Spawn – Édition Spéciale 30 ème Anniversaire
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Spawn – Édition Spéciale 30 ème Anniversaire

Spawn Édition Spéciale 30 ème Anniversaire

30 ans! 30 ans que les « jeunes talents qui montent » de chez Marvel ont claqué la porte pour aller fonder Image Comics. Ça ne nous rajeunit pas tout ça, ma bonne dame. Je revois la couverture du Spawn N°1 en vitrine d’un petit libraire qui proposait de la V.O. Et là, je me suis dit que ça ressemblait vachement à ce que faisait le dessinateur de Spider-Man. Outre la nostalgie, c’est à ce moment-là que la création indépendante a explosé, permettant de nous proposer la pléthore de titres disponibles actuellement.

Pour les 30 ans de Spawn, ce volume édition spéciale anniversaire nous est proposé par Delcourt, reprenant les 15 premiers numéros de la série, ainsi que le director’s cut en noir et blanc du premier numéro, annoté par McFarlane.

Je ne vous ferai pas l’affront de vous raconter les origines de Spawn/Al Simmons. Si depuis le temps vous ne les connaissez pas, jetez-vous sur ce volume, tout vous sera expliqué. Non, le GROS avantage de ce volume, c’e

st de relire (enfin) les épisodes originaux et plus particulièrement les points suivants :

La rencontre avec Cerebus, qui est une analyse assez pertinente du marché des comics au moment de sa sortie. McFarlane règle ses comptes avec les Big Two, tout en assumant son amour et son respect pour les personnages et leurs créateurs. Ça n’a aucun intérêt du point de vue narratif, l’épisode n’ayant aucune incidence sur le développement de l’histoire. Par contre, pour tout amateur d’art séquentiel, ou de vieux fan de Spawn, ça replace les choses en perspective sur les comics « indépendants ».

Angela. Je dois rajouter quelque chose? Je ne parle pas de la frangine de Thor [sic!] mais bien de l’originale. L’ange chasseur de Hellspawns. À noter que dans cet épisode apparaît également le Médiéval Spawn pour la première fois.

Chapel est toujours le meurtrier de Simmons. Ça n’a l’air de rien, mais le fait que ça ait été changé dans la continuité de l’histoire m’a toujours un peu dérangé. Même si j’ai quand même du louper des trucs, pour moi Simmons s’est toujours fait dessouder par un mec à qui il a arraché le visage par la suite.

L’histoire en elle-même, parlons-en. McFarlane a toujours dit qu’il savait où il allait avec Spawn et ces premiers épisodes « origines » sont tous bien cohérents et ne laissent aucun doute sur sa maîtrise du personnage. Après, ça reste du McFarlane, avec ses travers. Si ce n’est pas (encore) hyper-religieux, ça en prend doucement la direction et surtout, l’auteur et déjà très, très, trop, bavard. Au final, le scénario avance a un rythme assez lent, fournissant assez d’explications au lecteur.

Par contre, niveau dessin, y’a pas débat. McFarlane est un putain de dessinateur!!! La composition des planches, le découpage, le trait en lui-même, les innovations graphiques… on en prend plein les yeux. Ce mec est un vrai génie de la planche à dessin et je regrette vraiment qu’il ne dessine quasiment plus.

Alors, nécessaire ce Spawn spécial 30 ème anniversaire? Mais carrément! Si vous connaissez déjà l’histoire, vous vous y replongerez avec plaisir. Pour les nouveaux lecteurs, vous aurez accès à un monument du comics indispensable.


 

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