Spawn – Dark Age
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Spawn – Dark Age

Bon. Notre semaine spéciale Todd McFarlane est loin, maintenant. Ça tombe bien, revoilou du Spawn! Mais pas de Al Simmons dans ce volume. Nous allons nous rendre dans le passé, au temps du Medieval Spawn de Lord Covenant avec Spawn : Dark Ages Tome 1.

Un noble seigneur s’en alla aux croisades. Loin de son fief, il laissa la régence à son beau-frère. Comme dans tout conte qui se respecte, le beau-frère ne sut ni gérer le royaume, ni prendre soin de la sœur du Roi. Las! Qui plus est, le seigneur mourut aux croisades. Comme un pied de nez au Seigneur, c’est le Diable qui le recueillit et lui proposa un marché qu’il ne pouvait pas refuser, surtout s’il voulait revoir sa bien-aimée, une servante.

Pas de McFarlane dans ce volume, mais un scénario signé Brian Holguin. Comme vous l’avez peut-être compris avec le préambule, on est loin de l’ambiance urbaine. Dans ce volume, ce sont plutôt les grandes plaines de champs de batailles ensanglantés qui ont la faveur de l’auteur. Son Spawn est un guerrier, un chevalier, plutôt, qui croit en Dieu et en l’honneur. Du coup, drôle de revers de fortune que de devoir son salut, sa résurrection, au Diable. Surtout lorsqu’on constate l’état dans lequel il se trouve [ce qui ne semble pas le gêner outre-mesure].

Si Holguin se base beaucoup sur la mécanique du conte pour son scénario, il manque à Covenant une certaine dimension tragique. En effet, ses motivations sont un peu floues et surtout, il est un peu transparent, tant comme Hellspawn que comme humain. Un héros peu charismatique mais un acolyte parfait, comme on le voit dans la dernière partie du Tome.

Les dessins, c’est un peu la même chose. Pléthore de noms sont crédités sur la couverture, mais je vais n’en retenir qu’un : Liam Sharp. En effet, les autres dessinateurs s’avèrent tout simplement ne pas être au niveau et je pense que la plus grande part du graphisme provient de Sharp [ou du moins, c’est ce qu’il m’a semblé].

Soyons clairs : j’adore ce que fait Sharp, et ce depuis Marvel UK, c’est pour dire! [Oui, pour les plus jeunes, c’est un label qui a réellement existé] Le trait de Sharp est précis, fouillé et magnifié par un encrage fin et sombre à la fois. De plus, sa composition des pages rend les scènes d’action vivantes. Sur les séquences plus “calmes”, il nous livre également de superbes illustrations en pleine page, qui méritent à elles seules le coup d’œil. Son seul défaut? Liam Sharp fait du Liam Sharp et son Spawn est le frère jumeau de Death’s Head II. Bon, je dois être le seul à avoir acheté ces comics, mais c’est un fait, son style n’a quasiment pas évolué en vingt ans. C’est bien, mais ça devient, du coup, un peu intemporel.

Je reviens également sur les splash pages. C’est beau. Mais trop de splash pages tue la splash page. Surtout que, les artistes se succédant, elles ne sont pas toutes de qualité égale.

En définitive, on se retrouve devant un volume pas franchement réussi, mais pas déplaisant non plus. De bonnes choses sont proposées par les auteurs, mais un souci du détail un peu plus poussé, dans la production, aurait pu faire de ce Tome une véritable réussite. Surtout sachant le succès que peut rencontrer une histoire de Spawn se déroulant aux temps médiévaux.

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