Red Room / Tome 1 – Le réseau antisocial
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Red Room / Tome 1 – Le réseau antisocial

Red Room / Tome 1 – Le réseau antisocial

Prêt à entrer dans les méandres du Dark Web ? C’est ce que proposent Ed Piskor et Delcourt avec ce Red Room Tome 1, d’une glauquitude inégalée jusqu’à présent.

Petit rappel : une red room, c’est une diffusion sur le dark web montrant des actes de torture pouvant aller jusqu’à la mise à mort de la victime. Pour en voir toujours plus, les spectateurs font des dons en bitcoins. Pas réjouissant comme programme… Sauf qu’il y en a qui aiment ou qui pratiquent. Chaque perversion a ses adeptes.

Et on se demande si c’est le cas de Piskor, qui nous propose une œuvre très personnelle sur le sujet.  Son scénario, suivant une certaine trame narrative, voire un cheminement initiatique pour ses personnages, ne nous épargne rien. Tu me connais, lecteur, je n’ai peur de rien, voire j’aime bien les BD/Comics/Mangas assez violents. Sauf que là, j’ai eu du mal. Je n’arrive pas à savoir si l’auteur/illustrateur a voulu dénoncer ou promouvoir la pratique, s’il s’est mis dans la tête des tortionnaires, des victimes, ou du public.

Même si Piskor a réussi à recoudre entre elles les séquences pour leur donner une certaine cohérence, on est plus dans l’étal de boucherie que dans l’art séquentiel. Au mieux, c’est de l’exercice de style.

Visuellement, on est dans la description clinique, voire voyeuriste des sévices infligés. Avec ses planches noir et beige, le dessin fouillé de Piskor se détache et, sans une goutte de couleur, nous permet de voir la couleur du sang qui s’écoule, de sentir les odeurs qui se dégagent des corps mutilés. Là encore, c’est à la fois impressionnant de maîtrise et de malaise. C’est gore, trash, violent et encore d’autres superlatifs qui m’échappent.

Alors, on aime ou pas ? De prime abord, non, je ne suis pas client. Après réflexion… toujours pas. Autant, comme je le disais, je suis client du genre, autant, sur cette série, on a passé un cap. Si tu te souviens des VHS titrées “Face à la mort”, où des gourmets dégustaient de la cervelle de singe encore vivant [entre autres joyeusetés], on est dans le même registre. Ça sert à faire face à la dégueulasserie de la vie [et de la mort], se procurer peut-être un petit frisson, mais ça s’arrête là.

Si tu es curieux, feuillette le volume chez ton libraire préféré et, si tu es intéressé, achète-le et lis-le, personne ne te jugera.


  • Titre: Red Room / Tome 1 – Le réseau antisocial
  • Broché : 208 pages
  • Editeur : Delcourt
  • Langue : Français
  • EAN : 9782413043461
  • Prix : 23.95€

 

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