L’évadé de C.I.D Island
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L’évadé de C.I.D Island

L’évadé de C.I.D Island

Les fictions sont pleines d’évadés, que ce soit d’Alcatraz ou de livres de Stephen King. Du coup, pourquoi est-ce qu’on n’aurait pas L’Évadé de C.I.D Island ? Ça tombe bien, c’est justement de ce volume que nous allons parler aujourd’hui.

Redxan Samud est un jeune officier de marine promis à un grand avenir. Pour preuve, il vient d’être nommé Capitaine en lieu et place de son supérieur, Kaster, un peu trop penché sur la boisson. Porté par cette promotion soudaine, il demande enfin sa main à Meris, sa fiancée, attisant ainsi la jalousie de l’autre soupirant de la jeune fille, le puissant Onaxis. Kaster et Onaxis vont se liguer pour faire tomber Redxan sous une fausse accusation de trahison et trafic d’armes. Condamné, le jeune homme va être envoyé sur C.I.D Island (pour Centre d’Internement Disciplinaire), la prison la plus sécurisée qui existe, mais également celle d’où l’on ne ressort jamais. Dans son enceinte, les prisonniers sont forcés de se battre à mort entre eux pour survivre et amuser les gardiens. Pendant toutes ses années d’emprisonnement, Redxan ne va avoir qu’un seul but : s’évader pour se venger, retrouver sa vie et sa femme.

L’histoire vous parle ? Vous avez déjà l’impression de l’avoir lue quelque part ? Déjà entendu parler d’Alexandre Dumas ? Oui, nous sommes, à quelques détails près, dans Le Comte de Monte Cristo. Seuls changent les noms et l’époque (ou la dimension, enfin bref) différents. Tout comme l’adjonction de Rep, le Robot d’Escorte Personnelle qui va accompagner Redxan, même si on peut le rapprocher du Bertuccio de l’oeuvre originale.

Mis à part cette très large inspiration, Ibrahim Moustafa nous propose un récit qui se tient. Les personnages à la caractérisation somme toute manichéenne sont bien dans leur rôle et Redxan évolue de façon crédible le long de l’histoire.

Côté dessins, c’est également Moustafa qui officie. Ses planches sont inspirées et agréables à l’oeil, sous la colorisation de Brad Simpson. La succession de vignettes, bien étalonnées, donne du rythme au récit lorsqu’il en a besoin et est assez trépidante dans les séquences d’action sans paroles qui débutent et concluent le récit. Le trait et les couleurs gardent un petit côté « crayon » que j’apprécie beaucoup.

Avec une parenté aussi prestigieuse que Le Comte de Monte Cristo, L’Évadé de C.I.D Island ne peut pas être une mauvaise B.D. Surtout que l’auteur/dessinateur nous propose une partie graphique de bonne facture. Mon seul souci réside dans le fait que, nulle part, la filiation avec l’œuvre de Dumas n’est citée. Et ça, c’est dérangeant. Surtout quand on sait que le volume a été initialement publié dans la gamme H1 aux États-Unis, on se demande quel est l’intérêt de l’auteur et de l’éditeur de ne pas communiquer sur le fait qu’il s’agisse d’une adaptation…

Ce petit souci de transparence mis à part, il n’y a aucune raison de ne pas donner sa chance au Comte de l’Île Tristesse.


 

  • Titre : L’évadé de C.I.D Island
  • Éditeur : Les Humanoïdes Associés (H1 Originals) 
  • LangueFrançais
  • Relié136 pages
  • ISBN-13 : 9782731643343
  • Prix : 17.99€

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