Superman : Le Règne de Savage
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Superman : Le Règne de Savage

La période DCYou, chez DC Comics, ne restera pas dans les anales. Si l’événement Rebirth à venir [dont on vous reparlera bientôt] est un vrai renouveau, ou du moins une bonne continuation, j’avais fait l’impasse sur beaucoup de séries DCYou. Du coup, j’ai eu un peu de mal à me lancer dans Superman : Le Règne de Savage.

Après que son identité secrète eut été révélée par Lois Lane, Superman fait également face à la perte d’une grande partie de ses pouvoirs. Enchaînant, malgré tout, les combats, sa force, son invulnérabilité, tout ce qui en fait l’Homme d’Acier, s’amenuise. C’est ce moment que Savage choisit pour se révéler au monde afin d’acquérir plus de puissance. En effet, la comète lui ayant conféré l’immortalité passe à nouveau à proximité de la Terre. Il ne lui reste plus qu’à aller la cueillir, sans pour autant être gêné par Superman. Si Savage se fait aider par sa descendance, à laquelle il a conféré une partie de sa puissance, Superman, aidé de Wonder Woman et d’une partie de ses amis, devra trouver comment regagner de la puissance afin de secourir la Justice League, kidnappée par Savage.

Pitch classique du héros affaibli, se tenant devant un adversaire plus puissant, pour ce volume regroupant des numéros de Superman, Action Comics et Superman/Wonder Woman, prépubliés dans Superman Univers. Les différends scénaristes ont réussi à transcender la faiblesse de Superman et à s’appuyer sur son côté humain, plutôt que sur ses super-pouvoirs. C’est Clark Kent le héros de ce comic, plus que le dernier fils de Krypton. Ce sont les valeurs qui lui ont été enseignées par Jonathan Kent qui font qu’il ne lâche rien, allant jusqu’à mettre sa propre vie, fragile, en danger pour sauver la planète. Même lorsque Savage, méphistophélique en diable dans son rôle de tentateur, lui promet monts et merveilles, il ne sombre pas et lui fait face.

Cette saga, comme je le disais précédemment, fait suite à la diminution des pouvoirs de Superman. Si la révélation de son identité m’a paru être un twist scénaristique dispensable, le fait de rendre Superman plus vulnérable a fait paraître à mes yeux le héros encore plus grand. Ce Règne de Savage, suite directe de la série d’événements survenus dans les numéros précédents des séries citées plus haut, se lit d’une traite tellement c’est épique. Et les derniers numéros, même si je connais déjà la suite des événements, m’ont laissé un sentiment de tristesse…

Au dessin aussi on a plusieurs artistes. Et on frise le superbe comme le passable, voire le mauvais. Désolé, mais Cafaro (entre autres) ce n’est vraiment pas ma tasse de thé, alors qu’on retrouve de superbes planches de Syaf, Bogdanove ou Jurgens. Là où c’est dur de déterminer qui a fait quoi, c’est que plusieurs dessinateurs se succèdent au sein d’un même épisode de la même série. Je trouve que ça nuit gravement à l’unité du récit, et en quelque sorte au plaisir qu’on peut prendre à le lire. Soyons réaliste, quinze [15!!!] dessinateurs, c’est beaucoup trop pour dix numéros regroupés dans ce volume. Et je ne vous parle pas de la tripotée d’encreurs! Donc, oui, on ressent une certaine énergie dans les dessins, mais ça va un peu trop dans tous les sens à mon goût.

Par contre, les bonus de fin de volume sont plaisants à regarder [oui, j’aime les planches en noir & blanc, voire juste crayonnées et les couvertures alternatives] et le petit récap’ du début, sur ce qu’il s’est passé dans les numéros précédents est également bien utile.

Bonne lecture que ce volume, qui me réconcilie, un peu, avec le DCYou. Urban a été bien inspiré de le publier sans tenir compte des séries mais en suivant l’histoire. Même si ça ne va pas être évident à classer dans la bibliothèque, ça restait le meilleur choix éditorial à faire : un choix logique qui se soucie du lecteur. Maintenant, j’ai hâte de lire la suite!

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