de la V.O !

 

En 996, un groupe de mercenaires Vikings se voit contraint de fuir Constantinople suite aux manigances du chef de la garde de l’Empereur. Les Vikings naviguent jusqu’à leur nord natal et arrivent jusqu’à un petit village au bord de la famine. En effet, les navires le ravitaillant sont tous pris d’assaut par des pirates et Ivan, le responsable du village, accueille les mercenaires en leur expliquant leurs problèmes et en sollicitant leur aide. La troupe accepte de se mettre au service du village, mais lors de leurs recherches sur le fleuve, ils vont tomber sur des rusalkas assoiffées de sang

 

Tout d’abord, je vais expliquer ce que sont des rusalkas, sortes d’ondines ou sirènes de la mythologie nordique, que j’avais prises au début pour des vampires. Et c’est là qu’on voit que l’auteur, Sean Fahey, n’a pas écrit son scénario de façon approximative. Ce n’est d’ailleurs pas sa première incursion dans le monde des vikings, déjà abordé dans Sagas of the Northmen. Pour en revenir au scénario, les références historiques sont justes et cohérentes, tant au niveau des dates que de la description des faits. J’en prends pour exemple l’Empereur chrétien de Constantinople qui côtoie les vikings Varègues, qui ont bien été employés en tant que mercenaires. Au-delà de cet aspect historique, ces nombreuses références renforcent la crédibilité du scénario.

 

Les personnages vikings peuvent sembler un peu manichéens au départ, mais surtout, leurs identités sont difficiles à appréhender. Néanmoins, leur développement montre une caractérisation un peu plus complexe au fil de la narration. Là où on ne pensait trouver qu’une compagnie « classique » calquée sur un récit de fantasy, les vikings s’avèrent plus prochesde la réalité avec des notions de camaraderie, mais aussi d’honneur, loin des outres pleines de bière auxquelles on pouvait s’attendre.

 

 

Enfin, j’ai beaucoup aimé l’utilisation des rusalkas (dont je ne connaissais même pas l’existence), qui ajoutent à The River of Blood une touche fantastico/horrifique. Si on peut se dire que le fantastique et les vikings ne font pas bon ménage, c’est tout l’inverse dans ce volume. L’élément surnaturel, présent dès le prologue, coule de source et arrive tout naturellement en cours de récit pour finalement s’avérer prépondérant dans la dernière partie.

 

Au dessin, on retrouve Carlos Trigo, un dessinateur espagnol déjà vu sur plusieurs titres indépendants. Et on peut dire que son style, mis en couleurs par Jok, s’adapte bien à l’histoire. Avec des coups de crayon assez appuyés sur une morphologie des personnages plutôt géométrique, il rajoute par-dessus un encrage sombre et épais, où l’économie du noir n’est pas une priorité. Du coup, on se retrouve face à des planches rappelant à la fois Mike Mignola, Gabriel Bâ et Sean Phillips. En rajoutant une mise en page efficace, des rusalkas flippantes et des vikings brutaux, il y a largement de quoi convaincre les plus sceptiques.

 

 

Black Jack Press propose avec The River of Blood un comic de qualité avec un vrai schéma narratif et une partie graphique soignée. Si vous comprenez l’anglais, c’est un titre que vous pouvez soutenir sur Kickstarter. Pour 5 petits dollars la version digitale, vous en aurez pour votre argent ! Et c'est ici que ça se passe :

 

Kickstarter : The River of Blood

As you already know, we like to support indie production, whether from home or abroad. For once, we're going to focus today on an ongoing crowdfunding, The River of Blood. Yep, it’s in english!

 

In 996, a group of Viking mercenaries was forced to flee Constantinople because of the schemes of the Emperor's Guard Chief. The Vikings sail to their native north and arrive in a small village on the brink of famine. Indeed, the ships supplying it are all stormed by pirates and Ivan, the head of the village, greets the mercenaries by explaining their problems and asking for their help. The troops agree to help the village, but during their research on the river, they will come across some bloodthirsty rusalkas.

 

First, I will explain what are rusalkas, kinds of undines or mermaids from Norse mythology, which I initially took for vampires. And this is where we see that the author, Sean Fahey, did not roughly write his script. This is not his first foray into the world of the Vikings, already covered in Sagas of the Northmen. Coming back to the scenario, the historical references are correct and consistent, both in terms of dates and description of the facts. I take for example the Christian Emperor of Constantinople who rubs with the Varangian Vikings, who were indeed employed as mercenaries. Beyond this historical aspect, these numerous references reinforce the credibility of the scenario.

 

Viking characters may seem a bit manichean at first, but more importantly, their identities are difficult to grasp. Nevertheless, their development shows a bit more complex characterization as the narrative progresses. Where we only thought to find a "classic" company, modeled on a fantasy story, the Vikings turn out to be closer to reality, with notions of camaraderie, but also of honor, far from the barrels full of beer which one could expect.

 

Finally, I really liked the use of the rusalka (which I didn't even know existed), which add a fantastico / horror touch to The River of Blood. If we can think that the fantastic and the Vikings do not mix well, it is quite the opposite in this volume. The supernatural element, present from the prologue, goes without saying and happens naturally during the story, and finally comes to the fore in the last part.

 

 

For the drawing part, we find Carlos Trigo, a Spanish artist already seen on several independent titles. And you can say that his style, colored by Jok, fits well with the story. With fairly heavy pencil strokes on a rather geometric morphology of the characters, he adds a dark and thick ink on top, where the economy of black is not a priority. Therefore, we find ourselves facing boards reminiscent of both Mike Mignola, Gabriel Bâ and Sean Phillips artwork. By adding an effective layout, creepy rusalkas and brutal Vikings, there is more than enough to convince the most skeptical.

 

 

Black Jack Press offers with The River of Blood a quality comic with a real narrative diagram and a neat graphic part. If you understand English, this is one title you can support on Kickstarter. For 5 small dollars the digital version, you will get your money's worth! And it's here :

 

Kickstarter : The River of Blood

 


 

  • Titre: The River of Blood
  • Broché ‏ : ‎ 86 pages
  • Éditeur ‏ : ‎ Black Jack Press (janvier 2022)
  • Collection : Kickstarter
  • Langue ‏ : ‎ Anglais
  • Prix : 5$ (digital)

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